Après l'agression à Gaza : Le procureur de la CPI envisage d'enquêter sur Israël pour crimes de guerre Le Temps-Agences - Le président palestinien Mahmoud Abbas a exhorté heir ses rivaux du Hamas à progresser vers un gouvernement d'union nationale. "Nous devons aboutir à un gouvernement de réconciliation nationale. Ce gouvernement sera responsable de la reconstruction" dans la Bande de Gaza et "plus vite un gouvernement sera formé, plus rapidement nous serons en mesure de reconstruire (...), pour le bien de notre peuple", a ajouté "Abou Mazen". Les deux factions rivales Fatah et Hamas doivent entamer demain au Caire un round crucial de dix jours de pourparlers, en présence de hauts responsables des deux camps. Il s'agit de l'effort en vue d'une réconciliation le plus important depuis deux ans et le coup de force du Hamas qui s'est emparé du pouvoir à Gaza. Le Premier ministre palestinien Salam Fayyad s'est dit, quant à lui "confiant" dans la formation d'un "gouvernement de consensus" palestinien, au lendemain de la présentation de sa démission destinée selon lui à faciliter son émergence. "Comme je l'ai dit hier (samedi , NDLR) dans mes déclarations après avoir remis ma démission au président, nous sommes confiants dans le fait que le dialogue du Caire mènera à la formation d'un gouvernement de consensus", a affirmé M. Fayyad à la presse à Ramallah. Interrogé pour savoir s'il pourrait diriger ce gouvernement de consensus, M. Fayyad a répondu: "ce que j'ai présenté est une démission et pas la demande d'un nouveau poste". Le Premier ministre démissionnaire a poursuivi hier son travail et participé notamment à la réunion hebdomadaire du conseil des ministres à Ramallah. Samedi, il avait indiqué dans un communiqué que sa démission deviendrait "effective dès la formation d'un gouvernement de consensus national, au plus tard à la fin du mois en cours". Cette mesure "vise à soutenir les efforts destinés à former un gouvernement de consensus national (...) restaurant l'unité de la patrie", avait affirmé M. Fayyad. A Gaza, le Mouvement de la résistance islamique ne montrait pour sa part aucune flexibilité: "Nous n'acceptons aucune conditions préalable au sujet de la plate-forme et du programme du futur gouvernement", a déclaré son porte-parole Fawzi Barhoum. "Nous voulons un gouvernement qui puisse satisfaire les besoins de notre population, pas les conditions et les diktats des autres", a-t-il ajouté. Selon Qaïs Abdel-Karim, membre du bureau politique du Front démocratique de libération de la Palestine (FDLP) et négociateur au Caire, le sort de M. Fayyad dépendra du résultat des discussions interpalestiniennes. "S'il n'y a pas d'accord sur la formation d'un gouvernement de consensus national à la fin mars, la direction palestinienne décidera du sort du gouvernement Fayyad, qui d'ici là va poursuivre son travail", a-t-il ajouté. ------------------------------------ Après l'agression à Gaza : Le procureur de la CPI envisage d'enquêter sur Israël pour crimes de guerre
Le Temps-Agences - Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), l'Argentin Luis Moreno Ocampo, envisage d'enquêter sur Israël pour crimes de guerre après son intervention militaire qui a fait 1.300 morts à Gaza, a-t-il indiqué au journal dominical Perfil, à Buenos Aires. "Nous évaluons le sujet, nous sommes dans une phase d'analyse. Je n'ai pas encore décidé si nous lancerons des investigations, mais il y a une possibilité que cela arrive", a expliqué M. Moreno Ocampo, quelques jours après avoir obtenu que la CPI émette un mandat d'arrêt international contre le président soudanais Omar el-Béchir, accusé de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité au Darfour. Luis Moreno Ocampo a dit qu'il analysait les plaintes déposées devant la CPI par Ali Khasan, ministre de la Justice de l'Autorité palestinienne en janvier. Le 27 décembre, Israël a déclenché une agression dévastatrice de 22 jours dans la bande de Gaza, qui a fait plus de 1.300 morts palestiniens. L'Autorité palestinienne accuse Israël d'avoir fait usage d'obus incendiaires au phosphore blanc dans des zones peuplées de civils au cours de cette opération. "Khasan est venu dans mon bureau et a indiqué qu'il était important d'enquêter sur les crimes à Gaza", a poursuivi M. Moreno Ocampo, ajoutant qu'il attendait également sur ce sujet des documents de la Ligue arabe et d'Amnesty international. Depuis le lancement de l'agression israélienne, la CPI a reçu 213 demandes d'intervention, auxquelles le bureau du procureur n'a pu donner suite, Israël n'étant pas signataire du traité de Rome, qui a instauré cette cour.