Seiko : Reprise tardive des entraînements et excès de poids ! * « Nos jeunes constitueront la surprise du championnat » L'entraîneur Mahmoud Ouertani qui vient de rempiler, pour une deuxième saison avec les seniors de l'OBéja, nous a accordé cette interview au cours de laquelle nous avons évoqué plusieurs questions sensibles et à la limite gênantes. Ses réponses comme toujours étaient directes, sincères et assumant pleinement ses choix. De la préparation d'avant-saison, de son groupe, en passant par les recrutements et certains remous sans oublier les cas Olivier et Seiko tout a été évoqué dans le dessein d'éclairer les férus béjaois et de les rassurer sur les perspectives d'avenir de leur club évitant ainsi les répercussions négatives des fausses nouvelles ou des procès d'intention.
• Comment a été jusqu'ici la préparation de votre groupe ? -Nous avons commencé les choses sérieuses il y a à peine un mois. Après une dizaine de jours au Kmiti, nous avons effectué un premier stage avec un groupe hétérogène et des éléments sur lequel nous ne pouvons compter sur eux vu leurs limites techniques. Maintenant et après les derniers recrutements (Ramzi B.Younès, Mohamed Ali Derbali), l'éclosion de certains jeunes tels que Lassaâd Chabani, ou Ramy Husseini et la confirmation de Bamba et Camara Sory du côté étrangers, l'ensemble paraît plus compact et plus homogène qu'au départ. Après le deuxième stage prévu à la fin de ce mois nous serons à 60% de nos moyens pour chercher à atteindre les 80% à la veille du championnat. • Sur quelles bases ont été conçus les recrutements de l'actuelle avant saison ? -Au risque de me répéter, nous avons connu dix départs. Ce n'est pas peu, surtout lorsqu'il s'agit de joueurs titulaires et de cadres de l'équipe. Il fallait remédier à la situation en tenant compte de deux facteurs essentiels. Primo, recruter des joueurs dans les postes où il y avait défaillance après la cascade des joueurs partis. Secundo, tenir compte des moyens financiers du club et appliquer ainsi la politique de ses moyens. Notre mérite c'est d'avoir tablé sur des joueurs relativement peu connus mais qui seront, je peux vous le garantir, la surprise du prochain championnat. • Qu'en est-il alors du cas de Chedly Chaâri ? -Chadly Chaâri a résilié son contrat avec le Stade Tunisien au mois de décembre 2007. Il n'a eu que six mois d'inactivité et non deux saisons comme on se plaît à le dire. Maintenant que le joueur traîne une ancienne blessure qui peut compromettre toute sa carrière, c'est au staff médical qu'en revient la responsabilité d'éclairer et d'informer les dirigeants. • Le dernier diagnostic médical prévoit quelques mois encore de soins intensifs. Etes-vous encore d'accord pour son recrutement ? -Il n'en est pas question que je puisse attendre ce joueur jusqu'au mois de décembre. Techniquement, je dis bien que j'ai plié et fermé le dossier de ce joueur. • On a entendu dire que vous étiez, sous l'influence d'un membre du bureau en désaccord avec Seiko, contre le renouvellement du contrat de ce dernier. Est-ce vrai ? -Tout d'abord, je voudrais vous signaler que personne ne peut influencer mes décisions que je prend en mon âme et conscience et en tenant compte uniquement de l'intérêt du club. Maintenant, pour ce qui est du joueur, il est inadmissible pour un professionnel de venir dix jours après la date fixée pour la reprise. Quand on a douze kilos de plus, il faut commencer avant les autres et puis il ne faut pas oublier les quatre matches de suspension qu'il traîne avec lui et qui le priveront d'être avec l'équipe pour son départ difficile. • Seïko parti, Olivier récalcitrant et peut être partant, votre attaque semble manquer de punch. Qu'en dites-vous et quelles solutions préconisez-vous ? -Avec Fathalli, Guendil, Ibrahimi, Meraïhi et Husseïni, les solutions sont multiples mais je dois avouer qu'en l'absence d'Olivier, j'aurais souhaité avoir Kazady et Ali Kriden. Malheureusement, nous revenons toujours aux moyens financiers qui restent la clé des ambitions souhaitées. De toutes les manières nous ne baissons pas les bras et nous sommes toujours à la recherche d'un oiseau rare qui nous sera utile dans nos solutions offensives. • Hafedh Guitouni et Ali Hammami auraient fait une bonne charnière centrale. Pourquoi n'avez-vous pas forcé la décision de leur recrutement. ? -J'ai tout fait pour avoir ces deux joueurs, malheureusement, pour ce qui est du premier nommé, il a exigé quatre vingt mille dinars tous émoluments confondus, avec des chèques à la signature, le club en a proposé soixante six mille dinars avec une avance de quarante mille dinars à la signature. Nommez-moi des clubs qui peuvent aller jusque-là ? Quant au second il n'a jamais eu l'idée ni l'intention de rester à Béja. Quand il est revenu la dernière fois pour discuter avec les dirigeants du club ce n'était pas pour prendre option mais plutôt pour faire pression sur les dirigeants de l'ASKasserine afin qu'ils cèdent à ses exigences car ce jour-là il a eu ce qu'il exigeait des Béjaois seulement c'était une tactique à lui pour avoir le maximum des Kasserinois. Ce n'est pas des supputations mais c'est ce qu'il m'a déclaré personnellement, la veille de son départ définitif de Béja. • Vous étiez derrière le renouvellement des contrats de deux joueurs que nous ne nommerons pas pour une question d'éthique et de respect pour les autres. Outre les répercussions financières que cela va engendrer. Ces deux joueurs sont au bout du rouleau physiquement et n'ont jamais fait figure de leaders ? -Je sais impérativement qui vous insinuez et j'ai déjà entendu ces reproches mais sachez qu'un groupe doit être constitué de vingt à vingt trois joueurs au moins car une saison c'est long et il faut prévoir toutes les défaillances qui peuvent surgir en cours de route. Maintenant je vous défie si vous pouvez me nommer une capitaine d'équipe à part, ces deux joueurs. (Mahmoud Ouertani a oublié que ces deux joueurs ne seront que rarement disponibles pour avoir le brassard du capitiane). • Vous avez annulé le match contre ES de Chlef au dernier moment ce qui a désabusé nos hôtes algériens et fait dire à l'un des journaux de cette ville que le geste de l'OBéja était indélicat. Qu'en dites-vous ? -Je dois vous signaler, d'abord, que nous avions un match contre le CAB pour ce dimanche là et que nous avons dû l'annuler à cause de notre rencontre officielle prévue à la troisième journée du championnat et puis nous avons contacté l'ASMarsa qui, malgré un fax de confirmation, a préféré donner la réplique au C.Africain. C'est alors que nous nous sommes tournés du côté d'Aïn Draham. L'un des gérants de l'hôtel où résidait la délégation de Chlef, pour meubler la fin du cycle de la semaine, leur proposa une rencontre contre les nôtres. Des conditions indépendantes de notre volonté nous ont dicté malheureusement la décision de refuser cette confrontation. En l'absence de la moitié de l'effectif je ne puis me permettre de jouer un match important avec des doublures seulement. Nous nous excusons pour nos frères algériens et nous avons la conviction qu'ils comprendront notre décision. • Un mot pour les supporters... -Les supporters béjaois sont très fidèles et très attachés à leur club et c'est de bon augure pour l'Olympique. Ils doivent cependant comprendre que leur équipe vit une métamorphose réelle et que les nombreux départs ont quelque peu désarticulé l'équipe. Nous sommes en train de bâtir un nouveau ensemble, il lui faut du temps et de la patience pour retrouver la cohésion et raffermir les automatismes. Ce groupe a besoin de leurs encouragements et de leur appui moral surtout qu'il y a des jeunes du crû qui doivent faire leurs débuts dans des conditions sereines. Nous sommes tous conscients joueurs, dirigeants et staff du fait que nous ne devons pas vivre le calvaire de la saison passée alors c'est à vous de nous créer les conditions sereines. Nous sommes tous conscients joueurs, dirigeants et staff du fait que nous ne devons pas vivre le calvaire de la saison passée alors c'est à vous de nous créer les conditions propices pour travailler et s'imposer dans notre tâche qui est loin d'être facile.