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La médecine est-elle un privilège ?
Un métier à la croisée des chemins
Publié dans Le Temps le 12 - 08 - 2008

Je doute parfois si j'aime la médecine parce qu'elle est science de la vie, ou si j'aime la vie parce qu'elle sert d'objet à la médecine. La génération des années soixante, animée d'une ardente volonté de servir, arrive à l'âge où l'on se déguise en vieillard, où l'on commence à faire pitié lorsqu'on est pauvre.
Et c'est un immense problème de savoir si le médecin pourra s'adapter à ce qui s'ajoute.
Les confrères des années soixante n'entendent que la parole d'éminents professeurs tunisiens et Français, et tout le reste n'est qu'un bruit de fond. Ces années là sont marquées par des campagnes de lutte contre les endémies, par des campagnes de vaccinations, par une politique de santé de la famille et de planning familial, par une lutte acharnée contre les mentalités rétrogrades, contre les pratiques désuètes, et les croyances archaïques. La généralisation de la couverture sociale a permis aux citoyens d'accéder à des soins consciencieux et conforme aux données de la science.
Nous étions imprégnés par une politique où le médecin Tunisien doit avoir présent à l'esprit qu'il est Tunisien autant que médecin.
Le 24 juin 1966,`Bourguiba disait à Carthage : « le corps médical est partie intégrante de la nation. Il ne constitue pas comme certains le prétendent une caste à part. Votre travail doit s'harmoniser avec l'effort de votre peuple et l'individualisme doit céder le pas à l'intérêt national.
Ainsi le métier de médecin doit-il devenir un véritable sacerdoce. Il combat la souffrance et la mort, le caractère sacré de cette mission doit normalement inviter les médecins à s'élever au-dessus des contingences.

Etre médecin
Evidemment, il fut un temps où le médecin avait le droit de « se débrouiller » comme il le pouvait. Il n'en est plus aujourd'hui question. L'Etat assure désormais aux hommes compétents un niveau de vie honorable et la possibilité de participer au relèvement de la nation. Le médecin, dans un pays en voie de développement, contribue à la protection de la santé du peuple, à la lutte contre les maladies et en définitive, au renforcement du capital humain. Tel est le sens de sa mission ».
Notre fierté se justifie largement par les exploits réalisés, et les réussites enregistrées, les greffes du cœur, du rein, de la moelle osseuse, les progrès techniques réalisés dans la lutte contre les maladies cancéreuses, l'éradication de la polio, et d'autres maladies virales, la nette diminution de la mortalité infantile, l'amélioration de l'espérance de vie etc..., tous ces exploits ne sont que le témoignage d'une bonne politique de santé.
Tant d'effort demande un prix. Et avec le progrès des techniques médicales, la multiplicité de l'arsenal thérapeutique, une réforme s'impose pour optimiser les soins, et rationaliser les dépenses.
En Europe, et particulièrement en France, la réforme de l'Assurance maladie s'est imposée devant le déficit de la sécurité sociale qui a atteint le chiffre de 6,4 Milliards d'Euro.
En Tunisie, l'assuré social ne bénéficie que des soins hospitaliers. La CNAM est venue combler cette lacune, et permettre aux affiliés un libre choix du médecin, liberté toute relative, puisque la CNAM ne reconnaît que les médecins conventionnés, une politique d'exclusion qui pénalise le patient.
Il est malheureux de constater que les conditions matérielles ont pris le pas sur toute suggestion morale lors des discussions avec les partenaires sociaux. Certes la santé a un coût, mais ne pas savoir où l'on veut arriver risque d'engendrer des divergences de point de vue et des mécontentements.

Responsabilité
Je n'ai pas encore assez oublié pour avoir des connaissances objectives. Je ne sais pas combien nous consommons d'antibiotiques, d'hypotenseurs, de demande d'examens complémentaire, etc.. pour établir une cartographie médicale et responsabiliser le médecin prescripteur. C'est avec le médecin responsable, et non obligatoirement conventionné, qu'on arrive à établir un plan de travail pour assurer une égalité de chance devant tout problème de santé.
Mesure et mauvaise foi. « Je préfère celui qui refuse le thermomètre à celui qui fausse sa lecture d'un dixième » disait Jean Rostand.
Le médecin exerçant une profession libérale ne peut pas être un automate au service d'un choix.
La solidarité, mot merveilleux, ne peut être dissocié du mot liberté : La liberté de donner, d'aider, de concrétiser les idées nobles pilier de la politique du Président B. Ali, pour assurer une justice sociale, et offrir une médecine de qualité à toutes les catégories sociales.
Nous nous entendons bien à comprendre la nécessité de la réforme de l'assurance maladie, mais nous nous entendons mieux à peser la valeur de la réforme.
En matière d'accident de Travail, l'article 32 de la loi 28 de l'année 1994 accorde le libre choix, à toute victime d'un accident de travail, du médecin, du pharmacien, et même des auxiliaires désignés par le médecin traitant. Tout en respectant le principe de libre choix, la caisse nationale de sécurité sociale peut établir des conventions avec les établissements publics ou privés.
Parce que le corps médical ne peut être sourd à des stimuli moraux, nous faisons appel à la conscience nationale pour condamner les insuffisances et les abus, et offrir au Tunisien une médecine digne de la Tunisie tolérante et solidaire.


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