Qu'avons-nous entendu ? Israël mis en cause après l'agression de Gaza ? Il faut rendre un hommage particulier au courage de ces enquêteurs de l'ONU réunis à Genève qui ont osé faire l'autopsie du crime commis à Gaza. Ils ont mis en lumière la vérité, la vraie. Ils ont affirmé qu'Israël n'était pas en légitime défense, qu'il a commis des crimes de guerre contre l'humanité, qu'il a tué 1740 civils dont 331 enfants et 114 femmes, chiffres officiels, qu'il a violé les droits de l'homme. Bravo à cet homme courageux, Richard Falk, rapporteur général de l'ONU sur les droits de l'homme dans les territoires palestiniens occupés qui a maintes fois dénoncé le siège maintenu dans toute sa sauvagerie par Israël contre Gaza. Enfin, on a bien voulu chercher même dans les décombres de ce minuscule territoire en ruine la vérité qui est la première victime de ce carnage hors norme. Enfin on a donné tout crédiblement de la voix pour tout déballer, pour montrer du doigt ces bourreaux à l'opinion publique. Pour bienvenu qu'il soit, c'est un point positif en tout cas qu'on n'a pas l'habitude d'entendre. On l'a toujours dit, il faut des consciences nouvelles pour oser dire des vérités jusqu'à présent muettes, pour oser dénoncer des agissements barbares. Il est réconfortant de savoir qu'un responsable onusien, ni arabe, ni africain, ait enfin élevé la voix même si Washington ait mis en cause sa partialité. La vérité a été dite, quant à sanctionner le coupable, c'est une autre paire de manches. Comme on n'a jamais élevé de prestations sérieuses du moins, Israël a toujours été convaincu qu'il a les mains libres. Oui, c'est vrai mais après chaque ivresse d'une victoire remportée par la force d'un carnage, d'une barbarie un événement viendra tôt ou tard rappeler aux politiques sans scrupule leur sujétion à la dictature des faits. Oublier, c'est jouer le jeu des assassins qui doivent être impérativement démasqués.