Le Temps-Agences - Silvio Berlusconi a annoncé hier que la droite italienne se rassemblerait dans un seul parti pour les législatives d'avril, imitant son principal adversaire Walter Veltroni, des stratégies qui rompent avec le passé et dont l'objectif est de clarifier le jeu politique. La droite présentera une liste unique sous le nom de "Peuple de la liberté" (PDL) aux élections des 13 et 14 avril, qui regroupera le parti Forza Italia du "Cavaliere" ("chevalier du travail"), Alliance nationale (conservateur) de son allié Gianfranco Fini et le parti régional de la Ligue du nord (populiste). Cette liste "ne portera pas le symbole de Forza Italia, ni celui d'Alliance nationale, ce sera un groupe parlementaire unique" avec un seul logo, a déclaré Silvio Berlusconi sur la chaîne de télévision Canale 5. "Je partage la proposition de Berlusconi de donner une voix unique au Parlement au peuple de la liberté", a annoncé Gianfranco Fini à l'issue d'une rencontre avec M. Berlusconi. M. Berlusconi a exprimé l'espoir que l'UDC rejoigne le parti unique mais s'est heurté à un refus. Les centristes, qui rêvent de jouer un rôle pivot, ont annoncé qu'ils gardaient leur "indépendance", par la voix de l'un de leurs responsables, Lorenzo Cesa. Le PDL rassemble "tous les citoyens italiens, libéraux et modérés, qui ne se reconnaissent pas dans la gauche", a souligné M. Berlusconi. A la surprise générale, il avait annoncé en novembre la naissance de ce parti destiné à remplacer Forza Italia, afin de se relancer sur la scène politique. Il avait ensuite mis cette initiative en sourdine face à la colère de ses alliés qui lui reprochaient alors son échec à faire tomber Romano Prodi. L'annonce de Silvio Berlusconi, 71 ans, est intervenue alors que son principal rival, le maire de Rome, Walter Veltroni, 52 ans, a lui aussi rompu avec les traditionnelles coalitions, en annonçant que son parti, le Parti démocrate (PD), se présenterait seul aux élections.