S'il est un problème commun à tous les citoyens durant la saison estivale, c'est bien le tapage (diurne ou nocturne) et les nuisances sonores sous toutes les formes. Ce problème fait couler chaque année beaucoup d'encre en cette période de l'année, du moment qu'il porte atteinte non seulement à la tranquillité des personnes mais aussi à leur santé physique et psychique. Quelle que soit son origine (des voisins ou de la rue), le tapage dénote une attitude incivile et condamnable. Mais ce qu'il faut condamner en outre, c'est l'attitude des gens (auteurs ou victimes du tapage) dans leurs réactions vis-à-vis de ce problème, qui fait que certains se conduisent en hors-la-loi et que d'autres se posent en justiciers et en redresseurs de torts en jouant au don Quichotte, alors que le tapage nocturne et les nuisances sonores sont l'apanage des autorités publiques et font l'objet de législations qu'il suffit d'appliquer rigoureusement pour que chacun sache ses droits et ses devoirs.
Les bruits occasionnés par le voisinage sont à l'origine de plusieurs altercations et conflits entre habitants du même quartier ou immeuble : les fêtes, les chants et les cris sont de simples exemples qui affectent la vie des gens et perturbent les relations entre les voisins. Que de plaintes portées aux postes de police, et que de pétitions adressées aux conseils municipaux pour attirer l'attention des autorités sur des cas de troubles de voisinage dus aux différents bruits provoqués par certains voisins, le jour ou la nuit. De telles nuisances sont considérées comme un non-respect aux règles du bon voisinage et de la vie en communauté qui demande en principe le respect mutuel, la coopération et la compréhension. En ville, dans les cités et les grandes agglomérations où les logements sont généralement sous forme d'immeubles, les lamentations sont fréquentes et parfois même exagérées ; car, du moment qu'on a choisi de vivre dans un immeuble, il faut bien s'attendre à des habitudes et à des comportements divers et différents auxquels les colocataires et les copropriétaires doivent essayer de s'adapter. C'est surtout le voisin d'en-bas (celui de l'étage de dessous) qui trouve de quoi se plaindre : en effet, les pas d'un petit enfant qui court dans le salon, qui tire une chaise, qui fait tomber un vase ou qui claque une porte..., tout cela pourrait faire trembler tout l'immeuble pour qui veut se plaindre ! Parfois, c'est le volume de la radio ou de la télé qui le dérange ; la voix des occupants de l'appartement d'en-haut sont souvent jugés trop élevés et agaçants. Pour certains voisins trop sensibles, rien que le bruit d'une clé dans la serrure provoque facilement leur grogne. Mêmes les aboiements d'un petit chien de salon pourraient causer des disputes entre voisins ! Enfin je n'ai pas la prétention d'épuiser la liste, et je vous laisse le soin de la rallonger à volonté ! N'oubliez pas d'ajouter les cas de tapage dus aux fêtes familiales (mariages, fiançailles, circoncision, anniversaire...) qui s'étendent parfois sur plusieurs soirées avec tous les tracas qui s'en suivent : chants et musiques, danse, cris et applaudissement jusqu'à l'aube ! Quoique le tapage nocturne et les nuisances sonores soient punis par la loi, certains citoyens continuent à faire fi aux règlements en vigueur qui considèrent que tout bruit excédant les normes et susceptible de gêner autrui entre 22H et 06H du matin est considéré comme une infraction passible d'amende. Il est vrai que les autorités compétentes (agents de police ou agents municipaux) interviennent pour mettre fin au calvaire suite aux plaintes de voisins victimes d'un tapage nocturne ; mais parfois, pour des raisons de convivialité et de complaisance, certains voisins font la sourde oreille et doivent avaler la pilule, prétextant qu'un jour peut-être ils seraient, à leur tour, auteurs de tels bruits nuisibles. Mais que dire des autres habitants, impolis et agressifs de nature, qui ne soucient jamais du repos de leurs voisins en dépassant toutes les limites en matière de tapage et, en cas de plainte, ils recourent au règlement de comptes et à la vengeance en usant de tous les moyens violents contre leurs voisins qui commencent par des engueulades et finissent par des coups de poings ! En cas de nuisance sonore ou de tapage nocturne ou diurne, les syndics des différentes cités ont certainement un grand rôle à jouer quant à la sensibilisation des habitants aux règles du bon voisinage en leur faisant rappeler le sens de civilité et du respect mutuel. En cas de conflit entre voisins à cause du bruit, le syndicat de l'immeuble peut arranger les choses avant même que l'un d'eux aille porter plainte. Mais de tels conflits pourraient être évités si le syndicat recourait à des mesures préventives, comme par exemple l'affichage mural des conseils et des recommandations relatifs au respect d'autrui et aux règles de bon voisinage : (mettre la radio ou la télé en sourdine à partir de 22H, porter des pantoufles ou des chaussettes pour se déplacer dans l'appartement, huiler les portes grinçantes, munir les pieds des chaises et des tables d'embouts de caoutchouc pour les déplacer sans bruit...) . A l'occasion de la célébration d'une fête de mariage ou autre, la personne concernée pourrait aviser le syndicat de la date de la cérémonie et ce dernier, à son tour, informera les habitants de l'événement en affichant l'information à l'entrée de l'immeuble pour permettre à chacun de prendre les précautions nécessaires avant le jour de la fête. Cette procédure est appliquée depuis longtemps dans la plupart des pays européens, histoire de diminuer le nombre de plaintes enregistrées chaque année suite aux nuisances sonores et à toutes les formes de tapage...