- Agences- La tension est forte depuis dimanche à Tripoli où les milices fidèles à Fayez el-Sarraj ont une nouvelle fois refusées le processus politique initié par l'ONU, dont le forum qui s'est ouvert à Genève doit être l'aboutissement. Des centaines de véhicules militaires remplis d'hommes armés convergent de plusieurs localités de l'Ouest libyen vers la capitale. Les différentes factions fidèles au Premier ministre ont annoncé « unifier leur rang » en mettant fin à leurs divisions internes. Ces milices ont appelé Fayez el-Sarraj à former un nouveau gouvernement d'union nationale et ont violemment attaqué le ministre de l'Intérieur Fathi Bachagha, l'un des candidats les plus en vue pour le poste de Premier ministre. Le camp de Fathi bachagha a aussitôt réagi. Des milices venues de Misrata ont alors fait leur entrée à Tripoli pour, selon eux, « le protéger des milices pro-Sarraj ». Une tension qui n'est pas nouvelle entre les milices de Tripoli et celles de Misrata. Elles sont en concurrence pour le pouvoir. Ces derniers mois, elles se sont battues à plusieurs reprises. En tout cas, cette lutte risque à nouveau d'embraser le pays et remettre en cause les efforts actuels de stabilisation. C'est une réalité que les émissaires de l'ONU n'ont de cesse de dénoncer. Ghassan Salamé, l'ancien émissaire, et Stéphanie Williams, l'envoyée spéciale par intérim pour encore quelques jours, ont récemment interpellé ceux qu'ils traitent de « corrompus » et de « dinosaures », qui « s'accrochent au pouvoir, refusent de laisser leur place à d'autres », et qui ne veulent pas d'élection.