Tunis-Le Temps : Il était en état d'ébriété, et eut l'idée saugrenue de violer une jeune fille, en la voyant passer dans la rue. Il passa aussitôt à la concrétisation et se rua brusquement sur la victime et la saisissant par le bras il l'entraîna sous la menace dans un coin isolé pour tenter d'abuser d'elle. Cependant la jeune fille lui a résisté de toutes ses forces en criant pour ameuter les passants et ce fut de cette façon qu'elle put échapper aux griffes de son agresseur qui finit par lâcher prise et s'enfuir. La victime déposa une plainte au poste de police en ne manquant pas de donner le signalement de l'énergumène aux agents de la brigade judiciaire. Celui-ci fut arrêté quelque temps plus tard et nia totalement avoir eu une quelconque attitude tendant à abuser de la jeune fille ou même de l'importuner Cependant le tribunal de première instance le déclara coupable et le condamna à la peine de 6 mois d'emprisonnement. Il interjeta appel conjointement avec le parquet, et devant la cour,il réitéra ses déclarations données au cours de l'enquête préliminaire ainsi que devant le tribunal. Son avocat plaida l'absence totale de preuves de nature à corroborer de manière tangible l'accusation, et sollicita de ce fait l'acquittement de son client. Quant au substitut de l'avocat général, il estima que le dossier comportait de lourdes présomptions contre l'accusé et requit de ce fait l'aggravation de la peine. La cour après en avoir délibéré, suivit la thèse du parquet en commuant la peine de 6 mois prononcée à l'appel contre l'accusé, à celle de 8 mois d'emprisonnement.