- Une enveloppe de 25 millions de dinars pour moderniser le parc technologique Le secteur des technologies de l'information et de la communication est stratégique pour le développement du pays. Paradoxalement, il est constitué d'un tissu d'entreprises dont l'écrasante majorité sont jeunes et de petite taille. Pour permettre à ce secteur émergeant de mieux se positionner sur le marché international, il a besoin de grandes références nationales. La STEG, pionnière, tend la main aux SSII tunisiennes. Un partenariat gagnant - gagnant doit s'instaurer entre secteur public et privé. Une journée d'information a été organisée, hier au siège de la STEG, à l'intention de ces entreprises tunisiennes. Un débat franc a été engagé.
Elles étaient une cinquantaine d'entreprises présentes dont certaines sont étrangères. L'enveloppe globale que propose la STEG pour la modernisation de son système d'information est d'environ 25 millions de dinars et cinquante mille hommes/ jours. A l'ouverture de la journée M. Montacer Ouaili, ministre des Technologies de la Communication devait rappeler qu' on ne peut imaginer une entreprise de la taille de la Steg sans un système d'information performant. C'est l'étape du passage de l'informatique de gestion à l'informatique de l'aide à la prise de décision. La rencontre est une occasion pour dynamiser le partenariat public- privé. « La réactivité du privé est difficile à trouver dans le secteur public » déclare le ministre en ajoutant : « nous attendons beaucoup des entreprises qui exercent dans les TIC. Les opérateurs privés se plaignent du peu de projets disponibles sur le marché. Voilà, qu'aujourd'hui, le secteur public à travers la STEG, avance un projet très important. Il est peut - être, le plus grand du onzième Plan ».
Changement de mentalité La réussite de l'initiative de la Steg suppose un partenariat entre les cadres de la Steg et les SSII qui vont être retenues. « Ce n'est pas une vente de marchandises ». Les mentalités au sein du secteur public ont changé. Avant les cadres en informatique voulaient tout faire. Aujourd'hui on sous-traite. Au cours du 10ème Plan la croissance du secteur des TIC a été de 20% représentant 8% du PIB. Durant le 11ème Plan cette proportion doit s'élever à 13,5%. Les emplois créés ont été de 30.000 au 10ème Plan dont 70% ont été assurés par le secteur privé. Durant le 11ème Plan le nombre d'emplois doit s'élever à 50.000 dont 90% à créer par le secteur privé. « Si durant le prochain quinquénnat, deux grandes entreprises par an, font comme la STEG, les SSII trouveront beaucoup de marchés et exporteront mieux », affirme le ministre. Pour M Othman Ben Arfa, P.D.G. de la STEG, celle - ci « par sa vocation de producteur, transporteur et distributeur d'énergie électrique et gazière, constitue un pivot de l'économie nationale et se doit de jouer un rôle de catalyseur à la hauteur de cette lourde responsabilité ». Il ajoute que « le développement économique et social, réalisé à une cadence soutenue a induit une métamorphose dans la vie du citoyen et de notre clientèle commerciale et industrielle qui s'inscrivant de plus en plus dans la société du savoir, nous incitent à nous mettre au diapason par le développement des services distants, l'amélioration de la réactivité des structures en charge de la clientèle grâce aux possibilités offertes par les technologies de l'information et de la communication et la modernisation du système de management en passant d'une informatique de gestion à une informatique d'aide à la décision ».
Créer des alliances La STEG organise cette journée pour présenter aux SSII les opportunités offertes par ses projets. L'initiative prise par l'administration qui a préparé un projet de loi visant à assouplir les procédures de passation de marchés publics en matière de TIC a été saluée. Après trois années et plusieurs tentatives de lancement d'appels d'offres, des retards ont été constatés dans la majorité des projets informatiques de la STEG. M Othman Ben Arfa explique ces retards, entre autres, par trois causes : « les modalités imposées par les procédures de passation des marchés publics peu adaptées à un secteur technologique très évolutif, le peu de visibilité que donnent les SSII en matière de compétences, ressources et capacités qu'elles possèdent pour faire face aux grands projets, et probablement le peu d'expérience des entreprises publiques dans la mise en œuvre de projets informatiques important en sous-traitance ». Du côté des SSII, un effort est attendu pour qu'elles se dotent « des compétences nécessaires ». Elles peuvent les trouver dans les alliances entre elles avec ou sans apport étranger. Elles doivent commencer par mettre en place un système de qualité de niveau international, l'ISO 9000 - 3 et le CMM ( Capability and Maturity Model ). Plus qu'un contrat, c'est une charte à établir entre matière de relation Entreprises/SSII. Les projets sont lancés. Aux SSII de réagir avec plus de professionnalisme, en respectant davantage les délais. La réussite du partenariat suppose des efforts des deux côtés. Hassine BOUAZRA
Montasser Ouaïli : « « La réactivité du privé est difficile à trouver dans le secteur public ... Nous attendons beaucoup des entreprises qui exercent dans les TIC. Les opérateurs privés se plaignent du peu de projets disponibles sur le marché. Voilà, qu'aujourd'hui, le secteur public à travers la STEG, avance un projet très important. Il est peut - être, le plus grand du onzième Plan ».