Tunis Le Temps : Dans toute affaire pénale, les présomptions sont de nature à diriger les soupçons vers la personne censée être l'auteur des faits. Plus elles sont lourdes, plus elles sont susceptibles de corroborer l'accusation à son encontre. Quelqu'un chez qui l'on retrouve l'arme du crime est plus susceptible d'être le meurtrier que celui qui a été vu sorti du domicile de la victime quelque temps avant les faits. Cependant les données peuvent changer en fonction de l'évolution de l'enquête et selon les cas pour révéler que celui qui a été vu sortir du domicile de la victime s'est avéré être le meurtrier, et qu'il était de connivence avec celui chez qui on retrouva l'arme du crime par exemple. En attendant et selon l'importance de ces présomptions, le procureur qui a l'opportunité des poursuites, décide ou non d'inculper une personne déterminée qui évidemment a un rapport direct, soit avec les faits soit avec les protagonistes d'une affaire. Tel fut le cas en l'occurrence où un trentenaire, fonctionnaire de son état, a été inculpé du meurtre de sa fiancée. Les faits remontent au mois de l'année écoulée, où la victime, âgée de 32 ans et travaillant dans un lycée de la région de Tinja avait comme à l'accoutumée rencontré son fiancé pour une petite promenade, où elle profité pour se concerter avec lui en ce qui concernait les cadeaux de l'Aïd, qui aurait lieu sous peu . Ce fut hélas la dernière fois où ils se voyaient puisque la nouvelle de la mort de la fiancée à l'hôpital de la région a été répandue le lendemain de leur rencontre. Ce fut un coup de théâtre pour la famille de la victime terrassée par cette nouvelle d'une part, mais restée par ailleurs perplexes sur les conditions dans lesquelles elle a péri. D'autant plus que le jeune homme a disparu de la circulation, ce qui a dirigé leurs soupçons vers lui, mais sans pour autant être catégorique, puisque les deux fiancés semblaient s'entendre à merveille et n'avaient aucun problème relationnel susceptible de constituer d'obstacle, de quelque nature qu'il soit pour leur union imminente pour le meilleur et pour le pire. Le cadavre de la victime présentait des traces de violence. Aussi le procureur de la République ordonna-t-il une autopsie ainsi que l'ouverture d'une information judiciaire confiée à la brigade criminelle de la région. Les agents de ladite brigade, ont pu arrêter le fiancé qui s'est planqué dans une station d'essence gérée par un parent à lui. Il a de prime abord clamé son innocence, en déclarant que le jour des faits et alors qu'il se promenait avec sa fiancée, des énergumènes les ont surpris et agressés. Ils se ruèrent, ajouta-t-il, sur la défunte en la rossant de coups, afin de tenter d'abuser d'elle, et il profita d'un moment d'inattention de leu part pour fuir craignant le même sort que sa fiancée. Inculpé d'homicide volontaire, il réitéra ses déclarations données au cours de l'enquête préliminaire et fut l'objet d'un mandat de dépôt. Son avocat sollicita sa libération provisoire ,étant donné qu'il n'y a pas pour le moment de preuves tangibles concernant l'accusation à l'encontre de son client. Cependant, le juge d'instruction, n'acquiesça pas à cette demande, en attendant l'évolution de l'enquête afin de déterminer avec précision, les conditions dans lesquelles avait péri la victime.