*Le ministre du transport tient une réunion d'évaluation avec les professionnels et le Maire de Tunis annonce que la gestion des stations de Moncef Bey, El - Omrane et Bab Alioua sera confiée à des opérateurs privés Des décisions présidentielles ont été prises pour améliorer la qualité du transport public, faciliter la vie aussi bien aux usagers de nos routes et autoroutes qu' aux prestataires du service transport, qu'ils soient publics ou privés. Qu'en est - il de la mise en application de ces décisions ? Une réunion a été organisée, hier au siège du ministère du Transport, pour débattre en toute franchise de l'état d'avancement des dossiers ouverts, en présence des professionnels et de toutes les parties concernées, sous la direction du ministre, M. Abderrahim Zouari. La révision du code de la route, le système d'octroi des autorisations d'exploitation de taxis et louages, l'encouragement à l'utilisation du gaz naturel, la visite technique, l'aspect fiscal,les assurances, la qualité des services, le contrôle, la responsabilisation des professionnels, le nouveau statut des stations de louage de Bab Saâdoun, Moncef Bey et Bab Alioua, tout a été repris et disséqué au peigne fin, sans tabous. Ils étaient nombreux, hier à répondre à l'invitation du ministère du Transport pour discuter de l'état d'avancement de la mise en route des décisions prises dans le secteur du transport. La révision du code de la route, introduit le principe du non retrait du permis de conduire sauf dans des cas exceptionnels et dangereux, comme la conduite en état d'ivresse, le refus de subir l'alco - test, la conduite dans le sens inverse dans les autoroutes, ou en cas de décès ou de blessures consécutifs à un accident. Une circulaire a été établie dans ce sens. Un projet de loi est en cours de préparation, « car certains aspects pratiques sont à l'étude », comme l'affirme le ministre. La tendance s'oriente vers l'aggravation des sanctions à caractère financier pour les cas de non retrait du permis. Les pouvoirs publics misent sur la conscientisation du citoyen. Et en cas de sanction à caractère financier, il faut qu'elle soit efficace. L'octroi des autorisations d'exploitation de taxis et de louage sera prochainement soumis au système de quotas. Une étude conjointe est en cours de préparation par les services du ministère du Transport et ceux du ministère de l'Intérieur et du Développement local. Elle fixera des critères objectifs définissant les besoins des gouvernorats, en fonction du nombre d'habitants et des moyens de transport disponibles. Le rythme d'octroi des autorisations a baissé, en attendant la publication de la circulaire commune des deux ministères, fixant les modalités d'octroi de ces autorisations. « On sera entre la liberté totale et l'ancienne réglementation », dira le ministre.
Le gaz naturel, progressivement Concernant l'utilisation du gaz naturel, comme carburant, à la place du gasoil ( le projet intéresse aussi le ministère de l'Industrie, de l'Energie et des PME), une expérience a été entreprise avec un bus fonctionnant au gaz naturel qui est en circulation. Deux autres bus, fruit, d'une coopération tuniso - italienne sont concernés par cette expérience. A l'instar des grandes capitales du monde, il faut avancer progressivement dans ce sens. Pour ce faire, il est nécessaire de disposer de stations de fourniture de gaz naturel. La SNDP a lancé un appel d'offres dans ce sens. La capacité de la station d'El Omrane est insuffisante. L'évaluation de cette première expérience révèle une réaction positive de la part du citoyen. Quant à l'utilisation du GPL, elle sera maintenue, en attendant l'achèvement de l'expérience actuelle de l'utilisation du gaz naturel. La périodicité de la visite technique pour les moyens de transport public a changé. Pour les voitures neuves, la visite technique se fait, une fois par an, durant les cinq premières années. Entre cinq et dix ans, la périodicité passe à un semestre. Au-delà de dix ans la périodicité trimestrielle. « Nous voulons que le nombre de ces voitures baisse », avoue le ministre. Il faut réviser l'arrêté sur la visite technique et l'arrêté sur les prix. Dans le nouveau projet, le prix à payer sur l'année, pour la visite technique, est globalement le même.
Baisse de la taxe de consommation Sur le plan fiscal, la tendance est de permettre aux professionnels de payer tous leurs impôts, dus aux municipalités et aux recettes des finances deux fois par an et dans un seul guichet. Actuellement en matière d'impôt sur les revenus, la déclaration annuelle doit se faire dans un délai ne dépassant pas le 25 mai de chaque année. Les acomptes provisionnels se font durant les 25 premiers jours du sixième, du neuvième et du douzième mois. Il est possible de payer les acomptes provisionnels une fois par an. Quant à la taxe de circulation, elle est payée mensuellement. Elle peut être payée une fois par an. Quant aux taxes municipales, elles sont payées une fois par an. D'ailleurs la loi de finances 2007 a institué plusieurs avantages. La taxe de consommation est passée de 30% à 7% pour les taxis et les louages. Pour le transport non autorisé, un plan de contrôle a été arrêté. Concernant les assurances, la tendance est de limiter les augmentations des polices. Les chauffeurs de louage sont autorisés à faire descendre les voyageurs en dehors des stations, mais sans en prendre d'autres sur la route, comme ils peuvent utiliser une ligne directe. Un programme pour la sauvegarde de la qualité des services a été entamé. L'exemple des taxis à l'aéroport de Tunis est à ce titre très édifiant. Il faudra aller plus loin. Comme nous avons 13800 taxis à Tunis, il est nécessaire d'engager des campagnes de sensibilisation périodiques avec des concours, des prix, des intéressements, de la formation pour développer la culture de la qualité. Il ne suffit pas d'avoir le permis de place pour être un bon chauffeur de taxis. La qualité est l'affaire de tous. A la fin de la réunion, M Abbès Mohsen, Maire de Tunis, a annoncé que le Conseil municipal a décidé hier de confier la gestion des stations de Bab Alioua, El Omrane ( Bab - Saâdoun ) et Moncef Bey à des opérateurs privés. Les conventions sont prêtes.