C'est finalement le CSSfaxien qui a réussi à forcer le destin en se qualifiant pour la deuxième année consécutive à la finale de la Coupe de la CAF au terme d'une victoire fort méritée contre le Club Africain (2-0). Début en force du CSS qui, d'entrée se porte à l'attaque mais ses essais mal pensés durent avorter à l'approche des bois clubistes si l'on excepte l'occasion qu'il a enregistrée à la 10ème minute. Un coup franc direct bien botté par Nafti oblige Nefzi à se déployer à fond pour repousser la balle des deux mains. Mais progressivement les "Rouge et Blanc" parviennent à desserrer l'étau sfaxien et de prendre le match en main. C'est au tour de la défense "Noir et Blanc" d'être bousculée par deux fois (17' et 20') Khalloufi s'est vu inquiéter par Osagie. Mais à l'évidence vu l'importance de l'enjeu l'on sentait que les joueurs des deux camps se ressentaient de la pression très pesante et cet état des choses se répercuta négativement sur la qualité du jeu, des plus quelconques. Dans les conditions prévalant le danger réel ne pouvait survenir que sur les balles arrêtées. A ce niveau de jeu, le CSS s'avéra plus entreprenant. Déjà à la 27', Merdassi se chargeant d'exécuter un coup franc direct des 25 mètres expédia en force le ballon à côté. Ce n'était en fait que partie remise. En effet, à la 35' les Sfaxiens bénéficièrent d'un nouveau coup franc direct. Nafti d'un tir précis à ras de sol mit la balle dans les filets malgré la tentative désespérée de Nefzi, surpris par le rebond de la balle. Le Club Africain ne désarma pas pour autant. Sa réaction fut immédiate mais Dhaouadi en se faisant devancer par Khalloufi (44') et surtout Osagie lequel se présentant en tête à tête avec le gardien sfaxien trouva le moyen de tirer à côté ratant ainsi un but tout fait (45'). Mais alors qu'on attendait les Clubistes ce furent les "Noir et Blanc" qui ont failli sceller définitivement en leur faveur le sort du match. Dans le temps additionnel et toujours sur un coup de réparation, la balle tirée par Nafti fut reprise de la tête par Kouassi sur la transversale avant que la défense ne remballe en catastrophe.
Absence de solutions offensives. En seconde mi-temps, le CA jouant son va-tout se rua dès l'entame de la reprise en attaque mais ni Ouertani (46') ni Osagie (58') ne purent trouver la voie des filets. A l'évidence il lui a manqué des solutions offensives. A cet égard les absences de Mouihbi et de Ben Yahia ont pesé lourd dans la balance. C'est que Dhaouadi qui a dû céder sa place à Melliti et Osagie n'étaient pas en possession de leurs meilleures sensations sans compter que Sellami essoufflée s'est de nouveau laissé trahir par la précarité de sa condition physique . Le CSS en dépit de son avance ne se cantonna pas entre temps en défense. Bien au contraire puisque tout en laissant venir son adversaire, il misa sur les contres une fois en possession du ballon axés sur Nafti et surtout Apoku très rapide . Le Ghanéen a failli d'ailleurs à deux reprises amener le but n'eurent été deux interventions judicieuses de Souissi qui coupa à chaque fois inextremis le danger (61 et 63'). Au fil des minutes on sentait que les joueurs clubistes y croyant de moins en moins allaient progressivement baisser pied. Leur réaction devenait en effet de plus en plus mitigée et manquant suffisamment de conviction. Le tir de Melliti détourné en corner par Khalloufi (86') ne pouvait pas changer le cours pris irréversiblement en faveur des Sfaxiens qui consolidèrent leur victoire par un second but œuvre de K. Ben Amor fraîchement débarqué . Ce sera donc une finale CSS-ESS deux équipes rompues aux compétitions continentales et qui ne sont autres que les deux détenteurs en titre respectivement de la Coupe de la CAF et de la Champion's League africaine. En somme, et au-delà du nom du vainqueur final c'est une nouvelle consécration du football national.
Synopsis •Stade Mhiri de Sfax •Beau temps •Pelouse en bon état •Public nombreux •Trio arbitral guinéen dirigé par Haranou Yacouba Joueurs avertis: Bergaoui (CSS, Dhaouadi et Derbali (CA) Buts de Nafti (35') et K. Ben Amor (90+2) pour le CSSfaxien Formation des équipes CSS: Khalloufi – Bouzidi – Abbès – Merdassi – Rouid – Bergaoui – Hammami – Naby – Nafti – Kouassi – Apoku CA: Nefzi – Souissi – Ifâ – Bachtobji – Derbali – Hemam – Ouertani – Sellami – Hadhria – Dhaouadi – Osagie Remplacement de Bergaoui par K. Ben Amor, Naby par H.Jabeur (CSS) Sellami par Rihifi, Ouertani par Maâmri, Dhaouadi par Melliti (CA)
A chaud
Ghazi Ghraïri (Entraîneur CSS) : "Réussite tactique" "Bien que le nul nous suffisait pour nous qualifier, nous avons eu le mérite de jouer pour la victoire. Le but réussi en première mi-temps est une belle consécration de ce choix. De plus il nous a énormément facilité la tâche durant le restant de la rencontre. Tactiquement nous avons été probants de par notre disposition sur le terrain, tout comme nous avons été bons tant au niveau de la récupération que celui de la relance. Bien sûr pareil dispositif nécessite un élément de base à savoir la condition physique. Sur ce plan nous avons été bien performants. Place maintenant à la finale que nous aurons suffisamment de temps à préparer minutieusement".
Abdelhak Ben Chikha (Entraîneur du CA) : "L'arbitrage et les absences ont pesé lourd" "Les miens ont été sévèrement lésés par l'arbitre du match. Il nous a sifflé pas moins de quinze coups francs dans la zone des vingt mètres pour la plupart imaginaires. L'équipe d'autre part a été fortement pénalisée par les absences de Mouihbi, Alexis et autre Ben Yahia dont l'importance primordiale n'est pas à démontrer. Mais tout compte fait, je pense sincèrement que le CSS a mérité sa qualification . Il a fait prévaloir à l'occasion sa plus grande expérience continentale. L'essentiel est que cette Coupe de la CAF sera de nouveau de l'apanage tunisien.
Curiosités •Le CSS en se qualifiant en finale de la Coupe de la CAF pour la seconde saison d'affilée en est au fait à sa cinquième finale consécutive entre compétitions arabes et africaines. Cela illustre si besoin est la grande expérience des "Noir et Blanc" à ce niveau. •La victoire sfaxienne est venue mettre fin à une invincibilité clubiste au stade M'hiri qui a duré pas moins de six ans. Cela prouve que le CSS quand il s'agit d'une compétition internationale ne badine jamais sur son terrain. Faut-il rappeler que les Sfaxiens ont remporté tous leurs matches disputés à Sfax en Coupe de la CAF. •L'entraîneur Ben Chikha a été prié par l'arbitre guinéen Harouna Yacouba de quitter sa guérite et de rejoindre les tribunes pour avoir paraît-il régulièrement contesté ses décisions. •Tout comme l'Etoile S. du Sahel qui s'est qualifié en finale grâce à sa victoire aux dépens de la JSKabylie par 2-0, le CSS a réussi le même score aux dépens du Club Africain. Pure coïncidence, non? •Ce sera un deuxième face-à-face consécutif entre le CSS et l'ESS après la finale de la supercoupe africaine disputée il y a quelques mois et revenue aux Etoilés par 1-0. La finale de la CAF sera-t-elle celle d'une revanche sfaxienne ou d'une confirmation sahélienne. La réponse on la saura fin du mois de novembre prochain.