Le tribunal de première instance de Tunis a examiné une affaire de fausse déclaration au registre de l'état civil où était impliquée une dame de trente-huit ans. Laquelle dame a noué une relation extraconjugale avec le frère de l'une de ses amies qui a abouti à sa grossesse. N'ayant pas pu opérer une interruption de grossesse, la dame a accouché d'un bébé qu'elle a inscrit au nom de son mari. Le dossier de l'affaire montre que cette famille n'était pas dans le besoin. C'était le prototype d'une famille de classe moyenne qui alternait le bon et le moins bon jusqu'au jour où la dame rencontrait dans un mariage le frère émigré de sa collègue de travail. Celle-ci l'a invitée à monter avec elle dans la splendide voiture du frère pour un tour avec les voitures du cortège nuptial. La jeune dame n'avait jamais ressenti une telle splendeur et elle était émerveillée pour la vie de luxe que menait ce jeune homme. Célibataire endurci, il avait compris dès les premiers échanges les points faibles de cette dame qui était d'une beauté attrayante. Pour faire de plus amples connaissances, l'émigré commença par avoir le numéro du portable de la dame et s'est inventé un prétexte pour la rencontrer. Il avait un dossier d'un prêt d'achat de logement et il lui a demandé de l'aider dans la préparation de la paperasse. Entre-temps, il n'avait pas cessé de lui offrir des cadeaux de grande valeur. Ce manège a pris une quinzaine de jours et s'est terminé par la remise des clés de la nouvelle demeure qu'il fallait meubler. La jeune dame n'a pas vu d'inconvénient à faire le tour des magasins avec le bonhomme, seule ou en compagnie de sa sœur, pour le choix des meubles. Elle agissait comme une personne concernée et elle était là le jour de la réception de la chambre à coucher. C'était une belle pièce qu'elle avait choisie elle-même et elle n'a pas résisté à l'invitation de ce célibataire endurci pour l'essayer. Depuis, les deux amants se rencontraient régulièrement dans cette demeure et l'émigré entretenait son amie avec des cadeaux de grande valeur. À la fin de l'été, la dame commença à avoir des nausées et des malaises et le gynécologue lui confirma qu'elle était déjà enceinte de 18 semaines et l'avortement était médicalement impossible et, de toutes les façons, prohibé. Elle informa son mari de cette grossesse et ce dernier avala la pilule. Ce qui permit à la bonne dame d'enregistrer le nouveau né au nom du mari bafoué dans son honneur. La vie poursuivit son cours et c'était par hasard que tout le manège fut découvert. Le bébé tombait malade et nécessitait une transfusion sanguine. Or, son groupe sanguin était complètement incompatible avec celui de son père. La découverte mit la puce à l'oreille de ce dernier qui était déjà surpris à l'annonce de la grossesse qui lui a été faite par son épouse. A ce moment-là, il n'y avait plus de doute et il procédait aux analyses d'usage qui ont confirmé que le bébé ne lui appartenait pas. Maîtrisant ses nerfs, il alla déposer une plainte. La jeune dame fût arrêtée pour adultère et fausse déclaration. Le bébé fût remis à un organisme de protection de l'enfance. Un mandat d'amener a été émis pour l'émigré et l'affaire a été traduite devant la justice.