Il l'avait promis après Melbourne : « il ne faut pas s'arrêter à ce stade. J'ai les jeux olympiques de pékin 2000 à préparer ». Apparemment, il s'y est bel et bien attelé ! Résultat ; « Ouss la torpille » a éclaboussé de la splendeur de son sourire sur la plus haute marche du podium, un monde arabe déçu des échecs de ses représentants. Il a jeté à la face du monde la magnificence de son talent de nageur faisant taire ses détracteurs. Le retour de la légende, est on tenté de clamer ! Le défi d'Oussama aura été de ne point se laisser abattre et décourager. Privé d'une médaille sans aucun doute méritée, il reconquière l'or et retrouve son sourire éclatent après la lourde désillusion. Le rêve brisé par des accusations, sans doute, infondées, « Oussama record » comme l'avait surnommé ses amis à ses débuts à l'ASM, ne demeure pas longtemps désappointé et rebondit plus fort que jamais. Ainsi s'affirme l'étoffe des grands champions rapidement ressuscités et capables de se défaire des erreurs du passé. En Australie, une étoile était née et même les deux médailles retirées ne sont pas parvenus à ébranler notre fierté. Le parcours idéal de Mallouli ; de la Marsa où des entraîneurs émérites l'ont initié ; Mohamed Arif, Abderrazek Ben Jmiî, Mouldi Dahmen et surtout Mongi Chabir, à ses deux années de sport et études à Font Romeux puis quatre ans d'entraînements intensifs avec le français Marc Shoubert au « lycée rempart » pour enfin mettre le cap sur Los Angeles. « Le plus français des tunisiens », l'a présenté la presse de l'hexagone après sa consécration olympique, s'est précipité vers sa mère pour brandir le drapeau rouge et blanc orné de son étoile et son croissant de lune. 40 ans après Guamoudi, c'est au tour de Mallouli de hisser au firmament les couleurs de la nation et de faire résonner l'hymne nationale. Ce n'est pas pour rien que Marc Schoubert l'a qualifié de « Ouss le magique ». La magie d'Oussama aura été de prendre sa revanche de la plus belle manière qui soit ; le travail, la foi et l'or arraché avec les trippes pour rétablir une belle image que certains ont cherché à entacher. A son retour, son large torse sera paré de la médaille la plus noble et la plus convoitée. L'enfant choyé, le jeune homme frappé par le sceau du génie et l'admirable champion qui ne s'est jamais départi de sa confiance ni de sa passion exhibera fièrement le fruit de son acharnement et de son abnégation. L'histoire retiendra son nom comme tous les hommes, grands par leurs œuvres ou leurs réalisations !