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Les commerces de la bouffe et les professions libérales prospèrent
Métiers
Publié dans Le Temps le 16 - 11 - 2008


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Réparateurs en tous genres et locaux de services informatiques : ça roule bien !
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Enseignants et fonctionnaires s'en sortent difficilement
Ils se plaignent tous sans discontinuer de la conjoncture actuelle très difficile ; pas un seul ne vous dira que ses affaires se portent bien. Loin d'eux pourtant l'idée de fermer boutique ; bien au contraire,
en fouinant un peu du côté de leurs proches et des services des finances, vous apprenez aisément qu'ils ont ouvert d'autres commerces ailleurs ou qu'ils ont acquis de nouvelles propriétés à des sommes relativement faramineuses. C'est que dans certaines activités commerciales ou non commerciales, les affaires prospèrent et promettent encore des jours heureux à ceux qui les tiennent. Dans d'autres par contre, le présent est morose quant à l'avenir, il est plutôt sombre ! Ce sont surtout les activités de services, les professions libérales et certains commerces difficiles à contrôler fiscalement qui rapportent gros en ce moment. A l'échelle des fonctionnaires et des hauts cadres de l'administration publique, les « déclassés » sont très nombreux !

La bouffe aux œufs d'or !
Vous pouvez le constater vous-mêmes chaque jour : les cafés et les gargotes ne désemplissent pas ; ces commerces qui ne semblent pâtir d'aucune crise attirent une clientèle régulière et toujours nombreuse à longueur de journée. Dans les cafés d'un certain standing, les charges du propriétaire qui sont sûrement coûteuses ne peuvent en aucun cas altérer ses bénéfices. A combien lui revient par exemple un verre de thé à la menthe d'à peine 12 centilitres qu'il propose au consommateur à 1dinar 300 millimes, et combien débourse-t-il pour un café au lait composé, à plus de la moitié, de mousse lactée ? Le gain est encore plus important encore chez ceux qui servent également des boissons alcoolisées et qui tiennent à côté un restaurant bar !
Le gargotier gagne pour sa part parfois le double du grand restaurant voisin ! Depuis les premières heures du matin jusqu'à très tard dans la nuit, les clients affluent pour consommer des repas rapides, des sandwiches et des boissons dont la vente autorise une marge bénéficiaire très substantielle. Il en va presque de même dans les pizzerias et autres commerces du fast-food de catégorie « supérieure ». Le bon emplacement joue, bien évidemment pour beaucoup dans l'augmentation du chiffre d'affaires mais dans l'ensemble, on n'a pas à se plaindre dans le secteur, mais on préfère ne pas le crier sur les toits, à cause du mauvais œil d'abord, ensuite parce que les agents du fisc rôdent peut-être dans le coin ! Même s'ils savent en réalité que ces derniers auront beaucoup de peine à prouver que le commerce de la bouffe rapporte dix fois plus que les gains déclarés officiellement.

Incontrôlables !
Il est également difficile d'évaluer les bénéfices des réparateurs en tous genres qui s'implantent un peu partout actuellement en offrant des services à l'efficacité douteuse mais qu'ils facturent librement et très cher. Les mécaniciens, les réparateurs d'appareils électriques et électroniques, les plombiers exercent leur métier à toute heure de la journée, sept jours sur sept et n'ont pas de prix fixe. Il faudra prouver d'autre part qu'ils ne fraudent pas sur les déclarations d'impôt. Comment d'ailleurs en être sûr puisque, dans 99 % des cas, ils ne délivrent pas de factures aux clients et ne tiennent pas de comptabilité vérifiable !
Un autre commerce a la côte ces derniers temps : il s'agit des « publinets » qui accueillent quotidiennement et jusqu'à une heure tardive de la soirée, des centaines de lycéens, d'étudiants, d'enseignants et d'amateurs de « chat » de toutes les catégories sociales. Ces locaux proposent leurs services à des prix fluctuants, mais le gain est toujours assuré d'autant plus qu'à côté de ce que leur rapportent leurs ordinateurs, il faut compter aussi les rentrées d'argent provenant de la machine photocopieuse, de la vente de certains accessoires de portables ou d'appareils informatiques, de la recharge et de la réparation des téléphones mobiles. Il est en effet très rare qu'un commerce de ce genre se spécialise dans l'activité pour laquelle la boutique était initialement destinée. A ce sujet, tout le monde s'y met maintenant et vous ne devriez pas vous étonner si un jour par exemple vous tombiez sur un vendeur de « glibettes » qui ouvre son local aux internautes. Au fait, ces petits marchands de fruits secs de toutes sortes gagnent très bien leur vie comme chacun doit l'avoir constaté ; eux non plus ne vendent pas que les marchandises inscrites sur l'agrément délivré par les autorités et peuvent même vous vendre des cachets d'aspirine et des baumes contre le rhumatisme articulaire aigu! Aux dernières nouvelles colportées par les envieux, un marchand de fruits secs (pour la soirée !) installé au cœur de la capitale vient d'acquérir l'immeuble de quatre étages où se trouve son commerce.

Fortunes diverses
Pour les professions libérales, les affaires tournent rond : avocats, médecins généralistes ou de spécialité, architectes et ingénieurs exerçant dans le privé, tout ce monde s'enrichit chaque jour un peu plus. Pour certains la fortune est modeste, pour d'autres elle peut permettre des dépenses de nabab ! Ces métiers sont difficilement contrôlables fiscalement parlant, et ceux qui les exercent trouvent toujours le moyen de payer mille fois moins que ce qu'ils gagnent.
Les comptes des pharmaciens sont plus faciles à vérifier, mais les contrôles fiscaux ne risquent pas le moins du monde de les mettre sur la paille. Non les apothicaires des temps modernes sont toujours comptés parmi les gens aisés du pays !
Là où en revanche les finances vont mal, c'est parmi les cadres de la Fonction Publique. La situation n'est pas très alarmante pour ceux qui bénéficient de certains privilèges accordés par l'administration (logement, voiture, factures diverses etc.), mais elle l'est quand il s'agit des autres fonctionnaires relativement bien placés dans la hiérarchie mais sous payés. Les directeurs, les sous directeurs et autres chefs de service ne sont riches que par le titre ; leur compte bancaire est souvent à sec.
Idem pour les enseignants (même ceux du Supérieur) qui comptent désormais sur le salaire de leurs conjoints pour arrondir les fins de mois, subvenir aux dépenses de leurs enfants et s'acheter une maison ou un appartement. D'ailleurs même à deux et en comptant les heures supplémentaires et les rentrées des cours particuliers, on ne dira jamais que l'enseignant roule sur l'or ! Une bonne majorité d'entre eux est endettée pour très longtemps auprès des banques et vit au même niveau que n'importe quel citoyen moyen, sinon un peu en dessous !
Ce « hit parade » des métiers qui marchent ne cache aucune intention malveillante. Dieu nous préserve de l'envie et des envieux, quoique... ! Nous aimerions surtout que nos jeunes s'en inspirent pour choisir plus tard entre le camp des grosses fortunes et celui des revers de fortune !


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