Dans les rapports entre parents et enfants, il y a toujours la cote d'amour qui joue, en cas de différend, d'un côté ou de l'autre, pour apaiser les tensions quelles que soient les causes de ce différend. Généralement, ce sont les enfants qui font le premier pas, pour se résoudre à venir vers les parents pour leur demander des excuses. Sauf que dans les cas où les parents lâchent du lest envers leurs enfants, en manquant de prendre comme ils se doit les rennes, durant leur éducation. Les enfants s'habituant à un certain laxisme de la part de leurs parents, finissent par prendre le mauvais pli et partant, les relations entre eux se détériorent progressivement. Il ne faut pas non plus qu'un père devienne un tyran au cours de l'éducation de ses enfants. Le dicton arabe à propos de l'attitude de tout éducateur, incite à la modération : " ne soit pas dur car tu risques d'être cassé, ni mou, au point d'être pressé comme un citron " Il y a également le proverbe français disant à ce propos que celui qui aime bien châtie bien ! En fait un père doit être un grand ami de son enfant, en lui prodiguant les meilleurs conseils , en veillant à ce qu'il ne s'enlise dans des chemins scabreux ou embourbés. Qu'est-ce qui fait que certains enfants deviennent agressifs vis-à- vis de leurs parents ? La faute peut incomber, selon les cas, soit aux enfants soit aux parents eux-mêmes. Quoi qu'il en soit, il s'agit de veiller à ce que les relations ne soient pas faussées au départ pour une raison ou une autre. Les mauvais traitements peuvent émaner des parents, en employant les méthodes trop dures dans l'éducation de leurs enfants. Cependant et dans d'autres cas, ce sont les parents qui sont victimes de mauvais traitement de la part de leurs enfants. Dans les deux cas la loi prévoit des sanctions, pour protéger aussi bien les parents que les enfants. Dans la présente affaire, il s'agit de deux jeunes hommes qui avaient couverts leur père d'injures, avant de menacer de le battre avec un manche à balai que l'un d'eux lui balança à la figure. Le père offusqué porta plainte contre ses deux rejetons qui furent inculpés de violence à l'encontre d'un parent. Devant le tribunal, ils se confondirent en excuses, mettant leurs attitude sur le compte de l'état d'ébriété dans lequel ils se trouvaient au moment des faits. Quant au père, il ne leur tint pas rigueur, malgré tout, et le désarroi d'un père offusqué, fit place à l'amour paternel qui finit par l'emporter. Il présenta en effet, un écrit au tribunal dans lequel il déclara qu'il retirait sa plainte, préférant de voir ses enfants rentrer avec lui à la maison que d'aller moisir en prison. Le tribunal, infligea à chacun d'eux une amende de 100 dinars, pour atteinte au bonne mœurs, avec arrêt des poursuites concernant le délit de violence sur un parent. Ils retiendront la leçon pour longtemps, et réfléchiront désormais deux fois avant d'agir, en tournant sept fois la langue dans la bouche, avant de proférer des insanités.