* Aux ¼ de finale, nous aurons le cameroun, lundi prochain Les changements annoncés dans la formation de Lemerre se sont bien vérifiés sur le terrain avec Chikhaoui, Traoui et Santos laissés au repos et Mikari titularisé à gauche à la place de Bekri. Pour le reste, ce sont les mêmes joueurs alignés contre l'Afrique du Sud, qui ont été reconduits. Ceci n'a pas empêché les Aigles de Carthage d'attaquer le match avec beaucoup de conviction à l'image de Jaïdi qui a voulu montrer d'entrée à Flavio qu'il aurait à faire à du solide. Au point de récolter un carton jaune dès sa deuxième intervention sur l'attaquant angolais (4'). Ce sera, également, les Tunisiens qui vont allumer la première mèche par l'intermédiaire de Ben Fraj, qui profite d'un corner bien botté de la gauche par Zaïem mais rate de peu sa tête décroisé. Ensuite, ce sera au tour de Chermiti de donner un aperçu de sa roublardise en chipant le ballon à son vis-à-vis avant d'obliger le portier adverse à une parade à ras de terre (16'). Quatre minutes plus tard, le même Chermiti rate de peu l'ouverture du score sur la meilleure occasion de ce début de match (20'). Un coup franc depuis le milieu du terrain est déposé par Zaïem, encore lui sur la tête de Chermiti, étrangement seul aux six mètres, qui décroise trop son coup de boule. Ce n'est pas que les Angolais se laissaient faire, mais autant ils faisaient jeu égal avec les Tunisiens autant leurs tentatives manquaient de qualité dans la finition. En tout cas, dans l'ensemble, les deux équipes jouaient franchement le jeu, loin de tous calculs qui pourraient brouiller leurs esprits beaucoup plus que les aider à passer au prochain tour. La seule différence résidait dans la plus grande intelligence tactique des poulains de Lemerre et leur facilité à pénétrer dans la surface angolaise. Un peu à l'image de la première mi-temps, livrée face à l'Afrique du Sud. Ainsi, les deux hommes les plus dangereux côté angolais, Flavio et Manucho, étaient sevrés de ballons et d'espaces. Ensuite, la récupération faisait le reste, grâce aux infatigables Zouaghi, Mnari et Nafti, avant de laisser le soin aux attaquants d'affoler la défense adverse. Un scénario qui se reproduisait de façon mécanique jusqu'à cette 34' qui a vu les Angolais inverser la tendance. Flavio met dans le vent Mikari et lance Zé Kalanga en profondeur, ce dernier se présente seul face à Kasraoui qui, heureusement, remporte le duel. Une minute plus tard, une tête de Manucho est déviée de la poitrine par Haggui. Le ballon atterrit devant Maurito qui, gêné par le défenseur tunisien, frappe largement au-dessus. Les Angolais viennent d'égaliser au nombre d'occasions, mais le score reste toujours vierge. Sauf que les Tunisiens vont immédiatement réagir par Zaïem qui lance un missile des trente mètres que le portier adverse ne peut que repousser sur la tête de Chermiti. Ce dernier tente le lobe mais la présence du défenseur Makanga l'empêche de trouver le cadre (42'). La Tunisie finit la mi-temps comme elle avait commencé le match, histoire de montrer qu'elle était le patron face à une équipe largement à sa portée. Et ce n'est pas Issam Jemaâ qui allait nous démentir en poussant son vis-à-vis à la faute avant de prendre le meilleur, mais son extérieur en cloche du pied gauche, n'était ni une frappe au but, ni un centre pour Chermiti, tant le ballon était frappé avec force. Ce sera la dernière occasion d'une première mi-temps plutôt équilibrée avec des occasions plus tranchantes côté tunisien.
Entame difficile des Tunisiens Au retour des vestiaires, la rencontre repart sur les mêmes bases avec des Angolais, un peu plus entreprenants, mais l'arrière-garde tunisienne veille au grain, à l'image de Haggui qui se montre plus prompt que Flavio, empêchant ce dernier de se retrouver seul face à Kasraoui. Mais le jeu latéral à trois entre Flavio puis Manucho et enfin Maurito va désarçonner la défense tunisienne. Ce dernier va fusiller Kasraoui qui s'interpose avec brio (57'). Une action qui va renforcer les convictions angolaises désormais maîtres du terrain. C'est clair ! Les Tunisiens avaient du mal à retrouver leurs repères en ce début de seconde période. En effet, pour assister à la première série de passes successives des coéquipiers de Chermiti, il fallait attendre pas moins d'une vingtaine de minutes, suivie d'un premier corner. Et ce n'est pas le remplacement de Zaïem, pourvoyeur de balles de l'équipe en première mi-temps, par Ben Dhifallah qui allait modifier la donne. Les Angolais continuaient à augmenter leur pourcentage de possession de la balle face à des Tunisiens qui avaient du mal à relancer le jeu. Ceci n'empêcha pas Lemerre de se préoccuper plutôt de la gestion des joueurs que de celle du match. D'où le choix d'incorporer Felhi au lieu et place de Jaïdi qui était sous la menace d'un deuxième carton jaune synonyme d'exclusion. Il faut, également, avouer que, bien que dominateurs, les Angolais ne constituaient pas toutefois une menace pour Kasraoui, pratiquement pas sollicité durant cette période favorable à l'adversaire. Ce n'est que suite au carton jaune reçu par Issam Jemaâ que le coach tunisien décida, enfin de lancer l'homme à tout faire du onze national, Yassine Chikhaoui. Il restait alors une petite quinzaine de minutes de jeu, temps additionnel compris. Et, n'eut été un mauvais contrôle sur passe en retrait de Ben Frej, le meneur tunisien aurait pu enfin ouvrir le score, cinq minutes après son entrée sur la pelouse (83'). Mais, à mesure que la fin de match s'approchait, les joueurs des deux camps commençaient à penser au prochain tour et rentraient dans une phase de calcul et de prudence. Il n'était plus question de velléités ou autre envie d'aller de l'avant. Un nul suffisait au bonheur de tous, que le prochain adversaire soit le Cameroun ou l'Egypte, peu importe ! L'essentiel est d'atteindre l'objectif des quarts, et advienne que pourra. On assista alors à un jeu de pousse ballon où tout un chacun cherche à éviter tout risque de blessure ou d'accident stupide (un but encaissé) qui compromettait son avenir dans cette CAN 2008. Ce qu'a, d'ailleurs, failli faire subir Flavio aux Tunisiens dans les arrêts de jeu (91'), mais sa frappe est trop molle pour lober un Kasraoui bien sur ses appuis. Ainsi, s'acheva la rencontre sur un score nul et vierge (0-0). La Tunisie retrouvera ainsi les redoutables Lions de Samuel Eto'o, lundi prochain, à 21h30 sur la pelouse de ce même stadium de Tamale. Tandis que les Angolais retrouveront quelques heures plus tôt (18h00), les Pharaons d'Egypte, à Kumasi.
Synopsis A Tamale : Tunisie-Angola : 0-0 (MT : 0-0) Stade : Tamale Stadium Pelouse en moyen état Temps chaud (28°C environ) Arbitre : Cofi Codja (Bénin) Cartons Jaunes : Tunisie : Radhi Jaïdi (4') et Issam Jemaâ (75')
Formations Tunisie : Hamdi Kasraoui, Saber Ben Frej, Yassin Mikari, Radhi Jaïdi (Radhouane Felhi, 72'), Karim Haggui, Jawhar Mnari, Mehdi Nafti, Chaker Zouaghi, Kamel Zaïem (Mehdi Ben Dhifallah, 67'), Issam Jemaa (Yassine Chikhaoui, 78'), Mohamed Amine Chermiti Entraîneur : Roger Lemerre Angola : Lama, Marcos Airosa, Yamba Asha, Carlos Manuel Kali, Rui Marques (Mateus, 61'), Gilberto, Maurito, Mendonca, Ze Kalanga, Amado Flavio, Manucho Entraîneur : Luis Goncalves de Oliviera