Alors que s'approche la date d'entrée en service du nouveau pont sur le canal de Tunis, entre Radès et la Goulette , en ce mois d'octobre ou novembre prochain, la zone des vieux bacs reliant Radès et la Goulette via le même canal, a commencé à revêtir l'air triste des lieux désertés, avant de devenir, bientôt, un charmant village touristique pour l'accueil des croisiéristes, intégré au port proche de la Goulette. Logés, depuis longtemps, du côté de la Goulette , dans des kiosques et des baraquements de fortune, des petits revendeurs de toutes sortes d'articles, sandwichs, café, boissons gazeuses, tabac, journaux, accessoires de pêche à la ligne, se sont hâtés de quitter la place , coupée, depuis des mois, de la ville de la Goulette par les travaux de construction du village touristique. Mais son sort était scellé, à vrai dire, depuis le lancement du chantier de construction du pont, en 2004.
Jusqu'au dernier souffle Déjà, pour avoir accès aux bacs, les passagers à pied devaient emprunter le train de la ligne TGM et descendre à la station du bac, tandis que les passagers en voiture y accèdent, à travers la route rapide entre Tunis et la Goulette. Auparavant, une route très fréquentée liait directement les bacs et la ville de la Goulette , avant d'être incorporée au projet du village touristique. D'autres installations plus importantes appartenant, notamment à la STEG et destinées à être incorporées, également, au village touristique, ont été évacuées et tenues prêtes à être rebâties, suivant le nouveau plan. Cependant, les vieux bacs continuent d'assurer, sans relâche, leur navette, entre Radès et la Goulette , de 5 heures du matin à 21 heures, le soir, transportant, pèle mêle, voitures et passagers à pied. Selon les informations que nous avons recueillies, plus de 12 mille voitures transitent quotidiennement par les bacs entre les deux rives du canal, ce qui témoigne de l'ampleur du trafic, et explique les raisons ayant dicté la construction de ce pont dont tout le monde admire, par ailleurs, la majesté et la beauté. D'autant qu'il est prolongé de part et d'autre du canal, par des viaducs et des échangeurs tout aussi impressionnants.
On préfère le pont C'est pourquoi, plusieurs passagers des bacs, à pied et en voiture, ne semblent pas regretter, beaucoup, la disparition des bacs, et déclarent, même, attendre, avec impatience l'entrée en service du pont. '' Les bacs ont, sûrement, du charme, lors de la traversée du canal, mais la zone, dans son ensemble, ressemblait à un terrain vague et méritait d'être urbanisée et mieux exploitée, nous ont dit quelques passagers rencontrés, ce samedi 4 octobre 2008. L'un d'eux estime que le projet du village touristique est très approprié et cadre parfaitement avec la nature de la zone située aux abords immédiats de la mer et du port de la Goulette qui reçoit des milliers de croisiéristes, chaque semaine. D'après un habitué des lieux, un espace marchand allant avec le projet du village touristique sera aménagé, de l'autre côté de la voie ferrée de la ligne TGM, près de la centrale électrique de la STEG , face à un joli petit bois sauvage que les habitants souhaitent voir préservé par cette transformation attendue du paysage urbain, dans la zone des bacs. Selon nos renseignements, les bacs seront transférés, apparemment, à Djerba, quand ils cesseront leur activité. Pour accéder, alors, d'une rive du canal à l'autre, les voitures emprunteront le pont, tandis que la ligne 17 des bus de TRANSTU qui assure, jusqu'à présent, la relève des bacs, du côté de Radès, pour les passagers à pied, viendra, à l'avenir, via le pont, les rechercher à un arrêt, près de la station du bac du TGM.