Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
...Et la grande lessive (Ghassalet Ennouader) n'est pas très loin. Les premières (petites) pluies mettent encore une fois à nu les carences du système d'assainissement d'eaux usées
* Réseaux vétustes et saturés de l'ONAS. Des égouts bouchés dégageant des odeurs nauséabondes ; flaques d'eau polluantes...En ville, on respire mal... Chaque jour, nous lisons sur les colonnes des quotidiens tunisiens des informations qui mettent en valeur les efforts déployés par l'Office National d'Assainissement (ONAS) en matière de curage du réseau d'évacuation des eaux usées dans le centre ville et les voisinages. Des responsables de la même structure ne cessent de vanter et d'énumérer sur les ondes des radios les mesures prises au préalable afin d'épargner la capitale des incidents qui se sont produits ces dernières années. Mais les lacunes ne cessent de se confirmer avec la tombée des premières gouttes de pluie. Des odeurs nauséabondes envahissent les lieux jour et nuit, des eaux usées qui débordent en plein centre ville...Toutes les formes d'embarras sont là. D'ailleurs, les habitants de la capitale et de ses périphéries sont encore choqués par les mauvais souvenirs qui marquent le mois de septembre. La pluie manne du ciel se transforme en cauchemar. C'est à cause des défectuosités et des lacunes au niveau d'entretien et d'intervention. L'Office National d'Assainissement ne cesse de rappeler les actions qu'il est train de réaliser en prévision de la saison hivernale. Dans son édition d'hier, notre consœur « Assabah » a publié un article à propos de la question, où l'on décrit l'initiative prise par l'ONAS pour entretenir et curer les oueds, les bassins de groupement des eaux de pluie et les crues des rivières dans les différentes régions du pays. Des actions réalisées en collaboration avec d'autres partenaires dont le ministère de l'Environnement et du Développement Durable, mais elles restent sans résultats fructueux. Pour preuve ; les incidents qui se reproduisent chaque année avec la tombée de la pluie plus particulièrement à fort débit. Ces défauts sont constatés de manière accrue en plein centre ville, où la vie devient désagréable. On parle des odeurs nauséabondes, fétides, répugnantes et même méphitiques qui envahissent les lieux. Ces odeurs asphyxiantes rendent la respiration difficile aux citoyens pendant des minutes. Mais cela risque de se prolonger de longs moments et de manière répétitive pendant le soir, même trop tard la nuit.
Qualité d'intervention Cet effet récurrent met en question l'efficacité des interventions menées par l'office. On se pose d'ailleurs des questions sur la qualité de travail réalisé par les agents, le temps réservé à ces opérations et surtout les moyens utilisés pour cette finalité. Il est clair que l'office trouve des difficultés à gérer ses réseaux vétustes, saturés, incapables d'évacuer la quantité d'eau rejetée aussi bien par les ménages que les industriels. D'ailleurs, les spécialistes dans le domaine confirment ces propos. Ils parlent même d'un déficit de la capacité de traitement notamment dans le Grand Tunis. Toujours dans la même optique, les signes de défectuosités du réseau d'assainissement sont manifestes dans les différentes rues de la capitale ainsi que dans les villes de l'intérieur. Ce problème se pose même dans les petites délégations. Des flaques d'eaux croupissantes au bord des trottoirs des marchés municipaux, dans les quartiers, pour ne pas dire en plein centre ville. Tous les signes d'un réseau délaissé. Egouts bouchés empêchant la circulation normale des eaux usées, eaux stagnantes durant la journée et pour des semaines, paysages de pollution qui prolifèrent. C'est un problème qui perdure auquel l'office n'a pas apporté de solution radicale faute de moyens. Et pas très loin de son siège, les eaux débordent des conduites que ce soit lors de la saison d'été ou en hiver. Incontestablement, l'ONAS gère difficilement son réseau à cause d'un ensemble de défauts d'ordre structurel. Il s'agit en fait des faiblesses du taux de branchement au réseau d'assainissement dans certains gouvernorats. Nous enregistrons un grand écart entre les différentes villes tunisiennes à ce niveau. La moyenne nationale ne transpose pas la moyenne régionale. Car le taux de raccordement au réseau public d'assainissement dans quelques régions est encore en deçà de la moyenne nationale, soit 86,7 % dans les villes prises en charge par l'ONAS et 81 % dans l'ensemble du milieu urbain. De plus, le système souffre d'autres lacunes. Entre autres, les stations d'épuration et de pompage sont surexploitées et ne répondent pas convenablement à la demande en la matière. A rappeler que le système de traitement des eaux usées s'articule autour de 95 stations d'épuration et de 621 stations de pompage au niveau national contre une nette expansion urbaine et un développement économique notamment dans le Grand Tunis. Conséquence ; les stations implantées dans le district deviennent incapables de supporter les volumes supplémentaires d'eaux usées, ce qui s'est répercuté sur les performances des stations et la qualité des eaux épurées. Un problème qui se répète chaque année. A quand de vraies solutions et une meilleure prise en charge des habitants ?