Un seul geste a transformé une scène de danse lors d'une fête de mariage en un plateau de lutte gréco-romaine. En effet, tout se passait normalement lors de cette " Outia ". Jeunes et moins jeunes, hommes et femmes dansaient au rythme de la musique. D'autres étaient attablés dans ce grand espace que les deux familles alliées ont transformé en salle de fêtes. Les serveurs répartissaient les gâteaux et les jus parmi les convives. L'ambiance était " bon enfant ". Soudain, et à la surprise de tout le monde, un jeune homme s'abaissa promptement et embrassa une fille à un endroit sensible de sa poitrine. Elle portait un pull avec un décolleté très prononcé. Prise de court, elle cria au scandale. Son père et ses frères accouraient. Le jeune homme, un peu éméché ne savait quoi faire. Il s'excusait. Mais, il fut rossé de coups qu'il recevait de toutes parts. Ses amis essayaient de le défendre. Et la piste de danse se transforma en plateau de combat. Cela commença par des échanges d'insultes, et les amis du jeune homme reprochaient surtout à la femme, une tenue aussi provocante. Les alliés de la jeune dame disaient qu'elle était libre de s'habiller comme elle voulait. Puis, la tension a monté d'un cran et la dispute est passée aux poings. Des chaises cassées et des verres brisés, s'envolaient en éclat. Soudain, l'un des parents de la femme poignarda d'un couteau le jeune homme auteur de ce geste mal placé. A la vue du sang, les protagonistes arrêtèrent les violences. Tout le monde s'est rassemblé autour de la victime et on l'a transporté à l'hôpital. Sa situation a nécessité une intervention chirurgicale. Une enquête a été ouverte. L'agresseur, un homme de 35 ans fut arrêté et le poignard saisi. Il déclara avoir agi en légitime défense prétendant que la victime avait, elle aussi, un couteau. Mais les témoins ont affirmé que celle-ci ne faisait que se défendre. Le certificat médical initial qu'elle avait présenté révélait qu'elle avait des ecchymoses en plus de la blessure au couteau. L'accusé a justifié son acte par le fait qu'il était sous l'emprise de l'alcool. Le dossier de l'affaire a été transmis au tribunal. Devant la cour, la défense a plaidé les circonstances atténuantes l'accusé n'ayant pas d'antécédents judiciaires. Ce dernier a sollicité la clémence des juges étant père de famille et employé dans une société. Le tribunal l'a condamné après délibérations, à six mois de prison ferme.