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Le Système africain se renforce
Métrologie
Publié dans Le Temps le 05 - 07 - 2008

Le développement de la métrologie en Afrique a été le thème d'un séminaire, organisé récemment, au Centre de promotion des exportations (CEPEX), à Tunis, à l'initiative du ministère du Commerce et de l'Artisanat, du ministère de l'Industrie, de l'Energie et des PME, et de l'Organisation africaine de métrologie, AFRIMETS (African Métrology System, ou Système africain de métrologie), et ce en marge de la tenue de la 2 ème assemblée générale et réunion du Comité exécutif d'AFRIMETS.
Comptant, déjà, plusieurs sous-organisations régionales, le Système africain de métrologie a été enrichi, à cette occasion, par un nouveau-né du genre, l'Organisation maghrébine de métrologie, ou MAGMET, de sorte que toutes les régions du Continent africain sont maintenant dotées de structures régionales de métrologie. Les participants s'en félicitent, car, comme l'a dit le président d'AFRIMET, Mr Wynand Louw, ces structures régionales africaines de métrologie se complètent, dans la mesure où l'activité économique de chaque région africaine, en particulier, est basée sur la production et le commerce de certains articles et produits propres à cette région.
Conforter la position africaine
L'ordre du jour comportait la présentation de l'expérience de plusieurs pays africains en matière de métrologie, de normalisation et de certification, dont la Tunisie, ainsi que le Système africain de métrologie et les systèmes régionaux de métrologie. Les participants ont été également informés des programmes régionaux africains de développement de la métrologie, et de l'action de l'Organisation internationale de métrologie légale (OIML) en faveur de la promotion de la métrologie légale dans les pays en développement.
Cependant, quoique chaque région africaine soit spécialisée dans la production et le commerce de certains biens en particulier, les produits africains, réunis, ont l'avantage de couvrir une très large gamme des biens de consommation et d'équipement dans le monde, conférant ainsi au Continent africain le moyen de dire son mot concernant l'établissement des normes internationales relatives à tous ces produits.
Les activités de métrologie sont , en effet, étroitement liées aux activités de normalisation et de certification des produits et services, car la métrologie porte sur la vérification de la conformité des moyens de mesure, de pesage et de contrôle de la production aux normes et étalons officiellement reconnus à l'échelle nationale, régionale et internationale, comme les balances, les bascules, les compteurs électriques.
Elle exige la mise en place d'Organismes chargés d'assurer cette vérification, à l'image des laboratoires d'essais et d'analyse, mais l'idéal serait aussi de participer activement à la mise au point des normes et des étalons de référence, ainsi qu'à la fabrication des instruments de mesure, de pesage et de contrôle, certifiés conformes. Tous ces objectifs figurent aux programmes africains de développement de la métrologie, initiés tant à l'échelle nationale, qu'à l'échelle régionale et continentale, notamment à travers la conclusion d' accords de reconnaissance mutuelle des normes et certifications avec les autres structures régionales et internationales de métrologie et de certification.
Aussi, l'accent a été mis sur l'importance de ce regroupement continental et régional des structures de métrologie en Afrique, pour conforter et appuyer la position des pays africains dans la négociation des accords de reconnaissance mutuelle, ainsi qu'en matière de promotion des activités de métrologie et de certification, en Afrique, en général. L'Afrique peut avoir, de la sorte, ses propres normes, en conformité avec le système international de normalisation,en vigueur.
Ainsi, la Tunisie a pu établir jusqu'à présent quelque 10 mille normes tunisiennes mondialement reconnues, intéressant des produits et services de toutes sortes dont 260 normes concernent les activités de métrologie.
Promouvoir la métrologie scientifique
Les participants ont également insisté sur la nécessité de promouvoir la métrologie scientifique en Afrique, c'est-à-dire la métrologie visant la mise au point des étalons de référence.
Une exposition des instruments de mesure et de pesage a été organisée, d'ailleurs, en marge du séminaire, avec la participation de plusieurs entreprises tunisiennes qui fabriquent ces instruments de mesure et de contrôle, mais selon des étalons internationaux.
Or, toutes ces activités et prestations de métrologie, de normalisation et de certification sont destinées à garantir la conformité des produits et services aux normes internationales de qualité, devenue une exigence fondamentale pour mieux se positionner sur les marchés locaux et mondiaux.
Il faut ajouter, aussi, les activités d'accréditation qui portent sur l'octroi d'agrément officiel aux organismes concernés pour exercer les activités d'évaluation de la conformité aux normes et de certification, mais là, il n'existe pas encore une structure africaine qui regroupe les autorités nationales d'accréditation, en place dans les pays africains.


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