Les maisons traditionnelles dans la région du Djérid constituent le principal refuge pour les habitants de la région en période caniculaire. Comment, sinon, lutter contre la chaleur exceptionnelle en été, saison durant laquelle des pics de température atteignent des records de 48 degrés Celsius. Ceux qui ont troqué la maison des ancêtres contre des constructions modernes sont les plus exposés à la chaleur intense de l'été, notamment, sous l'effet des coups de sirocco assez fréquents dans cette région située aux portes du Sahara. En quête d'un zeste de fraîcheur, des familles entières se ruent vers les oasis de la région de Tozeur qui constituent un microclimat humide. Heureux sont ceux qui ont su préserver leur habitat traditionnel ou adopter les techniques ancestrales de construction. Ainsi, plusieurs familles oasiennes ont préféré construire des maisons aux toitures faites de bois de palmier et aux façades recouvertes de briques pleines, typiques à la région. L'agencement en formes géométriques de ces briques, pour des raisons notamment esthétiques, constitue une source d'ombre non négligeable. Les murs hauts et épais aérés par de petites ouvertures constituent également un facteur de rafraîchissement. L'architecture, même, de la Médina avec ses ruelles étroites, sinueuses et parfois ombragées par des arcades permet de préserver la vieille cité de la canicule. L'eau de l'oued qui traverse l'oasis est acheminée vers les maisons par des canalisations aménagées, à cet effet. Cette eau représente une autre source de fraîcheur et un apport pour les besoins des maisons et l'irrigation des arbres plantés dans les patios et qui dégagent une fraîcheur supplémentaire. La Médina de Ouled El Hadef représente en cela un modèle unique. Ses habitants ne ressentent la chaleur de l'été qu'en dehors de ses remparts, selon le témoignage du chercheur Omar Ezzeddine, premier adjoint au maire. (TAP)