Deux hommes et une femme viennent de se faire arrêter par la garde nationale pour possession d'une quantité de deux kilos de drogue " zatla ". Ils ont étéinterpellés pour un contrôle de routine sur la route menant de Nefza à Tabarka. Le comportement suspect du chauffeur du véhicule a poussé les agents à faire une fouille minutieuse ayant abouti à la saisie de la drogue cachée dans le coffre de la voiture et planquée sous la roue de secours. Lors de leur interrogatoire, les accusés ont nié avoir connaissance de la présence de cettematière. Ils ont affirmé qu'ils ont emprunté cette voiture pour un déplacement à Tabarka pour un petit week-end auprès de copains. Mais, la vérification des fiches de mouvement de ce trio a montré qu'ils sont en perpétuel mouvement entre la Tunisie, l'Algérie et la Libye. De là à comprendre qu'il s'agissait d'un réseau de transit de la drogue, il n'y avait qu'un petit lien que les enquêteurs avaient vite trouvé. L'un des accusés dans cette affaire de trafic de drogue était une femme âgée de 38 ans, divorcée et mère de deux enfants. Son ex-mari est un étranger emprisonné dans une affaire de trafic de drogue en Italie. Les indices indiquaient que l'épouse a renoué avec les contacts de son ex-mari. Les deux hommes étaient les voisins de palier de la dame divorcée. Ils étaient des chômeurs et, pour les enquêteurs, rien ne pouvait justifier ce déplacement à Tabarka sauf un éventuel passage en Algérie comme les fois précédentes. Ce raisonnement se renforçait par l'existence d'un dernier récent voyage de la dame en Italie. Donc, les enquêteurs ont décidé de faire pression sur la femme en lui annonçant que ses voisins ont avoué leurs forfaits. La stratégie des enquêteurs a marché et la femme a avoué faire partie d'un réseau qui assure le transit de la drogue d'un pays à un autre. Toutefois, elle a précisé qu'elle n'en vendait pas en Tunisie. Elle a expliqué son geste par le besoin d'argent pour entretenir ses enfants. Les deux compagnons de la dame ont avoué, eux-aussi, être entrainés par cette dernière sur cette voie. Ils ont dit s'y être introduits pour rompre avec le chômage qui ne les a jamais quittés depuis qu'ils ont rompu avec les études. Le trio comparaîtra bientôt devant la justice.