La défaite subie, dimanche, à domicile face au Stade Tunisien a plongé tout Jendouba Sports plus que jamais dans la confusion et le désespoir. Si les gradins du stade municipal de la capitale du nord-ouest sont restés, jusque-là, relativement calmes, c'est un public amer et exaspéré qui, de semaine en semaine, assiste, impuissant, à la déconfiture de son club, en proie à toutes sortes de déboires. Pauvre Jendouba-Sport ! Après le démantèlement par implosion de la section de handball, c'est à la section-reine de vivre les pires incertitudes et de laisser entrevoir les signes avant-coureurs de tristes lendemains. En effet, si rien n'est entrepris, dans les jours qui viennent, pour tenter de sauver de leur naufrage imminent les camarades de l'excellent Didier, Jendouba Sports encourrait, sans doute, le risque de fêter sombrement , dans quelque temps, le nonantième anniversaire de sa création dans l'obscurité froide et miséreuse des divisions inférieures. Il aurait suffi pour cela du règne et des illusions perdues d'un Akremi et de son second, Chaâbi, tous deux têtus jusqu'aux os, du manque de personnalité d'un bureau directeur réduit au seul rôle de comparse, de la naïveté puérile de l'infortuné Tarek Thabet, victime d'une guigne qu'il ne vaincra jamais, du sabotage honteux d'une poignée d'anciens dirigeants véreux, enfin de la passivité assourdissante et assassine des notables et des élus de la région. Impardonnable tout cela ! On ne s'invente pas dirigeant ! Le président de la section de football de JS s'enorgueillit, sur les colonnes d'un journal de la place, d'avoir été à l'origine du départ de Mohamed Laâbidi. Le responsable en question, hier anonyme, oublie que le seul grand perdant dans le transfert fomenté par son président et lui-même, à des fins strictement « auto-financières » , n'est autre que Jendouba Sport dont l'avenir en ligue I paraît, aujourd'hui, fortement compromis à cause, justement, des errements de ces petits responsables qui veulent désespérément s'inventer grands dirigeants. Cela ne coule pas de source.