* Lutte tous azimuts contre le bradage des prix Le rendement du secteur touristique, les faiblesses constatées, les mesures prises pour les dépasser, la qualité des services, la mise à niveau des unités hôtelières, le contrôle et le travail sur le terrain des différents services du ministère, la politique de marketing, l'endettement des hôteliers, le tourisme intérieur et les mesures décidées par le conseil ministériel présidé par le Chef de l'Etat le 4 janvier ont été au centre de la conférence de presse tenue hier par M. Khélil Lajimi, ministre du Tourisme. Globalement les résultats de 2007 sont considérés comme positifs. Pour la première fois, les chiffres provisoires des recettes en devises ont dépassé les 3000 millions de dinars enregistrant une augmentation par rapport à 2006 de 8% en dinars et 3% en euros. Le nombre de nuitées s'est élevé 37 371 572, soit une augmentation de 1,44%. Le nombre des entrées de touristes s'est élevé à 6 761 906, soit une progression de 3,24%. Le Taux d'occupation est de 51,6%. « Toutefois, le tourisme tunisien peut mieux faire », déclare le ministre. Mais les insuffisances persistent. Il ajoute : « Ces performances ne doivent pas cacher les faiblesses constatées surtout les baisses enregistrées dans les marchés classiques comme l'Allemagne, l'Angleterre, l'Italie et l'Espagne », déclare en substance le ministre du tourisme. Si globalement le marché européen a enregistré une augmentation de 2,3% en termes d'entrées de touristes et le marché français une augmentation de 8%, le marché allemand a enregistré une baisse de 6,1%, l'anglais de 10,8%, l'italien de 4,8% et l'espagnol de 9,2%. 37 millions de dinars seront consacrés en 2008 pour le marketing sur ces quatre marchés. Concernant le bradage des prix les professionnels ont été sensibilisés pour ne pas y recourir. D'ailleurs les T.O. qui veulent brader la destination Tunisie ne bénéficieront pas du programme de promotion. Ils peuvent se voir retirer l'autorisation de travailler sur la Tunisie.
Etude stratégique à l'horizon 2016 Une étude stratégique sera réalisée. Elle couvrira l'horizon 2016, la dernière année du 12ème Plan. Elle démarrera par l'examen de la situation actuelle en partant des études de la Banque mondiale et de l'Agence japonaise de coopération. Elle commencera par évaluer la position tunisienne sur le marché mondial. Un plan d'action sera élaboré. Les programmes de promotion et de marketing vont être revus. En dépit des réussites constatées, certains marchés nécessitent davantage d'études comme le marché allemand et les autres où il y a eu une baisse. « Des négociations sont en cours avec les Tours - opérateurs et les agences de voyages pour saisir les raisons de ce recul », annonce M. Khélil Lajimi. Un plan d'action sera établi en 2008. Concernant les marchés voisins, ils représentent 2,5 millions de visiteurs. Les exigences de ces marchés sont différentes de celles des marchés traditionnels européens. Un groupe de travail s'est rendu en Algérie pour discuter avec les agences de voyage. Une semaine tunisienne est prévue prochainement à Tripoli. L'amélioration des points de passage frontalier est à l'ordre du jour.
La qualité, premier souci La qualité des services hôteliers est un souci de premier ordre. « C'est un problème très important. Il faut s'y atteler ». Les centres de formation dispensent une formation jugée bonne. Toutefois, il faut l'améliorer. Les conseils scientifiques dans ces centres sont gérés par des professionnels. Le Programme de mise à niveau sera poursuivi. Le projet pilote a touché 48 unités touristiques et 25 mille lits. Des lacunes ont été enregistrées. La décision a été prise pour continuer ce programme en focalisant sur la formation virtuelle. L'éco - tourisme est un créneau à exploiter. Il n'intéresse pas que l'hôtel, mais aussi l'environnement. Un projet est en cours avec le ministère de l'Environnement pour le développer. Par ailleurs, les opérations de contrôle et le travail sur le terrain des différents services du ministère vont être consolidés. Le programme de catégorisation des hôtels va être renforcé. Les opérations de contrôle ont couvert tout le territoire. La dernière a été très efficace pour améliorer la qualité des services. Neuf unités hôtelières et 19 agences de voyage ont été fermées. Des avertissements ont été adressés à 250 hôtels et 190 restaurants touristiques. Plus de 2000 inspections ont eu lieu. « La fermeture d'un hôtel n'est qu'un dernier recours », rappelle le ministre. Concernant le dossier des dettes des hôteliers, il est entre les mains de la Banque Centrale de Tunisie. « Il sera traité au cas par cas », annonce le ministre. S'il n y a pas de solution avec le propriétaire, les Fonds d'Investissement peuvent acquérir l'hôtel. Le tourisme intérieur est à ses premiers balbutiements avec 7,5% des nuitées. A moyen terme l'objectif est d'atteindre 15%. Le touriste tunisien doit s'habituer à passer par la centrale de réservation Amadeus.