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Prétextes et surenchères des commerçants
Spirale des prix à la consommation
Publié dans Le Temps le 20 - 07 - 2008

Comme on s'y attendait, la hausse des prix internationaux des produits pétroliers et agro- alimentaires a servi, cet été, de prétexte inespéré à nos cafetiers, restaurateurs, pâtissiers, gargotiers et autres marchands et prestataires du genre, pour la répercuter, à leur guise, sur les prix des articles qu'ils vendent : boissons chaudes et froides,
sandwichs, plats rapides, glaces, gâteaux, location d'accessoires de mariages, et la liste est longue...
Dans les villes balnéaires de la banlieue nord de Tunis où la demande de ces produits monte en flèche, durant la saison estivale, à la faveur de l'affluence des estivants, c'est à qui sait le mieux profiter de l'aubaine. Le prix d'un même produit peut doubler d'un établissement à un autre, qui se touchent, parfois.
Le look et le décor de l'établissement semblent donner droit à tous les dépassements et à toutes les extravagances, comme dans les cafés et restaurants jalonnant la Corniche de la Marsa.

Une curée générale
Profitant de la tendance du jour qui privilégie la sveltesse et les régimes légers, les restaurants moyens et populaires de la Goulette ont gonflé plus particulièrement les prix des salades très demandées par le beau sexe.
Une salade ''méchouia'', spécialité tunisienne très prisée, notamment en été, est vendue entre 2 dinars et 3 dinars, tandis que la niçoise est proposée à 3 dinars 500. Les briks à l'œuf ordinaires, soit -disant faits à la main, sont vendus à un dinar 500, la pièce. Cependant, la quantité de salade n'a pas changé et a même baissé.
La curée n'a pas échappé, non plus, aux marchands de beignets qui ont porté le prix de la pièce à 400 millimes, alors qu'elle consiste en quelques grammes de farine levée, frite dans l'huile.
Pourtant, il faut faire la queue et attendre son tour, parfois, plus d'une demi-heure, debout devant le comptoir, pour avoir son sandwich à la main. Les tickets sont numérotés de sorte que le client doit attendre que son numéro soit appelé pour être servi. Des rassemblements chaotiques, gros de tous les imprévus, se produisent, ainsi, à l'intérieur et aux abords des établissements.
Dans les restaurants assis, les clients n'ont que le temps de consommer leur plat avant d'être priés, tacitement, de libérer la place aux nouveaux arrivants. La seule occupation et raison d'être pour tous paraît être le manger et le boire.

Convivialité, dites- vous ?
Mais, les citoyens ne sont pas aussi dupes qu'ils le laissent apparaître, et acceptent de jouer le jeu, car, contrairement aux supputations des cafetiers, restaurateurs, et autres ''marchands insatiables du ventre'', comme nous l'a dit l'un d'eux, la majorité recherche, à travers ces sorties estivales, le loisir et la détente qui comportent, entre autres, ces douceurs et agréments culinaires, autant que les promenades nonchalantes et l'entrée aux spectacles.
''Les espaces de loisirs doivent être des lieux de convivialité et de communion sociale, nous a dit notre interlocuteur, toutefois, leurs gérants et exploitants les ont détournés de cette noble fonction et en ont fait un moyen pour soutirer de l'argent aux citoyens et aux clients.
''Sans ça, comment veux-tu qu'ils s'enrichissent et possèdent les villas et les immeubles, a fait remarquer un autre jeune estivant accompagné d'un ami.
Toutefois, a souligné un troisième, le consommateur est la pierre angulaire de l'édifice économique et commercial, et il est roi, comme dit l'adage, car, le problème, chez nous, réside moins dans la hausse des prix que dans l'inadéquation entre les prix pratiqués et la qualité des produits vendus, notamment dans les établissements de restauration et de loisirs similaires, outre le manquement aux règles de l'hygiène et de la propreté au niveau des locaux, du personnel et de la préparation des produits.
Chez la plupart des établissements, pratiquement, les mêmes employés sont astreints à assurer le service, durant toute la journée. Le port obligatoire des tenues de rigueur pour les serviteurs n'est jamais respecté. Aussi, submergés, à longueur de journée, par la chaleur des fours et des appareils électriques dont ils sont entourés de toute part, les serviteurs sont, souvent, inondés de sueur qu'ils essuient, de temps à autres, d'un revers de la main, celle là - même qu'ils utilisent pour préparer les plats et servir les clients.
Et tant que l'argent coule à flot, les propriétaires s'en fichent éperdument.


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