p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Le Temps - Slim BEN YOUSSEF p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 12px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Fondée en 1948, la Tunisair pique aujourd'hui du nez et sombre carrément dans le désastre. Prolongé depuis au moins une dizaine d'années, le coup de pompe, terrible, de la compagnie nationale aérienne bat toujours son plein au rythme de la bêtise politique et de l'incompétence des divers gouvernements qui se sont succédés depuis 2011. Dernière bouffonnerie en date : nomination éminemment controversée puis limogeage, dans la foulée, d'une Présidente directrice générale, que certain(e)s s'évertuaient à présenter comme jeune et « diplômée », mais qui ne se trouva être, en réalité, qu'une simple marionnette nahdhaouie, complètement incompétente et pour le moins que l'on puisse dire mythomane, jacasse et belliqueuse, et dont la seule mission consistait à faire la guerre à l'UGTT. Nommée en grande pompe début janvier, Olfa Hamdi a été limogée de son poste de présidente directrice générale de Tunisair, lundi. Ses frasques répétées et son différend avec le secrétaire général de l'UGTT, Noureddine Taboubi, ont précipité son limogeage. Le ministre des Transports, Moez Chakchouk, a expliqué ce limogeage, dans une déclaration aux médias le même jour, déplorant les innombrables inconduites de la PDG de Tunisair qui a, non seulement, violé le devoir de réserve, d'après lui, en faisant fuiter des documents sur les réseaux sociaux, mais a refusé, également de se présenter à plusieurs réunions au sein du ministère. Jouer au chat et à la souris Le limogeage d'Olfa Hamdi intervient, d'après lui, suite à une accumulation d'erreurs, dont le non-respect du devoir de réserve, les visites effectuées chez certains ambassadeurs. Il a précisé qu'elle a ignoré plusieurs mises en garde et des rappels à l'ordre qu'elle avait pourtant reçu de la part de son cabinet. Si le ridicule ne tue pas, le ministre semble avoir joué carrément au chat et à la souris avec la PDG désormais limogée révélant qu'Olfa Hamdi a refusé d'assister à une réunion au ministère prévue lundi, ce qui a précipité son limogeage le jour même. D'après Chakchouk, elle avait été convoquée lundi au ministère, mais elle a préféré organiser une conférence de presse. « Il y a des dossiers brûlants qui nécessitent beaucoup de travail et d'humilité, et non pas des conférences de presse », a-t-il martelé, fustigeant, dans le même cadre, le manque de sérieux et les frasques virtuelles de la PDG limogée : « Nous sommes là pour travailler, pas pour partager des statuts sur Facebook ». Dans le même contexte, le ministre a assuré que son cabinet a entamé les procédures pour la levée de la saisie sur les comptes de Tunisair, confirmant que la saisie des principaux comptes a été levée, vendredi dernier. Les procédures devraient se poursuivre dans les jours qui viennent, d'après lui, en parfaite coordination avec la CNSS. Le but étant d'assurer, selon le ministre, la pérennité de la compagnie et, sur le court terme, d'avoir un ensemble de quatorze à dix-sept avions opérationnels d'ici l'été. Bien entendu, la PDG limogée n'a pas tardé à réagir, commentant son limogeage, le jour même, sur sa page virtuelle sur Facebook. « J'avais l'intention d'annoncer un plan de sauvetage en faveur de la Gazelle lors d'une conférence de presse », prétend-elle, arguant que le gouvernement refuse toute réforme sous prétexte que l'Etat est le partenaire de Nouvel Air. S'adressant au ministre du Transport Moez Chakchouk, Olfa Hamdi a accusé le gouvernement d'avoir voulu l'arrêter et a indiqué qu'elle apportera les éclaircissements nécessaires à l'opinion publique à propos de son limogeage. Ennahdha tire les ficelles Pour sa part, le député Attayar, Hichem Ajbouni, a qualifié le limogeage de la PDG de Tunisair, de « prévisible », assurant qu'elle n'avait pas de programme pour sauver Tunisair et que l'objectif de la partie qui avait parrainé sa nomination, en allusion directe au mouvement islamiste Ennahdha, était de combattre l'UGTT et, peut-être, la préparer pour des postes politiques à l'avenir. Ajbouni n'a pas manqué de rappeler que « la même partie » avait essayé de l'imposer en tant que ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement de Habib Jemli alors qu'elle était une parfaite inconnue et qu'elle n'avait aucune expérience et aucune compétence en la matière. Pour Ajbouni et pour une grande partie des Tunisiennes et des Tunisiens d'ailleurs, la question qui reste est de savoir sur quelles bases et sur quels critères cette femme a été désignée à la tête d'une entreprise publique d'une telle envergure. Ne mâchant pas ses mots, le secrétaire général de l'UGTT, Noureddine Taboubi a tenu à préciser, dans une déclaration aux médias lundi matin, que l'ancien ministre nahdhaoui Anouar Maarouf était derrière la nomination d'Olfa Hamdi. p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 12px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"