Depuis le début de l'année, et au niveau de plusieurs avenues de la capitale et des gouvernorats du Grand-Tunis ( La Manouba et Ben Arous et Ariana), des taxistes étaient souvent garés à côté de la route et contrôlés par les agents de la police de circulation. Chose qui est souvent ordinaire sauf que ce qui attire l'attention c'est que la même scène s'est répétée ces jours-ci à maintes reprises. Mais comme dit un adage égyptien « si l'information se vend aujourd'hui, elle sera gratuite demain », le hasard fait que quatre jours en arrière ma voiture tombe en panne et je fais recours à un taxi pour aller au travail car tout le monde sait que le transport public en commun a besoin à lui seul d'un programme de mise à niveau pour de longues années. En vue de répondre à ma curiosité et connaître l'histoire, j'ai posé la question à notre ami le taxiste, en se référant au proverbe tunisien « si tu veux connaître une information, tu n'as qu'à aller frapper à la porte d'un coiffeur ou d'un chauffeur ». Alors que dire si j'ai à côté de moi la bonne personne.
Seulement une semaine En effet, les propriétaires de taxi doivent payer au début de chaque année une redevance dite de « stationnement ». Mais, le problème c'est que cette taxe ne peut être réglée que seulement une semaine à la fin de l'année précédente. En plus clair, la redevance de stationnement au titre de l'année 2008, doit être payée à partir du 25 jusqu'au 31 décembre 2007. Au-delà de cette date, l'impayé sera en état d'infraction et court une amende. Mais la goutte qui fait déborder le vase c'est que cette redevance ne peut être payée qu'uniquement dans la recette des Finances de l'avenue 9 avril (c'est-à-dire l'ancien siège du RCD). Alors imaginons la scène : environ 10 mille taxistes, que compte le Grand-Tunis (Tunis, Manouba, Ben Arous et Ariana) regroupés devant cette recette de Finances pour régler leur taxe. Résultat : des encombrements et des files d'attente de plus de six heures. Pire encore, il y a seulement deux guichets.
Encombrement et files d'attente Notre ami me disait que certains taxistes étaient obligés de passer presque la nuit dans leurs voitures devant cette recette des Finances, d'autres arrivent à l'aube, chacun veut passer le premier devant les guichets, de peur de dépasser les délais et être en état d'infraction, et par conséquent serai obligé de chercher d'autres pistes et solutions, celles du « donnant-donnant » . Ce qui est aussi étonnant pour mon ami que pour moi d'ailleurs, que cette redevance annuelle est de 55 dinars pour les taxis du gouvernorat de Tunis et de 40 dinars pour ceux qui sont inscrits aux gouvernorats de Manouba et Ben Arous. Pourquoi ? Aucun ne sait ! Par contre il est autorisé à tous les taxistes de payer l'autre redevance mensuelle, qui est de 15 dinars, dans n'importe quelle recette de Finances du Grand-Tunis et bénéficiant aisi d'un délai de retard de 10 jours. Qu'a fait le syndicat des taxistes ? Mon ami m'a dit qu'en 2007, le syndicat a distribué ou plutôt «vendu » des petits bordereaux à 500 millimes, d'une validité d'un mois, pour que les taxistes qui ont dépassé les délais peuvent les montrer auprès des agents de la police de la circulation jusqu'à ce qu'ils règlent cette redevance. Alors que tout simplement le syndicat aurait pu procéder à une demande auprès des ministères des Finances et de l'Intérieur sollicitant de prolonger les délais.
Nouvel avis Selon un communiqué publié sur le site web de la Municipalité de Tunis « Le Président de la municipalité Maire de Tunis porte à la connaissance des propriétaires et exploitants des voitures de transport louage de type taxi inscrites aux registres de la municipalité de Tunis, qu'ils peuvent procéder au paiement anticipé de la redevance municipale de stationnement au titre de la gestion 2009, à partir du lundi 22 décembre 2008, auprès du service de la Réglementation et des Autorisations administratives sis au boulevard du 9 Avril 1938 (ancien siège du RCD). Cette initiative vise la réduction des désagréments liés à l'affluence qui pourrait avoir lieu au début de chaque nouvelle année et par là -même, l'amélioration du niveau des prestations fournies aux citoyens ». Avant la recette de l'ancien siège du RCD, le même problème était posé au niveau de la recette du Nahas Bacha où était réglée cette redevance. Mon ami, taxiste depuis plus de 20 ans, m'a dit que dans les années 80, cette redevance pouvait être réglée dans n'importe quelle recette de Finances.