Chaque année, à la fin du mois de juin, on fait la fête dans les écoles primaires et secondaires ! Une belle occasion pour récompenser les meilleurs résultats scolaires de l'année et permettre aux clubs scolaires d'exhiber leurs productions annuelles (musique, danse, théâtre, dessins...) et d'autres activités. C'est aussi un moment de grande fierté pour les parents de voir leurs enfants sur la scène très ravis, très animés en train de chanter ou de jouer une scène théâtrale qu'ils ont répétée au cours de l'année avec leurs profs de musique ou de théâtre. Cependant, dans la plupart des établissements scolaires, on n'accorde pas l'attention nécessaire de la part des organisateurs quant aux préparatifs de cette kermesse de fin d'année, pourtant très significative pour bien des élèves qui y voient leurs efforts récompensés, de telle sorte que cette cérémonie, réduite souvent à la seule distribution des prix, passe parfois inaperçue ou ne se déroule pas à la satisfaction de tous (élèves, enseignants, parents...).
Dans la plupart des établissements scolaires, l'organisation de cette fête est généralement l'apanage du directeur, qui essaie, bon gré mal gré, avec les moyens du bord, de procéder à tous les préparatifs (administratifs, financiers) pour réussir cette fête. On dresse alors une estrade en guise de scène dans la cour de l'école ou sous un préau, on fait appel au prof de musique pour animer la fête avec des élèves amateurs, des pupitres soigneusement rangés servent de sièges pour les parents, rarement quelques guirlandes suspendues aux murs en guise de décor, quelques boissons gazeuses sont distribuées parcimonieusement aux assistants, et sans oublier le discours prononcé par le directeur à l'intention des responsables locaux ou régionaux qui assistent hâtivement à la cérémonie ou qui se font généralement attendre à cause d'autres visites qu'ils ont à effectuer dans d'autres écoles ayant choisi la même date pour organiser leur fête. Il arrive que certains responsables ne viennent jamais, faute de temps ! Le programme est alors modifié à la dernière minute. On distribue les prix constitués essentiellement de livres de lecture que la plupart des élèves récompensés reçoivent avec un certain dédain, préférant plutôt un cadeau plus « in ». Et ainsi la fête s'achève et les assistants s'empressent à rentrer sans même prendre la peine d'écouter le dernier mot du directeur pour être remerciés de leur présence ! Et Dieu merci si tout se passe sans incident ! (panne électrique, haut parleur nasillard, intempéries...) Voilà donc sommairement comment se passe en général une fête de fin d'année scolaire dans la majorité de nos écoles : (écoles primaires, collèges, lycées).
Comment éviter les improvisations ? Cependant, une telle fête mérite d'être préparée plusieurs semaines avant sa célébration afin d'éviter les improvisations et les surprises pour la bien réussir et donner à chacun (élèves, parents, enseignants et autorités locales) l'envie d'y assister et d'y participer. En effet, une kermesse doit être l'occasion pour l'établissement de s'ouvrir sur la société en ce sens qu'elle ne doit pas seulement se limiter aux seuls efforts et moyens de l'administration, mais aussi elle doit faire appel à plusieurs autres acteurs de l'entourage en favorisant ainsi la solidarité entre les citoyens. Parents, enseignants, entreprises, commerçants et prestataires de services (photographes, décorateurs, médecins...) exerçant dans la région peuvent mettre la main dans la pâte par leurs cotisations. Il suffit là de la volonté et de l'esprit d'entreprise des directeurs des établissements pour drainer tout ce monde à l'école afin de prendre part aux différentes manifestations scolaires (culturelles, sportives...). Il faut aller solliciter les associations et les entreprises de la région ou du voisinage pour recevoir de l'aide. Il est vrai que ce n'est pas toujours facile de convaincre ces gens de la nécessité de contribuer aux différentes activités scolaires, mais il faut toujours essayer. Une certaine façon de réconcilier certaines gens avec l'école en les intégrant peu à peu à ses projets. Car une école est une institution qui doit être en interaction permanente avec un milieu social où interviennent des acteurs multiples grâce auxquels elle peut conserver sa bonne image dans la société. Ainsi, une kermesse de fin d'année ne se bornera pas à une simple distribution de prix sous forme de livres, faite dans des conditions précaires qui n'incitent ni les élèves ni leurs parents à y assister. Elle doit comporter en outre des compétitions qui commencent le matin (scrabble, échecs ou autres jeux éducatifs) et des concours de dessins à thèmes auxquels participent les élèves des différents clubs qui seront récompensés pendant la cérémonie d'après-midi.
Et les associations ? L'Association de l'Education et de la Famille de l'école pourrait penser à l'organisation en marge de la fête d'une tombola non lucrative où tous les billets distribués gratuitement sont gagnants, histoire d'inciter les élèves à venir nombreux assister à la fête. On peut aussi débuter la kermesse dès le matin par un tournoi sportif entre certaines classes organisé par les profs de sport et une coupe sera octroyée à l'équipe gagnante. De même, on peut faire une exposition des travaux réalisés par les élèves que leurs parents peuvent visiter avec la plus grande fierté d'y voir les productions de leurs enfants exposées. Bref, ce n'est pas les idées qui manquent. Mais il faut la participation de tous. Quand le libraire d'en face offre volontiers quelques livres, que l'épicier du coin fournit gracieusement les boissons, que le pâtissier d'à côté procure quelques kilos de gâteaux sans contre partie, qu'un chef d'entreprise de la localité met à la disposition de l'école deux ou trois ordinateurs à décerner aux élèves lauréats, et que le médecin et le pharmacien du quartier font de même, sans oublier les services que peuvent rendre d'autres citoyens (décors, sono, photos...), à ce moment-là, on peut parler d'une véritable kermesse. Le rôle de l'administration étant d'informer tous les parents et non seulement ceux des élèves à récompenser en leur envoyant des invitations nominatives avec le programme détaillé. Les élèves doivent être avertis de la date de cette kermesse lors de la semaine bloquée du 3è trimestre car la plupart quittent l'école juste à la fin des examens pour n'y revenir qu'à la rentrée suivante. C'est pour cela que l'assistance est souvent peu nombreuse lors de cette manifestation, elle se limite souvent aux seuls élèves récompensés et leurs parents, alors qu'en réalité la fête de fin d'année concerne tous les élèves qui doivent y assister pour savourer les dernières heures de l'année scolaire dans l'allégresse. Et c'est pour cela qu'il faut motiver tous les élèves à assister à cette fête annuelle en leur présentant un programme alléchant !