La Tunisie affronte, aujourd'hui, la Côte d'Ivoire pour son troisième match de poule. Cette rencontre revêt une importance capitale pour les nôtres puisqu'elle les qualifie en tant que premières de leur groupe ce qui leur ferait éviter le Mali en quart de finale et augmenterait leur chance de se qualifier. Jusqu'à ce jour les Tunisiennes n'ont pas démérité et ont décroché trois victoires pour autant de rencontres disputées. Les sociétaires de l'école fédérale travaillent pour la seconde année consécutive sous la férule du Sénégalais Moussa Touré. Au vu de la prestation fourni à ce jour, il semble accomplir un travail respectable surtout sur le plan défensif et de l'agressivité ainsi que des dispositions physiques. Mais un grand point d'interrogation plane sur le rendement de nos jeunes basketteuses et concerne l'adresse. En effet le pourcentage des lancers francs, tirs à mi distance et tirs à trois points paraît trop faible pour une équipe entièrement à la disposition du sélectionneur. Comme le tir est une excellente et essentielle arme dans le basket et surtout pour nous Africaines du Nord ne faisant pas le poids sous le panier et accusant un retard sur le plan morphologique. Pourtant, durant les trois premières confrontations contre le Benin, le Mozambique et l'Ouganda, nos joueuses intérieures ont pesé lourd et ont fait la différence. Ainsi les Mefteh Khouloud, Arrami Zoubeide et surtout Inoubli Lilia dominèrent incontestablement leurs vis-à-vis et parurent efficaces et adroites sous le cercle. Mais elles n'ont pas eu à ce jour de sérieuses oppositions étant donné que le Bénin et l'Ouganda sont véritablement modestes surtout ces dernières dont les responsables n'ont pu trouver que six filles pour rejoindre tardivement la compétition, après son démarrage. Seul le Mozambique a inquiété nos internationales les obligeant à se donner à fond pour arracher la victoire par 4 petits points d'écart. Donc du bon et du moins bon pour cette jeune et prometteuse génération de joueuses pour la première fois en phase compétitive dans un tournoi officiel international. La suite des débats nous fixera plus sur le potentiel du « cinq national » surtout quand il aura à jouer des rencontres à élimination directe à partir des quarts de finale. C'est là qu'apparaîtra la volonté de lutter et de gagner des joueuses, leur force de caractère et celle mentale et leur aptitude à faire face à des situations de jeu difficiles et là, l'âge n'entre aucunement en ligne de compte. Il s'agit de personnalité et si on ne l'a pas à 18 ans on ne l'aura jamais et de préparation psychologique et d'un bon encadrement. Autre élément important : la présence du public qui a fait défaut à ce jour et qui devra encourager ces jeunes talents et les pousser à donner le meilleur d'elles mêmes.