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Génocide au nom de la légitimité internationale
Tribune
Publié dans Le Temps le 15 - 01 - 2009

Le lion s'en est pris un jour à l'aigle pour avoir osé refuser de reconnaître sa suprématie, de voir en lui le roi du parc animalier. Ce qui l'a mis hors de lui c'est l'audace d'un sujet aussi insignifiant jugé à son aune, il n'a pas digéré la révolte d'un subalterne qui est de surcroît un volatile. Ce n'est pas ce que l'on pense de l'autre côté,
on s'est demandé comment accepter ce statut, cette subordination et cette humiliation, alors qu'on a des ailes pour voler et un bec bien acéré pour se défendre, des atouts qui nous permettent non seulement d'être indépendant, mais aussi puissant. Notre aigle a alors décidé de ne plus se taire et de récupérer son territoire et sa dignité. Et là, et à sa grande surprise, il a découvert que ce lion tant redouté est en papier, il était sur le point d'avoir raison de lui quand les autres animaux sont intervenus, ils accouraient de toutes parts, les vassaux sont arrivés à la rescousse pour secourir leur seigneur auquel ils ont juré allégeance. Grâce à cette aide, le prétendu roi a pu récupérer sa trône et sauver ainsi la face. Tous les chefs des animaux ou presque ont pris part au massacre de l'aigle, chacun à sa manière. La pauvre victime était tout d'abord enfermée et affamée, ensuite attaquée et déchiquetée, et on a défendu à quiconque de lui apporter des vivres ou des secours, personne n'était autorisé de l'approcher même pas les membres de sa famille ou les amis. On a voulu lui briser les ailes pour l'empêcher de voler et mieux le dompter en faisant de lui une poule qu'on placerait dans un poulailler et qu'on engraisserait pour la consommer les jours des festins. Mais tous ces moyens répressifs, toute cette cruauté et toute cette barbarie n'ont pas réussi à venir à bout de l'aigle, cette coalition criminelle s'est brisée contre sa détermination, son courage et sa résistance. Cet aigle n'est autre que Gaza, Gaza la martyre, Gaza la rebelle.



La tactique criminelle

On n'a pas trouvé mieux que les fables de La Fontaine pour illustrer ce qui se passe dans cette jungle moderne qu'on appelle le monde civilisé. Cela fait des mois que la bande est assiégée. Les Israéliens lui ont imposé un embargo total, ils l'ont coupée du monde extérieur. On y manque de tout, il n'y a ni nourriture, ni médicaments, ni énergie pour se chauffer pendant cette saison hivernale, ni rien du tout, la vie est complètement paralysée. Les habitants de Gaza subissent une mort lente qui est beaucoup plus atroce que l'autre qui intervient subitement, puisqu'elle s'accompagne de souffrances. Les images que nous passent les chaînes de télévision tous les jours nous montrent des gens habitant dans des ruines, s'éclairant avec des torches et s'échauffent avec du bois, c'est comme s'ils vivaient à une époque éloignée. La tactique israélienne est claire : les amener à capituler ou bien les affaiblir avant de les attaquer au cas où ils refuseraient de se rendre et choisiraient la résistance. Entre deux armées, cela aurait été logique, mais là, la partie visée c'est la société civile, donc le procédé n'est pas militaire, il est plutôt criminel. Ces assassins d'Israéliens s'enorgueillissent de massacrer des enfants, de détruire des maisons, de tuer la vie, voilà leurs cibles militaires. Le ministre israélien des affaires étrangères a fait preuve d'un cynisme inégalable en justifiant cette agression par la défense de la dignité des Israéliens, le prix en est bien sûr le sang palestinien.


Un silence complice

Face à cette barbarie et à ces meurtres abominables et lâches, uniques dans les annales du crime, qui durent voilà des mois et qui prennent la forme d'un génocide depuis une semaine, le monde reste indifférent, il ne bouge pas le petit doigt, c'est comme si Gaza se trouvait sur une autre planète et que ces hommes qui meurent sous les bombes, par la faim et le manque de soins n'étaient pas des hommes. Le mutisme est général, ni les régimes arabes qui ne daignent même pas tenir un sommet extraordinaire, ni les gouvernements du « monde libre », les « modèles » en démocratie et en droits de l'homme qui ne se sont pas donnés la peine d'intimer l'ordre à Israël d'arrêter le massacre, ils n'ont même pas osé dénoncer le crime, d'ailleurs ils ne le voient pas de cet œil. Tout ce que nous avons entendu c'est soit des propos diplomatiques hypocrites comme « On demande à Israël d'arrêter la violence », soit des positions lâches et complices telles que « les deux parties doivent cesser le feu » comme s'il s'agissait de deux armées, ou bien encore « on implore Israël de ne pas utiliser la violence excessive », ce qui veut dire qu'on n'est pas contre la violence, qu'on aimerait seulement qu'elle soit modérée. Ce sont les positions de l'Union Européenne, du Parlement Européen et du secrétaire général de l'ONU, ils incriminent tous Hamas qu'ils prennent pour responsable de cette agression sioniste !!! Ce qui est curieux c'est que ce dernier a attendu trois jours pour accoucher de cette position partiale, favorable à Israël comme à l'accoutumé, et en quelques minutes, il avait l'air très pressé, il donnait l'impression qu'il voulait s'acquitter d'un devoir, pas moral, mais fonctionnel ; ce temps imparti ne suffit même pas à rendre hommage aux victimes, les morts et les blessés qui se comptent par centaines. Il était allé même plus loin que les Européens en invoquant le fameux « droit d'Israël de se défendre », il rejoint par là les Américains dans leur soutien inconditionnel à l'état hébreux. Le numéro 1 de l'organisation onusienne qui est censé être le garant de l'application de la charte internationale, faire régner la justice, défendre les faibles contre les puissants se met du côté de ceux-ci en plaçant le bourreau et la victime sur le même niveau, en leur imputant le même degré de responsabilité pour un crime perpétré par le premier. Le puissant se défend et le faible attaque, on demande à celui-ci de ne pas riposter à l'agression du premier et de baisser les bras sinon il serait accusé lui aussi de violence, l'agresseur est un défenseur de la paix et le résistant est un terroriste, on tolère la violence jusqu'à une certaine limite et on ne la condamne pas, et ceux qui le font choisissent très minutieusement des termes édulcorés vidés de leur sens pour ne pas indisposer sa majesté l'état sioniste. C'est le nouveau lexique que les grands veulent nous imposer comme ils nous ont fait accepter de force leur nouvel ordre mondial basé sur les inégalités, la famine, l'injustice, mais non chers messieurs ! Sachez que nous aussi nous avons notre lexique, un lexique où dominent des termes tels que égalité, liberté, tolérance, abondance, partage, amour..., c'est ça notre conception du monde à nous.

Les seules positions claires, courageuses et honorables sont venues de Caracas et de Santiago où on a dénoncé sans ambiguïté aucune et sans détour le crime israélien. On ne demande pas aux autres de prendre le parti des Palestiniens, parce qu'ils sont des nôtres, mais parce qu'ils sont victimes, donc il est question de se mettre du côté de la justice, des droits de l'homme, de défendre l'humanité contre ses bourreaux.


Les faux prétextes

Ces champions du crime se réjouissent d'assassiner des enfants , des femmes et des personnes âgées prétextant qu'ils ont eu le tort de se trouver au mauvais endroit et au mauvais moment et que leur cible c'est les « terroristes de Hamas ». Mais quelle set cette logique qui permet d'exterminer toute une population pour poursuivre quelques individus ? De plus, quel est le crime de ces derniers ? A ce qu'on sache ils ne font que défendre leur patrie conformément aux lois internationales, ils veulent libérer leur pays et récupérer leur liberté. Les taxer de terroristes serait bouleverser tous les concepts et accuser du même crime tous les hommes libres de ce monde. Et quand les Sionistes vont-ils arrêter d'utiliser ces faux prétextes pour essayer d'abuser l'opinion publique internationale et farder leur visage criminel ? Quand est-ce qu'ils vont comprendre que celle-ci n'est pas dupe pour avaler cet argument débile consistant à dire que le peuple palestinien de Gaza n'est pas visé par l'armée israélienne ? Gaza a toujours été assiégée par Israël avant même l'avènement de Hamas, car elle est imprenable. Le conflit avec Israël a connu à travers les temps des titres différents. Au départ, il était arabo-israélien impliquant l'ensemble des pays arabes, ensuite, il ne concernait que ceux du front, quelque temps après, ceux du collier, puis, le conflit est devenu israélo-palestinien, et enfin israélo- hamassien, et qui sait, il est possible qu'il oppose dans les jours à venir seulement quelques chefs de Hamas à Israël pour finir un conflit entre celui-ci et Mechâal ou Hania.



Le rachat avec le sang des autres

En attaquant un peuple désarmé et une résistance disposant de moyens de défense très modestes, il est évident que les Sionistes veulent se racheter, soigner leur image de marque très sérieusement endommagée par la débâcle de l'été 2006, ils n'ont pas digéré cette humiliation qui les amis à nu en dévoilant leurs limites et leurs défaillances et en enterrant à jamais la légende mensongère de l'armée imbattable. Ce comportement est pareil à celui du forban qui vient d'être battu par quelqu'un de sa carrure et qui s'attaque à plus faible que lui pour se remonter le moral et réparer les dégâts. Le choix du moment et le grand empressement qu'ils affichent dans l'accomplissement de leur entreprise criminelle s'expliquerait par les contraintes électorales, chacun veut détenir la palme d'or de la criminalité, étant donné que les électeurs choisissent le candidat le plus sanguinaire, et aussi par le départ imminent de leur grand allié et associé Busch, ils espèrent réaliser un « exploit » de dernière minute qui serait profitable aussi bien à eux qu'à ce dernier qui terminerait ainsi en beauté, puisque lui aussi a un grand besoin de fard pour se grimer la figure avec le sang des autres, c'est son maquillage préféré. La seule chose qui lui importe c'est la victoire, il y croit encore même après ces écrasantes défaites qu'il a essuyées lui et ses partenaires sionistes, la dernière en date est celle qui est en train de se dessiner sur les portes de Gaza. Espérons que celle-ci sera leur tombe.


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