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Ca fleurit partout ... Mais « sans façon »
Location de robes et de tenues pour cérémonies de mariage
Publié dans Le Temps le 14 - 08 - 2008

L'avènement de la saison estivale rime inéluctablement dans nos contrées avec toutes sortes de festivités. C'est à la limite compréhensible dans la mesure où chaque famille attend le retour de ses parents de l'étranger pour les associer à la fête.
Parallèlement, un créneau en veilleuse durant le restant de l'année, prend les devants de la scène, bat tous les records d'activité, bref entre en plein boom. Nous avons cité bien entendu les boutiques de location des robes et tenues (kiswa) portées lors des cérémonies de mariage.
Mais paradoxalement, les nombreuses propriétaires de ces négoces que nous avons approchées, crient haut et fort leur mécontentement. Elles dénoncent les difficultés énormes qu'elles endurent à longueur de journée. De quoi s'agit-il au juste ? Quels sont les motifs de leurs griefs ? Que reprochent-elles au juste à leur clientèle ? Et quel profil de leur clientèle ?
Leurs doléances sont pratiquement les mêmes, du copier-coller en quelque sorte ; résumé :

Sur la brèche l'année durant !
Il ressort de notre enquête que ces dames sont sur le qui vive durant toute l'année avec, bien sûr, un pic en été.
Pendant les périodes creuses, elles ne cessent de cumuler les villes cibles du pays à la recherche de modèles, de créations et de nouveautés. Les pôles les plus sollicités dans l'affaire étant Sfax, Hammamet, Ras Djebel et Gabès.
Des contacts sont solidement établis avec les parents résidant à l'étranger pour l'approvisionnement des derniers cris à leur retour au pays.
Bien sur quelques « petits » sauts du coté de Dubaï (kaftan), Damas (robes de soirée), Istanbul et Tripoli (kiswa) complètent les préparatifs pour la grande saison.
Pendant cette période relativement morte, une seule assistante est gardée en lice pour prendre les rendez vous et officier aux quelques rares essayages.

Le hallali à partir de la mi-Mai
Mais à partir de la mi-Mai, la donne change considérablement ; et le flot des postulantes devient incessant. D'où le recrutement pour les circonstances de tout un staff : une couturière pour les retouches, une employée pour le lavage, une autre pour le repassage, et quelques unes pour aider aux essayages. La patronne, il va sans dire, ne quitte pour ainsi dire plus les lieux jouant à la modération, à l'apaisement des clientes, sourire éclatant et paroles avenantes au menu.
Dans la foulée, elle s'oublie, se néglige sur le plan alimentation, omet de se sustenter ne mangeant un morceau sur le pouce que tard dans la nuit à son retour chez elle éreintée, courbaturée, ne pensant qu'à s'allonger en quête d'un repos salvateur. Les enfants, le mari, la cuisine, la tenue de la maison, circulez il n'y a rien à voir ! Mme est inscrite aux abonnés absents. Des problèmes énormes s'en suivent inéluctablement avec un foyer livré à lui-même, voué à la dérive. Enfants incontrôlés, infidélités, adultères voire divorces sont fatalement du lot. Bonjour les dégâts, la dislocation de la famille.

Aléas et problèmes
En principe, pour une tenue donnée, les clientes donnent des arrhes à l'avance pour se la réserver des mois à l'avance. Il arrive fréquemment que cette pièce « travaille » ou est louée quotidiennement. Les recommandations sont les suivantes : ramener l'accoutrement tôt le matin pour qu'il soit soumis rapidement aux retouches (détériorations fréquentes subies la veille), nettoyage, séchage, repassage pour qu'il soit fin prêt à être emporté par la postulante suivante en début d'après-midi.
Le hic dans l'affaire, les parents de la mariée sans doute fatigués par une nuit par trop agitée omettent de ramener les vêtements en temps et heures voulus. S'en suivirent des coups de fil innombrables de la patronne aux voisins les implorant de réveiller les noceuses pour lui ramener son bien. Mais il arrive également qu'elle délaisse la boutique avec plein de clientes et se déplace elle-même chez ces indélicats retardataires pour récupérer son butin. Il n'est pas rare que l'affaire se termine au commissariat du coin.
Le vol est une des grosses plaies dont souffrent ces dames. La boutique étant gorgée de gens, il leur est très facile voire enfantin de subtiliser dans la foulée une ou plusieurs robes de soirées. Et avec cette nouvelle mode minimaliste et extrêmement dénudée où une couturière habile peut vous confectionner une « robe » ( ?) avec un bout de tissus n'excédant pas le mouchoir de poche volet étendue, l'entreprise des âmes malintentionnées n'est que grandement facilitée.
Les accessoires du genre faux bijoux, couronnes, chaussures, gants, voiles, etc. ne sont pratiquement jamais restitués dans leur intégralité.
D'autres clientes, réservent une Kiswa de valeur pour tel jour en donnant une avance symbolique (pas toujours) d'une vingtaine de dinars à titre d'exemple. Mais, pour une raison ou une autre, elles ne finalisent pas la transaction. Résultat des courses, la proprio accuse une perte sèche dans l'affaire car elle n'a pas loué cette pièce pour cette journée. Et c'est un manège qui se répète assez fréquemment nous dit-on.

Concurrence impitoyable !
Le plus clair du temps, la patronne forme une aide, une amie, leur montre toutes les ficelles du métier, les endroits où s'approvisionner, les circuits complexes du job, l'adresse des fournisseurs, histoire de bien la remplacer lors de ses fréquents voyages. Du jour au lendemain, l'une d'elles s'improvise une féroce rivale ; une boutique à proximité des fois est affrétée, et la gamine de voler par ses propres ailes concurrençant déloyalement son ex-patronne ou amie. Et les disputes féroces éclatent.
Sans parler de ces boutiques qui fleurissent à tout bout de champs, et vous avez pratiquement dans chaque quartier un négoce de location. Il s'en suit, cela va sans dire, une chute vertigineuse des redevances. Celles, optant pour la casse des prix, jouent sur le nombre pour arrondir les angles, trouver leurs comptes et élargir leurs assises, leur base de recrutement, en un mot, investir dans le futur.


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