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Là où le bât blesse...
Publié dans Le Temps le 16 - 10 - 2008

Il y a chez nous, un hiatus ; un énorme hiatus , un trou béant, un abîme à combler, entre la cinéphilie d'hier et celle d'aujourd'hui. Car on dira ce qu'on voudra à propos des changements de mœurs en la matière,
il existe et il existera toujours, une différence fondamentale entre le fait de sortir de chez soi, pour aller découvrir un film dans une salle de cinéma, et celui de s'enfermer entre quatre murs pour regarder ce même film en DVD ou sur autres supports. Parce que, c'est condamner à coup sûr à une mort certaine, les quelques rares salles qui font encore de la résistance sous nos cieux. Et qui ne tiendront pas le coup longtemps. Alors, pourquoi se voiler la face en prenant pour prétexte une crise généralisée qui aurait contribué à faire reculer la cinéphilie dans le monde entier, alors que, ne serait-ce qu'en prenant l'exemple d'un pays voisin -la France-, les spectateurs sont autrement nombreux qui continuent à faire la queue devant les salles à la sortie de chaque nouveau film ? Cela sans compter la fréquentation des salles « Art et Essai » par des étudiants passionnés de septième art, outre un certain public, assidu et fidèle à la très riche programmation de la cinémathèque française, lequel public ne bouderait pas à l'occasion, loin s'en faut !, les salles de cinéma classiques, pour ne pas demeurer en reste des nouvelles sorties.
Alors, il faut bien situer la faille si tant est que l'on veuille réellement colmater la brèche et sauver les meubles. A moins que l'on ne cherche le contraire mais ça c'est une autre question...
Et ne parlons pas -dans la foulée ce serait justifié pourtant-, de l'état pitoyable de notre cinématographie nationale qui peine à sortir de l'ornière. Au point où il nous faut reconnaître qu'il serait, plus juste, c'est un fait- de parler de films et non de cinéma tunisien. Même si l'avouer nous coûte.
Et ce n'est pas sans un pincement au cœur que nous constatons ici en l'occurrence, que nous sommes loin d'être sortis de l'auberge. Car, et c'est là où le bât blesse, de multiples facteurs se sont certainement conjugués pour qu'on en arrive à ce stade-là.
Cinématographiquement parlant au jour d'aujourd'hui effectivement, ce n'est guère reluisant.
En ce sens, qu'est-ce qui pourrait pallier le recul de la cinéphilie sous nos latitudes ?
L'ouverture potentielle de multiplexes, dans tous les coins du pays, pourrait-être une solution à envisager, si jamais il existe des promoteurs assez courageux, pour accepter de relever ce défi qui peut être lourd de conséquences. Sans compter que la première des choses à faire serait d'abord de sécuriser la voie publique. Car si dans le passé, les sorties au cinéma se faisaient en famille et dans la joie, qui d'entre nous oserait se hasarderer actuellement à mettre le pied dehors le soir, ne serait-ce qu'au cœur même du pouls névralgique de la capitale, lors même qu'il sait qu'il risque de se faire agresser à n'importe quel moment ?
Personne évidemment. A moins d'être sous l'influence d'une soudaine pulsion suicidaire.
Alors, sécuriser les rues, ouvrir cafés et restaurants pour que la sortie soit complète. Et faire en sorte que les cinémas aient un visage plus avenant et n'affichent plus leur face blafarde et glauque des jours sans pain. Ce serait déjà pas si mal...
Sans oublier et c'est primordial, -les choses se construisant en amont- qu'il importe d'enraciner, dès les premières classes de l'école, l'amour et la culture du cinéma chez nos enfants, pour qu'ils ne puissent plus, une fois devenus adultes, concevoir ne serait-ce que la simple idée d'un monde, dépourvu de salles obscures, où ils pourront rêver, frissonner et s'émouvoir au diapason d'ailleurs multiples qui s'offrent à leurs regards, émerveillés, au lieu de leur fermer, une à une, subrepticement, toutes les fenêtres...


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