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Bagdad apaisée mais pas réconciliée
Irak
Publié dans Le Temps le 26 - 03 - 2009


Enquête britannique sur la guerre en Irak
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Selon le nouvel ambassadeur américain à Bagdad, Christopher Hill : L'Iran est un "vrai problème" pour l'Irak
Le Temps-Agences - Bagdad a retrouvé un peu de paix. Les rues sont plus calmes, les combats entre chiites et sunnites ont globalement cessé. Mais cette amélioration cache une autre réalité: la capitale irakienne, connue autrefois pour sa diversité religieuse et ethnique, s'est vidée de sa population sunnite et semble s'être éloignée durablement de toute réconciliation.
Les chiffres obtenus par l'Associated Press auprès de responsables américains et irakiens et à partir d'interviews réalisées ces dernières semaines par ses journalistes dans plusieurs quartiers clés de la ville -et confirmés par des commandants américains sur le terrain- parlent d'eux-mêmes.
Sur les 300.000 familles déplacées et contraintes de quitter la capitale depuis 2003, pour la plupart des sunnites chassés par les milices et escadrons de la mort chiites, seules quelque 50.000 ont regagné leur domicile à Bagdad, soit à peine 16%, selon l'armée américaine.
Dans le seul quartier de Hurriyah, qui a connu les pires violences interreligieuses du conflit, de 3.000 à 4.000 familles, principalement sunnites, ont fui les combats en 2006 et 2007. Seules 648 d'entre elles sont revenues dans ce quartier du nord de la capitale depuis septembre, soit de 16% à 22%. En outre, entre 350 et 400 autres familles déplacées ont vendu ou loué leur maison de Hurriyah, suggérant qu'elles n'ont pas l'intention de revenir un jour chez elles, d'après un chiffre obtenu auprès du commandant Hussein al-Qaissy, officier de l'armée irakienne.
"D'une ville mixte dont environ la moitié de la population était chiite et l'autre moitié sunnite avant l'invasion américaine de 2003, Bagdad a été transformée en une ville chiite où la population sunnite pourrait ne représenter que de 10% à 15%", estime Juan Cole, expert américain reconnu de l'Irak.
Aucun recensement précis n'a été réalisé depuis les affrontements fratricides de ces dernières années, mais les estimations de cet expert rejoignent les statistiques américaines et les observations menées sur le terrain par les journalistes de l'Associated Press.
A Bagdad, le retour au calme n'est donc pas un retour à la normale. A la "normalité" d'avant la guerre, à savoir la diversité religieuse et ethnique, la cohabitation pacifique entre communautés chiite et sunnite. Pour se battre, il faut être deux et, dans les faits, il ne reste plus qu'un camp dans la capitale, celui des chiites sortis victorieux à l'issue de ce conflit fratricide.
Aujourd'hui, c'est plutôt la peur qui maintient cette paix relative à Bagdad.
Certains secteurs de la ville sont devenus des quartiers fantômes. Les familles sunnites qui ont eu le courage de revenir sont parfois accueillies par des menaces bombées sur les murs de leur maison ou par d'autres formes d'intimidation. "De retour après la pause, signé: l'Armée du Mahdi": la milice chiite radicale de l'imam Moqtada al-Sadr se sert de la formule utilisée à la télévision avant une coupure publicitaire pour effrayer les sunnites revenus chez eux.
Mohammed Abdul-Razzaq, un fonctionnaire sunnite, a fui sa maison située dans le quartier ouest de Jihad pour aller vivre dans le quartier à majorité sunnite d'Amiriyah, sur la rive occidentale du Tigre, à la suite de menaces de mort de miliciens chiites. L'an dernier, la police irakienne a délogé par la force des personnes qui s'étaient installées dans son habitation de Jihad. Mais l'homme n'a aucune envie de rentrer chez lui. "La sécurité est encore fragile", explique Abdul-Razzaq. "J'ai été forcé de fuir une fois, et cela peut se reproduire. La prochaine fois, ils pourraient me tuer."
De manière surprenante, les divisions ethniques persistent alors même que les forces américaines et l'armée irakienne ont vidé les rues de ces milices et escadrons de la mort chiites. Ce qui laisse penser que les sunnites ne font toujours pas confiance au gouvernement irakien et aux forces de sécurité pour les protéger.
"Le risque d'une reprise des violences sectaires existe vraiment", souligne le capitaine Nathan Williams, commandant américain du secteur de Hurriyah, le quartier le plus meurtri. "Nous pensons que, si ça repart à Hurriyah, ça se propagera au reste de la ville."
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Enquête britannique sur la guerre en Irak


Le Temps-Agences - Le chef de la diplomatie britannique David Miliband a annoncé hier qu'une enquête officielle sur la guerre en Irak allait être ouverte après le départ cet été du pays de la majeure partie des soldats britanniques.
Il a expliqué que l'enquête sur l'invasion de l'Irak en 2003 et ses conséquences allait commencer après le 31 juillet, date à laquelle l'essentiel des soldats britanniques -à l'exception de quelques centaines d'hommes- doivent quitter le pays.
Le ministre britannique des Affaires étrangères n'a pas précisé la forme que prendrait cette enquête. Les opposants à la guerre ont réclamé une enquête publique indépendante sur le conflit au cours duquel 179 militaires britanniques sont morts.
Le Premier ministre Gordon Brown avait annoncé en décembre que la majeure partie des 4.100 soldats britanniques en Irak quitteraient cet été le pays, où resteraient moins de 400 militaires pour participer à la formation des troupes irakiennes.
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Selon le nouvel ambassadeur américain à Bagdad, Christopher Hill : L'Iran est un "vrai problème" pour l'Irak

Le Temps-Agences - Le diplomate Christopher Hill, désigné par le président américain Barack Obama comme nouvel ambassadeur à Bagdad, a estimé hier devant des parlementaires américains que l'Iran restait un "vrai problème" pour l'Irak.
"Le vrai problème dans la région pour l'Irak reste son voisin, l'Iran", a déclaré M. Hill devant la commission des Affaires étrangères du Sénat lors d'une audition concernant sa nomination controversée en tant qu'ambassadeur en Irak.
Dans le même temps, M. Hill a indiqué que si un réexamen en cours des relations américano-iraniennes se prononçait en faveur d'un dialogue avec des diplomates iraniens, il serait "ravi de le mener".
Il a ajouté que Washington voulait que l'Irak ait "de bonnes relations" avec l'Iran tout en indiquant que les autorités américaines et irakiennes souhaitent que Téhéran "respecte la souveraineté irakienne" et ne se mêle pas de ses affaires internes.
"Il y a un intérêt croissant chez les pays voisins pour normaliser leurs relations avec l'Irak", a également noté Christopher Hill, soulignant que "la situation s'est améliorée" sur place parce que les voisins de l'Irak sont de plus en plus respectueux du gouvernement irakien, qui n'est pas vu comme une autorité "mise en place par nous (les Américains)".
Christopher Hill est un diplomate chevronné, qui s'est démené pendant plus de trois ans pour tenter d'obtenir la dénucléarisation d'un des pays les plus fermés au monde, la Corée du Nord.
Sa nomination en tant qu'ambassadeur en Irak est controversée car certains estiment qu'il n'a pas d'expérience du Moyen-Orient. Il a consacré l'essentiel de sa carrière diplomatique à l'Asie et l'Europe et ne parle pas arabe contrairement à son prédécesseur Ryan Crocker.
Le Sénat doit encore confirmer cette nomination annoncée le 27 février par le président Obama.


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