Les localités de Raccada, d'El Baten, de Dhraâ Tammar jadis au courant d'une nature belle, luxuriante et sauvage et qui attiraient la population de la ville pour y passer de bons moments au milieu de la verdure, sont ces dernières années victimes d'une folie bétonnière sans précédent. Des terres agricoles furent en effet, sacrifiées pour laisser place au périurbain. Des locaux d'activités, des grandes surfaces des salles de fêtes, des restaurants des vendeurs de Makroudh y ont surgi pour banaliser un paysage jadis verdoyant. L'absence d'une planification pour l'expansion de la ville serait à l'origine de ces constructions qui poussent comme des bolets. Les responsables municipaux qui se sont succédé à la tête de la mairie de Kairouan depuis sa création le 2 juin 1887, soit six ans après la colonisation française de notre pays, ont toujours opté pour les constructions horizontales auteur de l'ancienne médina et interdit la multiplication d'étages (limitant à deux voire trois le nombre d'étages) et ce pour ne pas cacher la grande mosquée Okba... quitte à s'emparer des terres agricoles fertiles et priver la ville de ses jardins familiaux qui l'approvisionnaient en légumes et en fruits et qui constituaient ses poumons. C'est d'ailleurs à cause de cette fièvre bétonnière que les terrains constructibles se font de plus en plus rares dans la ville. La décision ministérielle qui autorise la construction d'immeubles à plusieurs étages (R+7) fut bien accueillie par la population et c'est du côté de la route de Sousse que la ville s'étendra dans l'avenir.
Un million de dinars pour soutenir l'effort communal Tous ceux que se rendront à Kairouan découvriront une ville entrain de se faire une beauté pour accueillir le grand événement : Kairouan capitale de la culture islamique 2009. Des efforts sont en effet déployés pour doter la ville d'une infrastructure routière qui supportera le trafic grandissant entre le nord et le sud du pays, et qui désengorgera la circulation urbaine et améliorera la sécurité sont en voie d'achèvement. D'autres ayant trait à l'aménagement de trottoirs respectables, et à la plantation d'arbres d'alignement sont en cours et tout laisse croire que Kairouan saura accueillir "Kairouan 2009". C'est dans ce cadre que le conseil du gouvernorat de Kairouan a alloué plus d'un million de dinars pour soutenir l'effort communal. Il ne reste plus maintenant que d'entretenir les ronds-points, les verdoyer et les fleurir... de faire face à l'indifférence de certains que brillent par leur insouciance et dont le produit n'est autre qu'une route qui, si elle en une, ne serait qu'une réalisation conjuguée à l'imparfait.
Ousseltia : Lutte contre l'érosion Un grand effort est déployé par l'arrondissement de la conservation des eaux et du sol, relevant du commissariat régional au développement agricole de Kairouan, pour lutter contre le phénomène de l'érosion qui continue à menacer les terres notamment dans les régions vulnérables à l'instar de Magra- El Birka- Nahala, de la délégation d'Ousseltia. Des pelleteuses et autres engins sont en effet mobilisés pour combattre ce fléau afin de conserver les terres agricoles et protéger les réalisations hydrauliques. A ce propos, la retenue du barrage collinaire d'EL Hroug, nécessite l'évacuation d'urgence des apports en terre transportés par les eaux de ruissellement dans le but d'assurer sa durabilité. Les agriculteurs dans ces régions qui ont bénéficié de l'eau potable, de l'électricité, et de la route, ont retroussé leurs manches pour travailler la terre ; planter davantage d'oliviers et d'amandiers et semer des petits pois et des tomates, irrigués par les eaux des barrages collinaires d'El Hroug et d'El Kouket. Les apiculteurs quant à eux lancent un appel pressant aux responsables régionaux des forêts pour la programmation d'un chantier pour le reboisement des endroits défrichés... par l'homme.... et par le feu... et renforcer de la sorte la végétation naturelle existante (Romarin- Thym marrube...) par la plantation d'Eucalyptus et de carroubiers dont les fleurs sont mellifères. A rappeler que l'apiculture est une source de revenus non négligeables pour un grand nombre de familles dans ces régions que recèlent de richesses naturelles et historiques d'une grande importance, comme l'attestent, les anciennes réalisations hydrauliques encore opérationnelles, et les gravures rupestres néolithiques des grottes de Nahala... Des richesses encore inexploitées... En l'absence de promoteurs.
El Fateh (Bouhajla) : Rénovation de la piste agricole Les habitants d'El Fateh, une région agricole de quelque 200 familles, attirent l'attention des responsables régionaux à propos de l'état de la piste agricole qui relie leur localité au siège de la délégation et qui mérite d'être rénovée.