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La béatitude est mauvaise conseillère
Le CJD analyse l'impact de la crise financière sur l'économie tunisienne
Publié dans Le Temps le 14 - 11 - 2008

On parle et on ne parlera jamais assez de la crise 2008, un vrai tsunami financier et une calamité qui commencent à affecter sérieusement la sphère réelle des économies les plus industrialisées et les plus globalisées.
L'intégration de l'économie nationale dans un marché mondial zéro frontières, la place systématiquement dans une zone de turbulences. La sphère réelle de l'économie se trouve menacée par les risques : de ralentissement des Investissements Directs Etrangers (IDE), de repli des exportations, d'affaiblissement des flux touristiques, de baisse des transferts des non-résidents tunisiens à l'étranger et du tarissement des recettes fiscales. L'ensemble des risques de contagion précités ou encore les canaux de transmission, qui restent valables pour la majorité des pays émergents ont été au centre du débat organisé avant-hier par le Centre des Jeunes Dirigeants de l'UTICA.

Ayant débordé la sphère financière pour infecter l'économie réelle, les jeunes dirigeants et les chefs d'entreprises tunisiens qui s'inquiètent quant à son impact sur l'entité productive, sur les fondamentaux de l'économie nationale et sur les perspectives de croissance.
Deux principales questions se posent aujourd'hui : Comment faire pour minimiser les retentissements indésirables ? et quels sont les préalables à remplir pour faire du risque une opportunité ?. « Il ne s'agit pas d'éviter le risque mais de trouver les moyens pour sortir le plus indemne possible », affirme M. Houssein Moulehi, DGA d'Amen Bank.
Ouvrant le débat, Monia Essaïdi, présidente du CJD a mis l'accent sur la nécessité de décortiquer la crise pour pouvoir saisir les opportunités tout en insistant sur les moyens à même de mobiliser la sur-liquidité du marché monétaire au profit des investissements productifs.
En analysant de près les racines et suites de la crise financière, la crainte quant à l'infection de la sphère réelle de l'économie nationale s'amplifie. M. Ezzedine Saïdane, Conseiller financier et DG de Dircetway Consulting a même parlé d'une « Peur à l'état pur ».
« La non convertibilité totale du dinar et la réglementation des entrées et sorties de capitaux nous ont sauvés », affirme M.Saïdane. « Toutefois il ne faut pas sous-estimer les risques sur le marché national de par l'importance du commerce extérieur dans le PNB (Produit national Brut) », ajoute-t-il.

Les conséquences éventuelles de la crise sur la Tunisie et sur les pays émergents en général touchent aux pierres angulaires de la croissance dont notamment, l'exportation, les IDE, le tourisme, la consommation, les recettes fiscales.
M. Saïdane et M. Ndiamé Diop représentant de la Banque Mondiale en Tunisie s'accordent sur les canaux de transmission de la crise mondiale sur les pays émergents dont la Tunisie. Les Schémas sont clairs : récession assurée de l'économie mondiale qui induit une baisse de la demande des pays industrialisés d'où repli des exportations des pays émergents dont la Tunisie.
Le deuxième scénario concerne les IDE qui seront inévitablement touchés en raison de la récession économique des principaux pays émetteurs. « Les pays émergents sont contraints de revoir à la baisse leur plan d'investissements », affirme le représentant de la Banque Mondiale en Tunisie. En Tunisie comme ailleurs, il faut s'attendre à un repli des stocks d'IDE ou encore à une dépréciation de leur rentabilité.
Dans ce même ordre d'idées M.Ndiamé a confirmé le reflux massif des investissements dans les pays émergents. « A la mi-octobre, tous les gains réels réalisés sur les marchés boursiers des pays émergents ont été anéantis », ajoute-t-il.
Baisse des réserves en devises attendue en 2010
A ce titre, M. Saïdane a rappelé la dégringolade de 15% enregistrée par la Bourse de Tunis vers la mi-septembre soutenue par la sortie de fonds étrangers (vente d'actifs boursiers).
Concernant le secteur bancaire et financier, M. Ndiamé prévient quant aux effets de retour sur le secteur. «Le repli des exportations ou le ralentissement d'activité des entreprises exportatrices ne peut pas passer sans dégâts pour les banques ».
Selon M.Moulehi, les risques éventuels sur le secteur se résument autour de la baisse des réserves en devises à l'horizon 2010, d'une possible dévaluation compétitive de la monnaie sans omettre le trinôme : taux de change, taux d'inflation et taux d'intérêt.
M.Diop Ndiamé ajoute à ce même titre les difficultés probables à l'accès aux crédits dans les pays émergents. « Même si les taux d'intérêts baissent, les primes de risques vont augmenter et l'accès aux crédits sera par conséquent contraint. »
Pourtant, M. Mouelhi rassure : « Aucun dollar de perte n'a été enregistré par les banques tunisiennes. Aucun changement de comportement bancaire vis-à-vis des entreprises n'a été enregistré... Pas de panique mais il faut être vigilant, ne pas baisser la garde en abattant le mur entre la sphère réelle et la sphère financière de l'économie »

Baisse de la consommation et des recettes fiscales
La crise va également déborder sur une baisse des transferts des tunisiens à l'étranger. Tel que expliqué par M. Saïdane : «Les transferts subissent de plein fouet la crise dans la mesure où les non résidents à l'étranger sont directement affectés dans leurs pays d'accueil par la baisse du pourvoir d'achat et par le chômage».
Le secteur du tourisme n'est pas écarté de la zone de risque ou de ralentissement même s'il n'y a aucun signe alarmiste pour le moment.
Autre champ de bataille à prendre en considération : les recettes fiscales. Ces dernières seront altérées en raison de la baisse du pouvoir d'achat et par ricochet de la consommation. Faut-il se pencher sur le risque de dépréciation des recettes publiques par le biais d'une décroissance des impôts directs en tant que ressources principales du budget de l'Etat. Reste à savoir si les objectifs nationaux de croissance et de création d'emplois seront oui ou non remis en question ?.
Une question d'une importance capitale a été soulevée lors du débat : Qui va payer finalement la facture de la crise ?. Est-ce le contribuable réel ?.


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