Les nouvelles technologies envahissent de plus en plus notre quotidien. On les utilise dans l'informatique surtout et plus fréquemment aujourd'hui dans la téléphonie mobile. Même si en Tunisie, on n'est pas très producteurs de technologie, on en est, en revanche, de fervents usagers. En Tunisie, le marché des technologies de la téléphonie mobile est presque encore vierge. Car celle-ci coûte cher en production et en vente, d'autant plus que la majorité des consommateurs ne voit pas trop l'intérêt à en user. Cela dit, les deux opérateurs téléphoniques Tunisiana et Tunisie et Télécom ne se sont pas découragés et ont pris pour cible les professionnels. Il faut croire qu'ils sont les seuls à pouvoir surtout assurer les coûts élevés des nouvelles technologies. Alors, Blackberry lancé par Tunisie Télécom, ou I-mail Pro par Tunisiana, des solutions sur mesure sont élaborées à l'adresse des professionnels. Dans sa deuxième édition, Tunisiana a placé son forum annuel, tenu hier, sous le signe : « les nouveaux services à valeur ajoutée ». Un éventail de services dédié quasi-exclusivement aux professionnels, en tous cas à ceux qui peuvent se permettre l'acquisition de ces nouvelles technologies sophistiquées et donc coûteuses. Pas de nouveauté, en revanche, pour les clients particuliers. Ils devront se contenter de ce qui existe déjà sur le marché. Dans le même registre, Tunisiana a annoncé la création d'un fonds d'aide destiné aux projets de services à valeur ajoutée. Ceci en effet fait suite de la publication de la nouvelle loi sur le partage de revenus entre les opérateurs télécoms et les sociétés de services à valeur ajoutée. Ainsi, l'opérateur privé fait montre d'un étayement au développement des strt-up à travers la création de ce fonds qui peut faire bénéficier chaque projet d'un fond maximal de 30000 DT. L'Etat se verra un peu dégagé de ses engagements, pris en charge par ses différents organismes, qui s'inscrivent dans le cadre de la politique d'initiative économique. Sachant en plus que ce type de projet implique des fonds d'investissement relativement élevés. «Le rapport annuel du Forum économique de Davos au titre des années 2008 et 2009 a fait ressortir le rang remarquable occupé par la Tunisie à l'échelle mondiale, à savoir la 38éme place sur un total de 134 pays de part le degré d'usage des technologies de l'information et de la communication et occupe ainsi la première place au niveau du Maghreb et de l'Afrique. » a déclaré le ministre des Technologies de la Communication, M. Haj Glay. Le classement en question donne une idée favorable sur l'utilisation des Technologies de l'Information et de la Communication en Tunisie. Mais, qu'en-est-il vraiment des utilisateurs eux-mêmes ? Sont-ils de différentes catégories ? Cet usage est-il généralisé? Les réalités du marché donnent un verdict sans appel : ces technologies sont en l'occurrence destinées et utilisées par des professionnels. Il va falloir plus de temps encore pour que les services dits à valeur ajoutée se démocratisent. Ceux lancés tout récemment par Tunisiana ont trait à plusieurs domaines. Cela va des nouveaux domaines des M2M (la télésurveillance, au monitoring des installations hydrauliques, etc.), à la solution de Mobile TV en passant par les services Location Based Services et l'application basée sur l'IVR (SMS et Newspaper Reader) et bien d'autres. « Nous sommes de fervents supporters des services à valeur ajoutée » dixit Yves Gauthier, Directeur Général de Tunisiana. Le marché des télécoms génère deux milliards de dinars dont 1,7 milliard dans la téléphonie mobile. Le marché des services à valeur ajoutée est à développer davantage tout en pensant à créer la demande et donc le besoin. Tunisiana a pensé pour cette année aux professionnels. On peut dire qu'en disposant des moyens nécessaires, ceux-ci trouveront bien leur compte dans la panoplie des services à valeur ajoutée et qu'ils pourront même devenir plus efficaces grâce aux outils de haute technologie.