La crise financière frappe fort et les observateurs économiques craignent le pire surtout après la contamination des institutions financières européennes notamment la banque britannique , la Northern Rock qui a subi de plein fouet la crise des «subprimes » et plus récemment le groupe bancaire et d'assurance belgo-néerlandais Fortis. Le tsunami s'approche ainsi prestement des banques européennes et certains économistes s'attendent aujourd'hui à un effondrement de l'économie mondiale. La crise financière internationale bat son plein et renvoie peu à peu le monde économique à la crise des années 30. Quoique cette fois, les cartes en jeu ne soient plus les mêmes. Les Etats-Unis perdent leur vocation de « Saint-Bernard » assumée au lendemain de la deuxième guerre mondiale et ce sont les dragons jaunes qui volent aujourd'hui au secours des banques américaines. Notons à ce titre l'intention de la banque japonaise Mitsubishi UFJ d'acheter 20% du capital de la banque américaine «Morgan Stanley » mais aussi la volonté du groupe japonais de services financiers « Nomura Holdings » de reprendre la totalité des actifs de la banque d'affaires américaine « Lehman Brothers ». Le système de libéralisation et de globalisation financière s'écroule peu à peu sous les yeux de ses protagonistes. Vont-ils se pencher sur de nouveaux modèles et systèmes économiques et financiers ?. C'est envisageable et c'est même impérieux. Entre-temps, la liste noire des banques américaines de dépôts et bon nombre d'institutions financières non bancaires en état d'alerte s'allonge. Après Lehman Brothers, Merrill Lynch, AIG, Morgan Stanley, Washington Mutual...Qui seront les prochaines ?. Certaines économies ont même révisé à la baisse les prévisions de croissance pour l'année en cours. Le caractère effréné de la crise financière internationale risque de ravager les économies aussi bien des pays développés que celles des pays en voie de développement. Sous l'emblême de la mondialisation, les économies sont interdépendantes mais le malheur des uns ne fait pas le bonheur des autres. Toutes les économies sont logées à la même enseigne et subissent différemment les défectuosités de la libéralisation, les effets d'une déréglementation effrénée, les spéculations démesurées d'un capitalisme schizophrène.