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un mauvais tour et puis...s'en va !
Poisson d'avril :
Publié dans Le Temps le 01 - 04 - 2008

On raconte qu'en France, jusqu'en 1564, l'année commençait le 1er avril. Cette année-là, le roi Charles IX décida de modifier le calendrier de telle sorte que le 1er janvier 1565 serait le premier jour de l'année. Ainsi fut fait.
Tout le monde se mit à fêter le nouvel an le 1er janvier au lieu du 1er avril. Seulement quand arriva le 1er avril, quelques petits farceurs trouvèrent un prétexte à toutes sortes de réjouissances et de facéties. Mais, comme ce jour n'était plus le "vrai" début de l'année, leurs cadeaux à cette occasion furent de faux cadeaux, de drôles de cadeaux sans valeur destinés à faire rire. À partir de ce jour-là, raconte-t-on, chaque année au 1er avril tout le monde, grands et petits, ont pris l'habitude de se faire des blagues et des farces.

Comme à cette période de l'année, au début du mois d'avril, en France, la pêche est interdite, en raison de la période de reproduction des poissons, certains avaient eu comme idée de faire des farces aux pêcheurs en jetant des harengs, naturellement des poissons de mer, dans la rivière.
En faisant cela, ils devaient peut-être s'écrier: "Poisson d'avril!" et la coutume du "poisson d'avril" est restée. Aujourd'hui, on ne met plus de harengs dans l'eau douce, mais on accroche, le plus discrètement possible, de petits poissons en papier dans le dos des personnes qui se promènent parfois toute la journée avec ce "poisson d'avril" qui fait bien rire les autres.
Certains racontent aussi que le "poisson d'avril" serait devenu "poisson" parce qu'au début du mois d'avril la lune sort du signe zodiacal des Poissons. Il y a certainement d'autres origines à cette expression. Quelle que soit la légende, le 1er avril, c'est donc le jour des farces! Tous les pays y trouvent leur compte.
Et en Tunisie ?
Apparemment, le premier avril et son fameux poisson sont entrés dans nos mœurs et coutumes. Les gens chez nous attendent ce jour avec impatience et chacun prépare sa farce ou sa blague.
Dans nos écoles, chose devenue classique, les enfants attachent un poisson en papier dans le dos de leurs camarades, d'un surveillant distrait, ou dessinent sur le tableau ou sur le bureau un gros poisson, histoire de divertir un professeur d'habitude trop sérieux ou renfrogné... A la maison, on se raconte des histoires faites de toutes pièces, fausses mais crédibles.
Entre amis, on se fait des blagues téléphoniques ou on envoie des messages drôles... Les idées de blagues rigolotes destinées à cette occasion ne manquent pas chez nos jeunes et parfois elles dépassent le simple cadre ludique pour dégénérer en plaisanteries exagérées dont les conséquences sont fâcheuses.
Imaginez dans quel état se trouverait un parent à qui on vient d'annoncer par téléphone anonyme une mauvaise nouvelle concernant son fils ou sa fille absent (e).
A-t-on pensé à l'amertume d'un ami qui apprend d'un autre ami farceur une réussite tant attendue ou une promotion tant espérée ; à peine a-t-il commencé à bâtir des châteaux en Espagne que la bonne nouvelle s'avère fausse !
Inutile de mentionner les mauvais tours joués par les mômes qui, pour se marrer, bouchent le poivrier d'un malheureux convive qui essaie en vain d'assaisonner son plat ! Ou bien ils mettent du sel au lieu du sucre dans le café de grand-mère ou du sel dans la brosse à dents de l'un des membres de la famille ! Tout cela pour lancer ensuite un "poisson d'avril !!" tonitruant ! La liste de ces canulars est très longue. Quand il s'agit de jeu, l'imagination ne manque pas aux jeunes de chez nous !
Ce qu'on craint le plus, c'est que souvent la farce se retourne sur son auteur à partir du moment où elle est de mauvais goût, ou qu'elle vise à blesser autrui. Il est vrai que l'humour est très apprécié chez nous, mais il y a des gens qui ne tolèrent pas le dépassement de certaines limites et leur réaction est souvent imprévisible. Car on oublie parfois qu'il y a ceux qui ne comprennent pas que c'est juste de l'humour. Souvent une plaisanterie malintentionnée pourrait déclencher de violentes bagarres. Que de fois une farce peu amère entre enfants d'école se termine en pugilat ! C'est que personne ne veut être le dindon de la farce !
Chaque année, des farces classiques se répètent et d'autres nouvelles apparaissent. Les unes sont bien appréciées, les autres sont à éviter ; comme par exemple appeler les pompiers depuis une cabine téléphonique pour un incendie bidon ou accrocher un poisson de papier dans le dos de son prof pour voir sa réaction !
De telles plaisanteries sont intolérables parce qu'elles dérangent plus qu'elles ne divertissent. Un poisson d'avril est fait certainement pour surprendre mais surtout pour amuser quelqu'un et non pas pour le ridiculiser, pour égayer une situation et non pas pour l'assombrir. Il serait préférable aux enfants de l'école d'aller rendre visite, à l'improviste, à un camarade de classe absent depuis des semaines à cause d'une maladie en portant avec eux un cadeau typiquement drôle agrémenté par quelques blagues marrantes pour le consoler et le divertir. Une telle initiative serait sans doute bien appréciée par ce camarade souffrant.
La farce a aussi ses vertus
On dit que le rire est le propre de l'homme. De même, c'est le meilleur des remèdes aux maux des humains ; alors il ne faut pas laisser passer la moindre occasion de se faire du bien ! Gustave Flaubert disait dans l'une de ses correspondances : « Voir les choses en farce est le seul moyen de ne pas les voir en noir. Rions pour ne pas pleurer... ».
En outre, l'humour et le rire, selon les psychiatres, peuvent avoir un effet thérapeutique sur le corps et l'esprit de l'individu.
Une plaisanterie, une blague ou une farce ont des vertus calmantes et réparatrices : une bonne humeur a toujours le pouvoir de transformer notre chagrin en joie, d'adoucir notre stress quotidien et de nous faire oublier les soucis de la vie dans ce monde plein de malheurs et de misères et dont l'avenir reste un peu brumeux.
« Le poisson d'avril » est donc la fête du rire, profitons-en donc, sans pour autant chercher à jouer de mauvais tours ou dresser des pièges aux autres.


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