Tunis-Le Temps-Le bon voisinage fait partie de la qualité de la vie, car il n'y a pas de quiétude chez soi quand les relations entre les voisins sont altérées. Bien plus, les malentendus entre eux, peuvent dégénérer quelquefois en drame. Ce fut le cas dans cette affaire dont les péripéties se déroulèrent au cours du mois de Ramadan de l'année 2006, à la localité de Mellassine. La victime quittait sa maison pour se rendre à son travail, quand son voisin vint lui demander de lui prêter sa voiture. Mais il se heurta à un refus, qui n'était pas dû à une mauvaise volonté, mais plutôt à une impossibilité matérielle, l'intéressé étant devant l'obligation de rejoindre son poste de travail au plus vite et n'ayant aucun autre moyen de transport que son véhicule. Mais le voisin prit la mouche et après avoir quitté les lieux , il y retourna rapidement, accompagné d'une tierce personne venue lui prêter main forte. Les deux agresseurs commencèrent par rouer la victime de coups de poings, avant de lui porter un coup de couteau en plein abdomen. Après quoi, ils prirent la fuite sans se soucier des cris de la victime qui se tordait de douleurs. Transportée à l'hôpital, la pauvre victime succomba à ses blessures malgré les soins intensifs auxquels elle fut soumise. Arrêtés, les deux agresseurs déclarèrent au cours de l'enquête préliminaire, qu'ils n'avaient pas l'intention de tuer leur voisin, mais qu'ils avaient agi sous l'emprise de la colère. Inculpés d'homicide volontaire, ils furent condamnés en première instance à la prison à perpétuité. Ils interjetèrent appel et comparurent dernièrement devant la cour, en réitérant leurs déclarations données devant le tribunal. Cependant, le voisin fit de nouvelles révélations en déclarant qu'il en voulait à la victime qui avait dénoncé son père, lequel avait purgé une peine de prison à tort. L'affaire a été renvoyée à une date ultérieure.