En concédant à l'aller le nul et de surcroît sur un score positif comme il en lui arrive rarement sur la pelouse du M'hiri, le Club Sfaxien s'est compliqué la tâche d'autant que l'adversaire en l'occurrence le WACasablanca n'est pas né de la dernière pluie. Le déplacement des « Noir et Blanc » au Maroc n'est pas donc sans risque face à l'ensemble de Baddou Zaki qui n'est autre que le malheureux finaliste de la précédente édition de la champion's league arabe. Pour pouvoir se qualifier, les Sfaxiens sont tenus soit de battre le Widad ou de faire match nul positif de deux buts partout ou plus. L'une comme l'autre des deux probabilités sont certes dans leurs cordes, et, par le passé, ils sont parvenus le plus souvent à redresser sur le terrain même de l'adversaire des situations difficiles voire même aléatoires. Mais pour y parvenir les camarades de Merdassi devront évoluer sur leur vrai registre ou du moins nettement mieux que lors du match aller où ils ont paru à court d'inspiration et de fraîcheur physique par suite du rythme effréné de la compétition, sur plusieurs fronts, à laquelle ils se voient régulièrement confrontés. Heureusement que cette fois-ci, les habituels titulaires ayant été mis au repos contre l'OBéja ont bénéficié d'un répit de six jours (depuis le match livré le 19 contre la Jeunesse d'Abidjan), qui leur aura permis de récupérer suffisamment pour pouvoir négocier cette seconde manche dans de meilleures dispositions physiques et mentales. D'autre part, le préparateur et le Kiné du groupe ont mis les bouchées doubles pour que les vingt joueurs convoqués au match soient fin prêts à relever le défi.
En 4-4-2 Le staff technique a mené hier sa deuxième séance d'entraînement à Casablanca. Elle a été mise à profit pour une ultime application des schémas tactiques qui seront préconisés et qui sont de vocation offensive. Le CSS, comme il est tenu de marquer des buts chez l'adversaire optera en effet pour un jeu porté à l'attaque mais sans pour autant se découvrir derrière et prendre ainsi des risques en défense face à une formation du Widad qui dispose de solides arguments offensifs. Partant de ces considérations, il est attendu que Ghazi Ghraïri opte pour le 4-4-2 devant lui valoir de négocier les débats avec un dispositif équilibré au niveau des trois compartiments du jeu. La formation sfaxienne aura tout l'intérêt de réussir précocement le but devant les libérer et amener l'adversaire à douter et donc à refaire le même coup joué aux FAR, d'abord, et le Raja ensuite, que les « Noir et Blanc » ont battus tour à tour chez eux respectivement en Coupe de la CAF et en champion's league arabe.
Le mental : un rôle prépondérant Il va sans dire que dans ce genre de match à gros enjeu, s'agissant d'une qualification en finale de cette compétition arabe, les nerfs jouent un rôle d'une importance considérable. Le moindre relâchement ou moment de distraction pourraient en effet coûter bien cher. Cette rencontre nécessite par conséquent une lucidité sans la moindre faille. C'est pourquoi justement Ghraïri a accordé à la préparation morale tout l'intérêt requis. Avec le rétablissement de Naby et de Hadj Messaoud, l'effectif sfaxien ne déplorera à l'occasion aucune absence. Cela revient à dire donc que l'entraîneur sera en mesure d'aligner sa meilleure formation ou presque. C'est ainsi que dans les bois on retrouvera Khalloufi sur le flanc droit Bouzidi et sur le côté opposé de la défense Aymen Ben Amor ou Hichem Abbès tous les deux en ballottage. Dans l'axe central c'est l'incontournable paire Rouïd-Merdassi qui sera alignée. Devant, nous aurons deux pivots Mrabet et Hammami qui, outre leur tâche essentielle, la récupération, sont appelés à participer à la relance soutenant à ce niveau les Naby et Nafti. Quant à l'attaque, elle aura deux avants de pointe, Blaise Kouassi et Hamza Younès. Alors que le Camerounais Ismaïla Baba pourrait, si les circonstances l'exigeraient, faire son entrée en cours de jeu. Comme on peut le constater, les Clubistes de Sfax ont toutes les cartes en règle. La balle est désormais dans le camp des joueurs qui, à la veille de leur départ au Maroc ont été unanimes à affirmer qu'ils ne rentreront pas bredouilles mais avec le billet de la finale dans la poche. Il y a tout lieu de leur faire confiance.