Après un semestre d'activité, la balance commerciale avec l'extérieur est quelque peu « contrariée » en atteignant à la fin du mois de juin 2008 un déficit commercial de 2572,8MDT et en enregistrant un taux de couverture de 82,6%. La conjonction de soldes déficitaires pour l'alimentation, les matières premières et demi-produits, les biens d'équipement sans omettre l'énergie provoque l'inévitable déséquilibre. Au terme du premier semestre 2008, les exportations ont atteint une valeur de 12235,1 MDT contre 9818,2 MDT enregistrés une année auparavant, soit un taux de croissance de 24,6%. Les importations ont quant à eux évolué à un rythme supérieur à celui des exportations en totalisant une somme de 14807,9 MDT contre 11695,7 MDT d'achats réalisés en provenance de l'extérieur au cours de la même période de l'année 2007. Il faut dire qu'au cours des six premiers mois de l'année, les importations des produits de l'énergie et des lubrifiants ont atteint 111% et celles des mines, phosphates et dérivés 244,6% (et ce en dépit d'une balance excédentaire de 896 MDT). Ainsi et après une balance énergétique excédentaire de 230,9 MDT enregistrée l'année dernière, le déficit énergétique s'élève à 755,8MDT. Il n'a y a pas vraiment de quoi se réjouir surtout avec le rythme infernal de l'ascension des cours de l'or noir observé sur les places internationales. Le baril de brent s'approche peu à peu de la barre des 150 dollars malgré la stabilisation temporaire enregistrée hier en se rétrogradant à 145 dollars le baril. Les tensions persistent et ce, compte tenu des menaces plus ou moins concrètes qui continuent de peser sur la production au Nigeria, au Brésil et en Iran. Pour ce qui est de la balance alimentaire, le taux de couverture des importations par les exportations s'est dégradé à la fin du premier semestre 2008 en enregistrant un taux de 95,3% contre 106,8% enregistrés l'année dernière. La balance alimentaire a achevé le moi de juin 2008 en gravant avec un déficit de 53,1MDT contre un excédent de 57,1 MDT enregistré au mois de juin 2007. Grosso modo et mis à part les flux d'échanges des biens de consommation qui enregistrant un excédent de 779,7 MDT et les autres biens accusent un écart négatif entre les exportations et les importations en valeur. Par secteur, les industries du textile-habillement conservent leur équilibre commercial même si le rythme des échanges dans le secteur accuse une baisse de régime. Il est clair que les dérives de la conjoncture internationale nuisent considérablement aux échanges commerciaux dans la mesure où les fluctuations incessantes des prix des matières de base et de l'énergie contribuent à la dégradation des termes de l'échange, lesquels représentent le pouvoir d'achat des exportations d'un pays en termes importations. Une dynamique des exportations dans des secteurs compétitifs est à l'ordre du jour surtout qu'il s'agit de compenser les manques gagner énergétique et alimentaire et d'améliorer davantage le taux de couverture des importations par les exportations.