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Les Tunisiens croient que c'est un luxe...
Santé dentaire
Publié dans Le Temps le 12 - 10 - 2008

Parmi les bilans que nous devons dresser après l'Aïd El Fitr, celui de la santé dentaire arrive en bonne place. Comment, en effet, ne pas y songer au terme d'une semaine « bien sucrée » ? Mais l'hygiène buccale n'est pas, comme chacun sait, l'affaire d'un jour et n'attend pas les grandes occasions pour s'imposer comme une priorité sanitaire quotidienne.
Cette règle élémentaire que nous n'arrêtons pas d'inculquer à nos enfants est-elle pour autant respectée par les adultes ? Les Tunisiens auraient-ils une dent contre la santé de leurs bouches ? Peut-on toujours imputer leurs multiples manquements à l'hygiène générale de leurs corps à leurs salaires insuffisants alors que quelques gestes simples peuvent prévenir les maladies les plus graves et partant les soins les plus coûteux ? Concernant la santé de nos dents, nous donnons l'air parfois de tout ignorer sur les meilleures attitudes à prendre pour la préserver.

A l'heure où les brosses à dents et les tubes de dentifrice se vendent à la pelle et à des prix très accessibles (dérisoires en ce qui concerne les brosses du marché parallèle), nous ne sommes pas assez attentifs à la propreté de nos dents. Les spécialistes que nous avons contactés sont catégoriques sur la question : il y a encore du chemin à faire pour atteindre un niveau de conscience susceptible d'amener le Tunisien à adopter le comportement adéquat en matière d'hygiène buccale.

Inconscience et manque de moyens
Mohieddine Laâzaoui, pharmacien de Tunis, déplore la négligence de la plupart des Tunisiens qui ne se rappellent de leurs dents que quand elles leur font mal. « Pour les soigner, ils se contentent d'antalgiques ou d'anti-inflammatoires pas trop chers. Le citoyen moyen ne peut pas consacrer de budget à sa santé buccale, c'est un luxe ; et puis les médicaments comme les produits indiqués pour la toilette de la bouche coûtent de plus en plus cher dans les pharmacies. Un bon dentifrice peut revenir parfois à plus de 5 dinars, les bains de bouche les moins chers se vendent à plus de 3 dinars, les brosses à dents de qualité dépassent parfois les dix dinars. C'est pourquoi les gens se rabattent sur la camelote vendue à même le trottoir. Le facteur financier est important ; il faut le concéder», souligne Mohieddine Laâzaoui.
Pour Salah M'hadhbi (dentiste), le facteur financier est indéniable mais n'explique pas tout : « Je comprends parfaitement les malades qui, par manque d'argent, ne consultent pas le médecin spécialiste ; mais qu'ils demandent au moins l'avis d'un pharmacien. Plus personne n'ignore aujourd'hui les dangers de l'automédication, on y recourt souvent néanmoins. Mais ce qui, personnellement, m'inquiète beaucoup plus, c'est le rôle néfaste joué par certains infirmiers privés qui s'érigent en médecins consacrés capables de soigner toutes sortes de maladies. C'est ainsi qu'il leur arrive d'administrer, pour des maux dentaires, des anesthésiques et des corticoïdes aux effets imprévisibles, dans certains cas mortels même. Certes des accidents de ce genre ne sont pas encore enregistrés mais autant les prévenir à temps en rappelant à l'ordre ceux qui pourraient les causer.».
Quant à la cherté de certains traitements, M.M'hadhbi rappelle qu'elle est toute relative : « De nos jours, vous l'avez sans doute constaté, des Européens viennent se soigner en Tunisie parce que cela leur revient dix fois moins cher que dans leurs pays respectifs. Le dentiste tunisien n'est pas une sangsue comme certains le font croire. Un prothésiste dentaire gagne plus, ses dépenses étant moins élevées que les nôtres ».

Des gestes simples et salutaires
Pour en revenir à l'hygiène de la bouche, nos deux interlocuteurs conseillent à ceux qui invoquent à tout bout de champ le manque de moyens, de revenir aux gestes simples qui protègent contre les caries, les aphtes, la gingivite et autres affections de la muqueuse buccale : éviter de consommer les aliments trop chauds ou trop froids, se nettoyer souvent les dents avec la langue, la salive étant un bon désinfectant, ne jamais se coucher avec à la bouche quelque chose de sucré, se laver les dents surtout au coucher et idéalement trois fois par jour (3 mns pour chaque lavage), se curer les dents même avec un petit fil comme le faisaient nos ancêtres. Concernant le dentifrice, M.Laazaoui est convaincu que ce que l'on vend à très bas prix n'a même pas les vertus du savon. M.M'hadhbi pense qu'à la limite on peut s'en passer : « Il m'est arrivé de me nettoyer avec seulement une brosse mouillée. Il n'existe pas de dentifrice qui soigne la carie, c'est à peine s'il aide à la prévenir. Et puis ces goûts multiples qu'on lui donne visent en fait à rendre le brossage plus agréable, rien de plus. ». A propos de la brosse, il va de soi qu'il faut la changer au moins tous les trois mois et choisir celle qui convient le mieux pour un nettoyage sans douleur ni saignement. Cela dit, il s'en vend aujourd'hui sur le marché des spécimens de plus en plus sophistiqués et apparemment plus performants. Allez savoir cependant à quel prix on les propose !
Les gens doivent savoir d'autre part qu'il existe actuellement des produits et des médicaments qui sont indiqués en période de grossesse et qui contribuent efficacement au renforcement de la dentition du futur bébé : il s'agit en particulier de comprimés et d'applications fluorés, de chewing-gum spéciaux.
Les habitudes culinaires ne sont pas en reste : s'alimenter sainement aide à avoir de bonnes dents, consommer des aliments frais, beaucoup de légumes, des fruits plutôt que leurs jus, tout cela est bon pour garder le plus longtemps possible toutes ses dents (à moins bien sûr d'une maladie grave qui agit désastreusement sur la dentition). N'oublions pas non plus de bien mastiquer et de bien broyer les aliments pour ne pas souffrir d'indigestion, de reflux ou de constipation, malaises qui sont de nature à empuantir notre haleine et qui doivent être soignés convenablement et assez tôt. A ceux qui en ont les moyens, M.M'hadhbi conseille une consultation semestrielle du dentiste traitant pour un détartrage, un polissage ou juste pour un simple contrôle : cela évite au patient de plus grosses dépenses si par malheur une carie ou toute autre affection n'ont pas été détectées à temps.
Il faut par ailleurs accélérer le remplacement par une prothèse d'une dent arrachée et ce, en raison des « dégâts » insoupçonnables que peut causer le vide laissé par la dent enlevée. Mais dans tous les cas, nous devons acquérir le réflexe de propreté pour les cheveux, les mains, les pieds, les parties intimes, les aisselles et tout le reste du corps. L'attention à l'hygiène buccale n'est en fait qu'une précaution parmi tant d'autres tout aussi indispensables!


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