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Quand le sport se transforme en « Minotaure »
Phénomène de société - La contre-culture des stades
Publié dans Le Temps le 06 - 05 - 2008

Le sport, cette discipline qui consiste à doter un corps sain d'un esprit sain et qui a contribué chez les peuples civilisés, les grecs en particulier, à répandre les valeurs de la bravoure, du courage, de la discipline et de la maîtrise de soi s'est transformée de nos jours en un fléau ravageur dont les effets néfastes dépassent de loin les lourds bilans des guerres, des pestes et autres cyclones et tornades.
Le sport cette discipline censée être un facteur d'union et de concorde s'est métamorphosée" en "minotaure" qui sème la terreur, la panique dans nos stades et, en dehors des rectangles verts, dans les rues, sur la voie publique, dans les quartiers supposés être paisibles et même devant les établissements scolaires etc.
Notre championnat national de "foot-ball" en particulier et dans les autres disciplines en général est devenu un cadavre en état de décomposition avancée dont l'autopsie- devenue une affaire nationale- doit réunir autour de la même table les spécialistes de tout bord, sociologues, psychologues, politologues et tous les autres "ogues".
Une "culture"" nouvelle a vu le jour et commence à se développer chez nos supporters et le glas sonne l'alarme.
Un comportement purement agressif, un langage grossier des gestes indécents sont le pur produit de cette culture des stades et le comble de l'horreur c'est que nous assistons à une nouvelle ""vague sociale" qui vient enrichir le paysage, déjà terni, des stades.
Ces jeunes jolies demoiselles avec leurs nombril "plein zoom",des poitrines qui vous agressent le regard des tatouages sur leurs délicats petits biceps ou sur leur fragiles petites épaules venues aux stades, qui en compagnie de son frère chéri, qui serrée aux bras de son fiancé et qui en compagnie d'une connaissance de fortune à bord d'une voiture de location et ces tous jeunes innocents supporters qui sont ces jolis petits garçons et ces jolies petites filles habillés aux couleurs des équipes préférées de leurs protecteurs parents
Et le lundi, on s'en va fraîchement "équipé" du nouveau bagage culturel acquis dans l'enceinte de nos honorables stades, dispensé par les honorables "parents supporters" au cours de la plus prestigieuse manifestation culturelle organisée tous les "dimanche sport".
Notre jeunesse est en pleine déperdition et elle est en train de "se créer" des idoles à coups de tapage médiatique. Notre jeunesse se trouve mobilisée autour de fausses causes ; bref elle est marginalisée.
Et le dialogue parrainé par les plus hautes autorités politiques du pays, sous forme du dialogue avec les jeunes 2008, doit canaliser les espoirs de tout un peuple de voir sa jeunesse porteuse d'espoir, le dialogue doit porter sur le volet très important qu'est cet endoctrinement exercé sur nos jeunes par les "gros bonnets" du sport et le "business" qui s'ensuit.
La jeunesse souffre d'un vide énorme et souffre de l'absence d'une mobilisation réelle autour de ses vrais problèmes et ses vraies aspirations qui sont l'emploi la scolarisation. Cette jeunesse est appelée à soutenir l'effort politique qui vise à en faire une jeunesse créatrice de lendemains meilleurs et ne pas oublier que les sommes colossales investies dans les infrastructures sportives l'ont été pour la pernennité et la grandeur d'une nation et non pas pour faire l'objet d'actes de vandalisme et nourrir des sentiments de haine.
La violence qui trouve son expression avant, au cours et après l'entrée des stades n'est que le pur produit de cette absence de dialogue autour de nos vrais problèmes et de nos vrais défis. Ce dialogue qui doit s'instaurer dans nos foyers, dans les lieux de travail, dans les établissements scolaires etc. doit nous faire oublier qu'un match de foot doit être une simple occasion passagère d'évasion et de détente et non un facteur de discorde et de dissension.
Les pressions d'ordre moral, social et psychique gagneraent leurs expressions et leurs solutions dans des espaces de dialogues dont la vocation essentielle serait l'entente et l'amitié et non la rancune, le mépris et le rejet de l'autre .
Comment expliquez-vous qu'un étudiant qui a réussi son parcours universitaire avec brillance et succès soit entraîné par quelqu'un qui a raté sa scolarité -y compris la plus élémentaire- dans des actes de violence et d'agressions sur des tiers, les sociologues vous répondront que c'est là une réaction très naturelle régénérée par une énergie physique et intellectuelle restée en état de veille
Comment se fait-il que le père et le fils, le professeur et l'élève, l'homme et la femme conjuguent le même verbe haineux et méprisant à l'égard de « l'autre » qui n'est autre que le voisin du palier ?
Comment expliquer que les graffitis sur les murs conjuguent et allient la grossièreté du verbe à celle du message haineux et méprisant adressé à l'"autre" ?
Il est temps de se poser cette question : le football tunisien et les passions exacerbées qu'il libère n'a-t-il pas généré une espèce de contre culture se proposant de manière subversive de combler un certain vide, un certain déficit de communication. N'en fait-on pas trop ?


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