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Le pari de Ghraïri
Publié dans Le Temps le 24 - 11 - 2008


Le CSS réussi là où l'Etoile échoue !
L'entraîneur sfaxien à l'issue de la victoire finale en Coupe de la CAF était sur un nuage. Il venait d'épingler à son tableau de chasse son premier titre en tant qu'entraîneur principal du CSSfaxien.
Pour un coup d'essai ce fut vraiment un coup de maître. C'est que ce jeune technicien issu du cru du club a allié la manière à la victoire. Son groupe qui a foulé le gazon du stade olympique de Sousse était en possession de tous les moyens et autres atouts exigés pour le gain du titre. Physiquement le CSS malgré le marathon de football auquel il se voit confronté depuis le début de la saison par ses nombreux engagements au niveau local, africain et arabe a affiché une remarquable fraîcheur en soutenant jusqu'au bout le rythme endiablé des débats.
Tactiquement les protégés de Ghraïri étaient aussi bien préparés à jouer le coup.
A tous les niveaux du jeu ils ont administré la preuve qu'ils étaient fin prêts. Sur le plan défensif ils ont été performants en se dressant en bloc uni devant les assauts rageurs d'Opara et consorts. La défense sfaxienne a déploré certes un relâchement dangereux après le second but réussi par Nafti croyant à tort que les dés sont jetés. Mais à deux partout Ghraïri a eu la main heureuse en faisant entrer un 3ème pivot, Bergaoui à la place de Naby et un défenseur central frais, Karim Ben Amor en remplacement de Mrabet essoufflé. Ces deux changements se sont avérés salvateurs aux Sfaxiens qui ont réussi à préserver jusqu'au bout leur acquis.
Le CSS est ce là aussi un grand mérite de l'entraîneur a réussi un grand match tactique. Il a choisi de presser l'Etoile avec une défense haute et un marquage impeccable sur le porteur du ballon adverse. Sur la relance les Sfaxiens ont alterné le jeu court fait d'un progressif travail d'approche et le jeu en contre axé sur l'insaississable Opoku. Il a ainsi fait valoir le niveau de jeu où il excelle le plus, celui de l'attaque.
Le CSS aurait allé à sa perte s'il a opté pour un football contre nature celui de la défense à outrance. Il se serait perdu de chemin s'il a choisi de ne pas exploiter à fond les qualités de baroudeurs de Blaise Kouassi, Naby et d'Opoku et de ce trouble fête que représente Nafti qui sur deux ou trois coups peut, mine de rien, changer le paysage d'un match.
En somme Ghraïri venait de gagner un grand pari et par la même occasion prit une belle revanche sur ses détracteurs.
Ce succès doit en dernier lieu jaillir sur le cadre technique tunisien. Celui-ci venait d'administrer la preuve par mille qu'il n'a rien à envier aux étrangers pouvant même les dépasser pour peu qu'on lui garantisse des conditions de travail propices et surtout d'exercer l'esprit dégagé de la hantise du licenciement au premier faux-pas.
Ameur KERKENNI
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Le CSS réussi là où l'Etoile échoue !

La finale retour de la Coupe de la CAF que le CSS a remporté méritoirement restera sûrement le plus mauvais souvenir des Etoilés de tous bords. En effet, l'équipe sahélienne n'a jamais dans le passé perdu une finale africaine à Sousse. Coup d'arrêt surtout pour les supporters qui n'en reviennent pas encore et qui ont manifestement jeté tout leur courroux sur les membres de l'équipe et son président à leur retour aux vestiaires.
Ceci ne doit aucunement justifier cela mais à y voir de plus près on comprend que ce qui est advenu à l'Etoile est tout simplement la conséquence inéluctable de la manière étrange de gérer l'équipe tant au niveau de la planification que celui technique. Contentons-nous d'abord du volet qui intéresse plutôt les résultats de l'équipe dont l'échec en finale retour de la Coupe de la CAF. Il convient de signaler de prime abord que parce que l'Etoile n'a pas pu réussir le moindre but à Sfax, qu'elle s'est faite piéger elle même. La pression est devenue intenable à l'approche de la finale retour à tel point que même certains étoilés se sont impatientés de la jouer pour se débarrasser d'un fardeau qui leur a pesé lourd, très lourd. Et ceci devrait être l'apanage des encadreurs et non d'un seul. Entourer l'équipe, les joueurs les plus fragilisés par l'événement et leur éviter de s'entraîner à huis-clos à plusieurs reprises aurait aidé l'équipe à se doter de meilleurs conditions psychologiques avant le match et de se dépêtrer de la pression autant que faire se peut.

Les errements de Gauthier
Peut-on imputer à l'entraîneur intérimaire les mauvais choix ? Zaâboub partage-t-il la responsabilité des errements de Gauthier ? Y a-t-il une quelconque interférence de pouvoir, ou tout simplement une ingérence dans les affaires techniques de l'équipe ? Autant d'interrogations qui inquiètent les supporters de l'Etoile et qui suscitent en eux un sentiment de frustration.
Certains affirment même qu'il s'agit d'une humiliation que de perdre une finale africaine à la maison, échec jamais connu auparavant. A l'évidence, on ne pardonnera jamais à Hervé Gauthier d'avoir composé l'équipe rentrante telle qu'elle l'a été au coup d'envoi de la rencontre. Une équipe formée presqu'exclusivement de joueurs à vocation défensive. Hormis Opara, Ziadi et Bukari, les huit autres éléments de l'équipe sont des défenseurs. Parmi eux, il y'en a qui ne savent qu'exécuter une remise de touche sans plus. Pire, par le comportement sur le terrain, ils contribuent à énerver leurs coéquipiers et par voie de conséquence dérangent plutôt que servent l'équipe. Et puis cette trouvaille qui revient à chaque match comme s'il s'agissait d'un impératif tactique. Jouer à Sousse avec trois pivots est tout simplement aberrant, penserait un profane. Un dispositif tactique qui ressemblerait à celui d'une équipe de handball qui pratique la défense avancée ! La métamorphose est tout de même clémente car on n'imagine nullement l'Etoile opter pour la défense chez elle.
Sacko, Mida et Abdennour, un trio de « destructeurs » opposé à un milieu sfaxien plutôt technique et qui ne manque pas d'engagement physique, c'est tout simplement la faillite d'un système qui ne peut en aucun cas pouvoir valoir à l'équipe la réussite souhaitée. Et comme ceci ne suffit pas à la peine de l'Etoile, Gauthier ose mettre sur le banc les deux demis offensifs : Mosrati et Tembo. Le Zambien qui a été le plus en vue au cours du dernier ESS-JS et a épaté tout le monde par sa technique raffinée, ses dribbles déroutants, sa puissance physique qui lui permet de résister à la charge de l'adversaire et de passer et ses centres exécutés à la perfection dans la course outre ses tirs foudroyants qu'il déclenche de toutes les distances, eh bien ce jeune zambien de 19 ans a été laissé moisir sur un banc qui ne lui sied pas. L'autre demi offensif Mejdi Mosrati qui sait animer le jeu de l'équipe a connu le même sort.
Résultat : la chaîne a manqué de deux maillons, deux relayeurs capables d'alimenter les trois attaquants que sont Opara, Ziadi et Bukari même si ce dernier a été chargé de jouer un soutien aux deux autres. L'entrée de Tembo à la 39ème minute a été dictée par la blessure de Berradhia et Sacko qui passe à droite laissant un trou béant au milieu qui est déjà submergé par des Sfaxiens plus habiles.
Le Zambien apportera tout de même une contribution utile obligeant les Clubistes du Sud à le surveiller de très près le plus souvent par trois joueurs.

L'entrée tardive de Mosrati
L'ex-monastirien aurait certainement souhaité aider ses équipiers en difficulté un peu plus tôt que la 72'. Il a été d'une utilité certaine même si deux minutes après, le CSS a réussi le deuxième but par Nafti sur un contre d'Opoku.
La conjugaison des efforts de Tembo et de Mosrati a placé Opara dans de meilleures conditions pour réaliser le premier but de l'Etoile et obligé l'équipe sfaxienne à se défendre même si ce diable d'Opoku s'était montré constamment menaçant. Et la défense ? Parlons-en ! Qui ne s'est pas étonné de l'absence de Mehdi Meriah ? Un joueur rompu aux grands rendez-vous et à l'expérience consommée. Dans son couloir, ses montées sont le plus souvent utiles d'autant qu'en l'absence de Tembo et de Mosrati, la paire d'attaque aurait bénéficié de ballons jouables et la défense sfaxienne d'être acculée à surveiller l'Etoile. Hatem Béjaoui qui le remplaça à quelques heures du coup d'envoi du match (très probablement vers midi) par on ne sait quelle décision, a souffert le martyre. Opoku lui a fait voir de toutes les couleurs. Le premier but réalisé par le même Opoku illustre bien les difficultés qu'a rencontrées Béjaoui qui a été dribblé avant le tir dans l'angle inférieur d'Opoku. Contraint au rôle défensif (approximatif) Béjaoui n'a guère dépassé la ligne médiane. Son apport offensif a été tout simplement nul. Il a été en plus souvent malmené par un Opoku déchaîné sans qu'il soit couvert par Ammar Jmel curieusement lent et mal inspiré.
Et cela suffit pour dire que l'Etoile ne pouvait aspirer au sacre. Les conceptions erronées, le déséquilibre dans la composition de l'équipe visible à l'œil nu et le mauvais coaching ont précipité l'échec. En un mot, c'est toute la gestion de l'équipe dans tous ses volets qui est à revoir si l'on veut épargner à tous d'autres déboires.


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