Notre consœur Noura Borsali vient de publier un livre sur "Bourguiba, à l'épreuve de la démocratie" 1956 - 1963" un livre écrit-elle qui est en partie "Une série d'articles qui ont été publiés dans l'hebdomadaire "Réalités durant le deuxième trimestre 2006 à l'occasion du cinquantenaire de l'indépendance de notre pays (1956-2006). L'ouvrage comporte cinq parties enrichies d'interviews et de témoignages vivants et dans lesquelles sont évoqués les premières élections de la Tunisie indépendante, la lutte armée et les fellaghas : La mise au pas des organisations nationales et de la société ; le pouvoir personnel confronté à la liberté de presse ; et enfin le complot avorté de décembre 1962 et l'institutionnalisation du parti unique". Mme Borsali explique que "ce travail s'étend sur les huit premières années de l'indépendance (1956-1963) durant lesquelles s'est construit l'Etat national (Etat - parti) et consolidée l'autorité politique".
Libertés Dans la préface du livre intitulée "Une démocratie autoritaire", l'auteur écrit "avec l'indépendance, le nouvel Etat tunisien a cherché à se consolider en engageant dans tous les domaines, des réformes audacieuses pour l'époque (...) Toutefois la question démocratique fut étudiée et reportée aux calendes grecques au nom de l'unité impérative. Le Noé-Destour et son chef Habib Bourguiba estimèrent que le peuple n'était pas encore mûr pour une démocratie. Aussi toute contestation et toute critique n'étaient-elles pas tolérées dans un contexte national et régional jugé difficile (...). Concernant la liberté de la presse à l'époque, Mme Borsali souligne que "La Liberté de parole est considérée désormais comme" un dénigrement systématique", titre donné à la section d'une étude faite par les services du Secrétariat à la Présidence, publié dans "La République délivrée" et dans laquelle il est noté à propos de la presse communiste "Pendant toute cette période (1956-1962) le dénigrement du gouvernement du président Bourguiba, de ses réalisations ainsi que du Néo-Destour est poursuivi, systématiquement dans les publications de la presse du PCT. L'auteur cité Charles Debbasch qui écrit dans son ouvrage "La République Tunisienne" "Les constituants tunisiens, en s'inspirant de la Déclaration universelle des droits de l'homme, ont consacré des droits importants tels que le droit syndical, la liberté d'opinion, d'expression, de presse, de publication, de réunion et d'associations... mais toutes ces libertés ne peuvent s'exercer que dans les limites prévues par la loi et donc ne pouvaient qu'être restreintes par cette dernière". Mme Borsali espère que le livre suscitera l'intérêt des lecteurs lesquels écrit-elle "y trouveront matière à lire et à débattre".