« J'ai lu avec stupeur et désolation l'article de Monsieur Larbi Mdaïssi, paru dans le quotidien ( Le Temps) du vendredi 22 août 2008, page 02, intitulé ( plus une pouce de trottoir de libre), qui traite du calvaire quotidien, que vivent les habitants de la ville de Bizerte, suite à l'envahissement par les différents commerçants de la capitale du nord des espaces, qui bordent la chaussée des artères du centre ville. Stupeur, et désolation ressentis, non parce que les constatations de Monsieur Mdaïssi inhérents aux commerces anarchiques à Bizerte sont dénuées de tout fondement, loin s'en faut, mais eu égard, au manque d'objectivité de l'intéressé de n'avoir ciblé qu'un calvaire, assez limité dans le temps et dans l'espace, qui n'a qu'une incidence mineure sur l'honneur des Bizertins, tandis que d'autres calvaires plus contraignants, plus saillants, plus marquants, et plus pesants, qui ne cessent d'envenimer l'existence des habitants de la ville de Bizerte les ressentant, comme des perpétuels cauchemars, semblent être ignorés par la plume de monsieur Mdaïssi, et auxquels il n'a jamais osé faire illusions. En effet, les vrais calvaires, les plus insidieux, qui sous-tendent la déception des Bizertins de voir leur ville relever les défis des années avenir, et de surcroît la pénalise en terme, d'image de marque, de qualité de vie, et de renon sont à chercher ailleurs, et sont d'une autre nature. Il n'a jamais été difficile de remarquer, que depuis des décennies rien n'a changé, ni s'est transformé, au niveau des endroits névralgiques du centre ville, autrement dit, aucune métamorphose en terme d'aménagement territorial, d'embellissement, de signalisation, de stratégie d'urbanisation, d'exploitation géodésique judicieuse, et de prévoyance environnementale. Au contraire, tout porte à croire, que tout ce qui touche de près ou de loin à ces paramètres ne cesse de régresser, comme s'il n'existe aucune détermination à agir dans ce sens, de concevoir, et d'établir un vrai plan de réaménagement susceptible de donner à la ville de Bizerte le visage d'une capitale tournée vers un avenir digne du 21ème siècle, à un point tel, que je me demande, si les générations futures ne seront pas condamnées, à subir les mêmes affres et tribulations d'un cadre de vie, et de structures, ayant caractérisé le quotidien de leurs ancêtres, et qui ne correspondant en rien avec leurs aspirations, et leurs ambitions. En fait, l'état des lieux est si alarmant, et désespéré, qu'on est en droit de se poser plusieurs questions sur la nature des mobiles qui freinent les esprits de se pencher sur la préparation de l'avenir d'un centre ville qui restera inexorablement le passage obligé, quelque soit la nature du développement des zones limitrophes de la ville. Il n'y a, qu'à arpenter les artères de la ville de Bizerte, pour être témoin des lacunes, et des manquements, qui perdurent, et qui sont en passe de devenir des fléaux, qui ne contribuent, qu'à écorner le renommé de cette ville côtière à l'histoire si riche, et surtout, pour palper les stigmates de l'arbitraire, qui frappe bon nombres de lieux et de domaines vitaux, ce qui ne cesse d'accentuer le malaise, et le ras-le bol des Bizertins, dont les doléances n'ont guère trouver de suites favorables. Des éternellement délabrés, dépareillés, dont l'état piteux peut vous coûter une entorse ou une facture, et hormis, les initiatives de quelques actions privées sérieuses pour agrémenter le devant de leurs commerces, tout le reste semble vouer à l'abandon, et au rafistolage tiermondiste. De même l'état de routes et des chaussés n'a rien à envier à celui des trottoirs, et inutile de m'étendre sur ce que nous réserve ce genre d'infrastructure comme surprises en hiver. Quand à l'éclairage, il est si vétuste, si lugubre, si délaissé en terme de maintenance, qu'il ôte toute chance à cette ville de s'épanouir le soir. A ce niveau, depuis belle lurette, aucune stratégie n'a été déployée pour mettre en valeur un éclairage qui contribue à l'éclosion d'une quelconque vie nocturne de la ville en matière d'animation, de divertissement, de synergie sociétale, et d'impératifs de développement. Nul doute, que la notoriété d'une ville passe par le degrés de sa propreté et de son aptitude à offrir à ses habitants et visiteurs qualité de vie saine. Or le paysage ahurissant des énormes quantités d'ordures et de déchets de toute, sortes, qui, non seulement, jonche chaque pouce de la ville, mais dont l'évacuation par endroit peu s'éterniser, prouve si besoin est, que les expressions, propreté, hygiène et salubrité non font plus parti du jargon de certains responsables dont la mission principale est de nous épargner ce genre de calvaire, qui martyrise les esprits et les corps des citoyen, et suscite la grogne des uns et des autres. Qui fait que la ville s'écroule quotidiennement sous l'effet d cette insalubrité ? Qui fait, que la ville de Bizerte accuse un déficit chronique en matière de propreté et d'hygiène ? Est-ce un dysfonctionnement au niveau des centres de décisions ? Est-ce les moyens qui font défaut ? Est-ce l'absence d'une stratégie efficace en matière de gestion des ordures ? Est-ce l'impuissance ou l'incompétence ? ce qui est certain, c'est que les habitants de la ville de Bizerte vivent dans une nébulosité totale. Par ailleurs, il est préférable que les piétons disposent d'un mince passage, que d'être contraint de sa faufiler entre les files de voitures pour passer d'un trottoir à un autre, car la capitale du nord ne dispose pas jusqu'à aujourd'hui, d'un réseau de feux de circulation et de signalisation routier convenable, à même de gérer une circulation déchaînée. Monsieur Mdaïssi gagne à élucider les mystères de ces calvaires et de scruter leurs tenants et aboutissants et tous les Bizertins lui en seront reconnaissants ». Jelloul JEBALIA