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La démocratie consensuelle au sein du MDS
VIE POLITIQUE/SOCIETE CIVILE
Publié dans Le Temps le 13 - 10 - 2008

Interview de Me Sahbi Bouderbala, 2ème vice-Secrétaire Général
Après le 8ème congrès du Mouvement des Démocrates Socialistes (MDS) qui s'est tenu les 12, 13 et 14 août dernier et la répartition des tâches au sein du bureau politique élaborée à la mi-septembre,
la "controverse" soulevée par certains congressiste qui se sont élevés contre le processus consensuel qui a marqué le choix des membres du conseil national et ceux du bureau politique s'est apparemment calmée et le parti a retrouvé sa cohésion et son train de vie quotidien et va entamer les préparatifs des prochaines échéances électorales.
Notre invité Me Sahbi Bouderbala, 2ème vice secrétaire général du parti nous parle du déroulement des travaux du congrès, du consensus qui a prévalu, de la situation du MDS en tant que parti de l'opposition et d'autres questions. Interview.

Le Temps : Tous les responsables du parti n'ont cessé de répéter que le 8ème congrès sera électoral puis ils ont changé d'avis, du moins la plupart d'entre eux et ont choisi le consensus pour le choix des membres du conseil national et ceux du bureau politique. Quelles sont les causes de ce changement ?
Me Sahbi Bouderbala : On croyait que la réconciliation allait aboutir à éliminer tous les problèmes et les frictions dûs à la scission qui existait depuis 1995 et qui s'est accentuée lors du congrès de 2001. Mais le processus de réconciliation notamment au niveau régional et local n'a pas abouti. De même au sein du bureau politique certaines frictions entre les membres n'ont pas disparu. Pour ces raisons on a estimé qu'un congrès électoral aurait un impact négatif quant à la survie même du parti. D'autant plus que lors des primaires locales et régionales il n'y a pas eu de véritables élections. Les congressistes n'ont pas été choisis comme le prévoyait les statuts du MDS ce qui s'est donc répercuté sur le déroulement des travaux du congrès. A commencer par le Conseil national dont les membres ont été choisis par consensus. Ces derniers ont par la suite approuvé ou du moins la majorité d'entre eux, la composition du bureau politique.

• Mais au premier jour du congrès tout le monde parlait d'élections et des listes ont même circulé
-Au premier jour on devait élire le président du congrès. Mais la majorité des congressistes a accepté la proposition du bureau politique sortant qui consistait à ce que l'ex-secrétaire général du parti Mohamed Moâda préside les travaux du congrès. Donc il n'y a pas eu d'élections et le reste a suivi et c'est tout à fait normal. Car on ne peut pas élire les membres du bureau politique par des membres du conseil national qui n'ont pas été élus mais choisis par consensus. Il faut finaliser le processus consensuel et c'est logique.

• Mais il y a ceux qui n'ont pas approuvé ce processus ?
-Dans chaque parti, lors de tous les congrès il y a eu toujours des "contents" et des "mécontents". Certains congressistes ont été contre le consensus. Mais la majorité a approuvé.

• Ils disent que ce n'est pas démocratique
- La démocratie n'est pas un objectif en soi. La démocratie consensuelle approuvée par la majorité est une forme saine de démocratie. Quand on a constaté la tension qui régnait au congrès on s'est concerté nous les quatre Mohamed Moâda et Ismaïl Boulehya les deux parmi les fondateurs du MDS Taïeb Mohsni et moi-même les deux plus anciens membres qui ont fait toujours partie du bureau politique du parti depuis l'époque d'Ahmed Mestiri. On connaît les rouages du Mouvement et on a senti la menace qui pesait sur sa cohésion et son unité et on a choisi selon les critères objectifs basés sur la compétence, le militantisme et le bagage politique, la composition du bureau politique.

• Mais vous avez restreint cette composition de 25 à seulement 15 membres ce qui a lésé certains membres sortants ?
-C'est par souci d'efficacité. D'ailleurs cette efficacité va se concrétiser par la création des commissions spécialisées selon les compétences et présidées par les membres du bureau politique. Elles doivent présenter des rapports mensuels au bureau politique. Lequel les soumettra au conseil national. En plus ce dernier doit créer en son sein des commissions qui touchent à tous les domaines de la vie politique selon le nouveau statut du parti qui a été approuvé par le congrès.

• Dans la nouvelle composition du bureau politique trois postes ont été crées celui de coordinateur général confié à Moâda et deux autres de 1er vice secrétaire général occupé par Mohsni et de 2ème vice secrétaire général confié à vous-même. Quelles sont les prérogatives de ces postes ?
-Du moment que le nombre des membres du bureau politique a été réduit le congrès a estimé qu'un coordinateur général avec mission de coordonner tout le travail du parti en collaboration avec le secrétaire général éviterait beaucoup de problèmes, qui ont été à l'origine de désaccords survenus ces dernières années, notamment, entre les responsables à l'échelle régionale et nationale.
En ce qui concerne les postes de vice secrétaires généraux, l'expérience a montré qu'en cas d'absence du secrétaire général et comme la nature a horreur du vide, le congrès a décidé à l'unanimité la création de deux postes de 1er et 2ème vice secrétaire général pour pallier à la défection du secrétaire général qu'elle soit momentanée ou permanente.

• Comment jugez-vous aujourd'hui la situation du parti ?
-On doit mettre de l'ordre dans la maison. On doit repenser les structures régionales et locales. Ceux qui n'ont pas été concernés par le consensus doivent trouver une place au sein de ces structures et préparer les échéances électorales de 2009 et de 2010. A cet effet, le bureau politique doit organiser dès que possible des nouvelles élections des structures régionales et locales afin que les militants soient fin prêts pour ces échéances électorales.

• Comptez-vous nouer des alliances à l'occasion des prochaines législatives et municipales ?
-Pour les législatives le problème de listes communes ne se pose pas sauf si une nouvelle loi électorale favoriserait d'éventuelles alliances. Par contre pour les Municipales nous avions noué des alliances par le passé la question serait peut être envisagée.

• Parlez de la position du MDS en tant que parti de l'opposition.
-Il se trouve dans une situation "inconfortable". Ceux qui sont en dehors des partis jugent le MDS en tant qu'allié du pouvoir et qu'il a toutes les facilités pour exercer sa mission. Or, dans la réalité, ce n'est pas vrai. Le RCD nous laisse pas assez de manœuvres pour qu'on exerce notre activité de manière normale.
D'ailleurs cela est perceptible surtout au niveau régional et local. Donc ceux qui disent que nous sommes proches du pouvoir sont loin d'analyser la situation objectivement. Mais il ne faut pas oublier aussi que le MDS avec d'autres partis de l'opposition et le RCD ont signé en 1988 le Pacte National et que nous sommes liés aux principes qui y sont inscrits et nous les appliquons. Je dis à ceux qui nous taxent de proches du pouvoir d'aller consulter de près le Pacte National.

• Mais ne doit-il pas être réactualisé ?
- Le processus démocratique est un processus très lent qui demande une volonté politique réelle et une ambition populaire qui feront avancer la démocratie, la liberté et les Droits de l'Homme...
Interview réalisée par Néjib SASSI


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