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Ces décibels assourdissants !
Pollution sonore
Publié dans Le Temps le 20 - 07 - 2008

Nous sommes un peuple épris par la célébration de fêtes de tout genre. La moindre occasion "donne droit" à la célébration d'une fête. " Elemma" est un concept typiquement tunisien.
Le retour d'un fils immigré, une réussite scolaire, un mariage sont toutes des occasions qui "ouvrent" droit à la joie et à la bonne humeur.
Et pour que l'ambiance soit parfaite, les repas et les boissons servis à l'occasion sont accompagnés forcément d'une musique d'ambiance "Lila wel mezoued khaddam", pour ce, on fait appel aux services de troupes musicales qui, munies d'instruments de fortune, viennent répandre la joie mais surtout le bruit transformé en signal sonore qui parasite les signaux utiles d'où nuisance sonore.
Dans le langage courant, le terme "bruit" désigne tout son qui prend un caractère affectif, désagréable, (déplaisant,fatigant,perturbateur,douloureux) surtout qu'avec le développement des techniques,le bruit ambiant a augmenté de plusieurs dizaines de décibels donnant naissance à une pollution par le bruit qui est devenue un important problème d'environnement, notamment lorsque les niveaux sonores dépassent certaines valeurs pouvant provoquer des dommages physiques.
Plusieurs maladies sont dues à des traumatismes sonores causés par les bruits sous l'effet de l'intensité et la qualité sonores de haut-parleurs de grandes tailles (appelés Boomers)
Jadis, le bruit était défini comme toute sensation auditive désagréable, avec l'avènement de l'électricité et de l'électronique qui ont révolutionné le traitement du signal, le bruit est actuellement défini comme un signal.
Dans une conversation normale, la voix humaine a une puissance de 70dB ;
A partir de 120 dB, le bruit devient douloureux et peut provoquer des lésions à l'oreille interne.
De nos jours, plusieurs maladies sont dues à des traumatismes sonores causés par les bruits.
L'intensité et la qualité sonores de ce type de haut-parleurs de grandes tailles (appelés Boomers) comptent beaucoup dans l'apparition de maladies dites modernes tel que le stress du à la fatigue physique et morale causés entre autres par le bruit.
Le bruit des moyens de transport, le bruit des machines d'ateliers mais surtout le bruit causé par les hauts parleurs.
Le respect de l'autre dans toute son intégralité et son intégrité suppose le respect de ses moments de repos, de détente, de réflexion, de concentration, d'imagination, bref ce qui est intime et personnel dans la vie de l'autre. Le respect de tout et du moment que ces soirées de fête, pour des considérations socio- culturelles, sont fréquentées et animées par une jeunesse sans repères dont la grande majorité est composée de jeunes adolescents en quête de quelques moments de défoulement.
Ces soirées sont devenues l'alternative qui reste accessible à ces jeunes pour exprimer par le geste et la parole leurs joies et leurs peines, le lieu favori où l'on pratique une liberté non-conforme aux règles établies.
Un dérapage s'opère et la fête se transforme en une sorte d'espace de défoulement et d'extérioration de toutes les émotions censurées.
Une fête, célébrée en plein air sur des toits de maisons encore à la couleur de la brique, représente une sorte de fuite et d'évasion ,une forme de refus quoiqu'embryonnaire; contre la seule pièce dortoir qui regroupe sous le même toit, à même le sol, frères et sœurs, au mépris du respect du droit à l'intimité, refus du seul poste de télévision réquisitionné par les parents, refus du vide culturel mortel, refus de l'absence quasi-totale de dialogues au sein de la cellule familiale, refus de ce sentiment de plus en plus grand d'exclusion et de rejet, refus de ces deux cultures contradictoires, celle des parents, moralisatrice.et celle des enfants, qui a une tendance de rejet en bloc de tout ce qui a trait à la culture de leurs parents.
Pour des raisons d'ordre culturel et social, les Tunisiens célèbrent leurs fêtes essentiellement et presque exclusivement pendant la saison de l'été.
On 'a pas à s'inquiéter ni de la bouffe ni des endroits pour dormir, les invités de première heure, généralement les proches les plus proches, peuvent -chaleur oblige- se partager le toit de la maison et même ceux des voisins -dans pareilles circonstances on se serre les coudes.
Mais une raison, bien que "compréhensible" n'est pas forcement une raison pour nuire à la liberté et surtout à la santé d'autrui.
Plusieurs comportements agressifs, beaucoup de réactions négatives sont le pur produit de cette pollution causée par le bruit.
Des milliers de gens souffrant d'un manque de sommeil, faute d'un environnement tranquille et paisible, sont contraintes de prendre des calmants et des tranquillisants , finiront un jour par craquer et par perdre leur équilibre mental et par la même leur équilibre social.
La responsabilité résulte de la violation du devoir de ne causer aucun dommage à autrui,c'est aussi une obligation de réparer un préjudice .
Mais hélas ,il est nécessaire que la victime apporte la preuve du dommage qu'elle a subi. Il faut aussi que le préjudice enduré par la victime vienne de la faute commise par l'auteur du dommage. C'est ce qu'on appelle le lien de causalité entre la faute commise et le dommage subi.
Dans le cas du bruit,la causalité entre le mal et la cause du mal est tellement évidente qu'elle se passe de toute preuve ,mais le phénomène touche toutes les couches de la société et se répand telle une peste à travers tout notre cher territoire national,et comme disait "Simone de Beauvoir" dans l'introduction du "Deuxième Sexe":"nous sommes à moitié victimes et à moitié complices".je dirais même que nous sommes tous victimes parce que nous sommes tous complices et "coresponsables" par notre mutisme face à une situation de plus en plus catastrophique.


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