Le Club sportif Sfaxien n'a pas eu la vie facile avant de battre l'Espérance de Tunis en finale de la coupe de Tunisie. Les protégés de Hamadi Kerkeni ont eu recours au tie-break pour battre une formation "Sang et or" privée de son maître à jouer, à savoir son passeur Mehdi Ben Cheïkh. C'est d'ailleurs ce qui a fait la différence dans un match qui s'est joué sur des détails et si l'Espérance doit se reprocher des choses, elle doit le faire pour le premier set concédé sur le score de 25à23. Au cours de cette première manche, les "Sang et or" ont multiplié les maladresses en ratant pas moins de huit services. En outre, Amine Zouaoui qui a remplacé Mehdi Ben Cheïkh s'est négativement illustré en ratant deux balles à un moment crucial dudit set. C'est un peu trop pour une seule équipe. Avec un nombre aussi important de fautes directes, il est clair qu'on peut aller bien loin. En fait, l'Espérance aurait pu s'imposer sur le score sans appel de trois sets à zéro si elle avait fait preuve de lucidité lors de la première manche. Elle s'imposa lors des deux sets suivants...
L'apport de Jouini. Comme à chaque fois, Chokri Jouini devait faire banquette pour cette finale, comme pour tous les autres matches d'ailleurs. La blessure de lyes karamosli dès l'entama du premier set, alors que les deux formations étaient à égalité, obligea son entraîneur à l'incorporer. Son entrée fut salutaire pour toute l'équipe puisqu'il s'illustra par ces aces, ses smashes réussis et ses contres performants. Il fut le meilleur sur le terrain et permit à son équipe de prendre le dessus sur une équipe sfaxienne dépassée par les événements lors du troisième et du quatrième set. Il amena également sa hargne et sa volonté de bien faire. Un joli pied de nez envers son entraîneur et tout ceux qui ont tendance à croire que les L. Karamosi, Brinis et autre Chékili lui sont supérieurs. D'ailleurs tout les présents n'ont pas partagé l'avis du technicien "Sang et Or" qui le remplaça à la fin du quatrième set par Lyés Karamosli diminué par sa blessure. Un changement inopportun qui a ouvert grandes ouvertes les portes de la victoire devant le champion de Tunisie en titre.
Sans passeur! Sans vouloir trop accabler le jeune Amine Zouaoui, si l'espérance a perdu devant le Club Sportif Sfaxien, c'est tout simplement parce qu'il lui a manqué un passeur digne de ce nom. En volley-ball, cela ne pardonne pas. On a vu Khaled Belaïd parler avec ses coéquipiers pour les diriger. Le technicien "Sang et Or" a excellé dans sa manière de gérer son effectif jusqu'à cette sortit de Jouini. Mohamed Selim Chekili, titulaire durant toute la rencontre n'a pas démérité. Il lui a manqué seulement la régularité dans le rendement. Mais en l'absence de Mehdi Ben Cheïkh, la mission était presque impossible. Le miracle a bien failli avoir lieu, mais Hosni karamosli était d'un avis contraire...
Les centraux quasi absents. Pour confirmer nos propos, le petit match de Brinis et Ben Tara. Une bonne prestation des centraux dépend en grande partie de celle du passeur et celle de Amine Zouaoui ne fut pas à la hauteur de l'événement. Pour avoir très peu joué tout le long de la saison, on se limitera à dire qu'il n'était pas bien armé pour mener les débats à sa guise.
Sellami et Karamosli au dessus du lot. Côté vainqueur, il faudrait mettre l'accent sur le rôle de Sellami et surtout Karamosli qui assumèrent leurs responsabilités dans les cruciaux du match. Ces deux derniers portèrent à bras le corps toute l'équipe au cours du quatrième set et surtout lors du tie-break. Karamosli a pratiquement tout réussi et Sellami a su le mettre dans de bonnes conditions pour conclure. Les Trabelsi, Belhassine et le jeune Mâala ont fait leur part mais ils doivent une fière chandelle à leurs deux chefs de file. La victoire du Club Sportif Sfaxien est méritée mais le match aurait été différent avec Ben Cheïkh sur le terrain sans oublier Hichem kâabi absent des terrais depuis bien longtemps pour blessure. On a bien vu et à plus d'une reprise l'entraîneur des "noir et blanc" Hamadi Kerkeni se frotter le crâne, se tenir la tête entre les deux mains et lever les mains vers le ciel comme pour dire qu'il n'arrivait pas à trouver une solution devant son adversaire du jour. Karamosli et Sellami ont fait le nécessaire dans ce sens...
Impardonnables! La finale de samedi fut intense, pleine de rebondissements et indécise. Les supporters en ont eu pour leur argent. Par contre, côté technique, le spectacle fut loin d'être parfait. Les fautes commises de part et d'autre sont inadmissibles à ce stade de la compétition. Sur le parquet du Palais des Sports d'El Menzah, on pouvait voir à l'œuvre les meilleurs joueurs du pays et ce sont ces mêmes joueurs qui ont, plus d'un fois raté des gestes élémentaires devant le regard du sélectionneur national. De la réception, en passant par le service, les imperfections furent nombreuses. L'enjeu et la pression ne pourraient tout justifier Mourad AYARI ------------------------ Déclarations: Hamadi Kerkeni (ent-CSS): « Objectif atteint »
On s'attendait à ce que cette finale soit difficile car l'Espérance était dans une position d'outsider. Cette situation a mis à l'aise les joueurs "Sang et 0r" qui se sont libéréslors de cette finale. Aussi paradoxale que cela puisse paraître, la blessure de Lyes Karamosli a fait du bien à notre adversaire qui a pu compter sur un Chokri Jouini des grands jours. C'est un joueur d'avenir... Pour ce qui est du match, j'estime que nous avons commis trop de fautes lors des deux sets perdus et quand nous nous sommes repris, les choses sont rentrées dans l'ordre. Je pense que toute l'équipe était en deçà de sa forme habituelle, même si Stoikovic a bien tenu son rôle à la réception, Sellami fut excellent dans l'organisation du jeu et au service, alors que Karamosli fut égal à lui-même dans les moments cruciaux du match. La prise de risque au service nous a favorisé puisque nous commis mois de fautes que les "Sang et Or". Enfin je terminerai en disant que notre objectif est atteint. Nous avions en tête de remporter le doublé à l'entame de cette saison et nous y sommes parvenus. C'est le fruit d'un travail de groupe. A titre d'exemple, je citerais le médecin du club qui nous a aidé à récupérer Marouane Fehri qui est resté 21 jours sans toucher le ballon pour blessure. Ce fut une saison exceptionnelle pour nous.
Samir Sellami (cap: CSS) : « Les "Sang et Or" avec un esprit dégagé » Nous avons évité le pire car dans la tête des joueurs et de tous les supporters du CSS, le match était gagné d'avance. Pourtant, nous en avons parlé durant la semaine. Sur un match tout est possible et c'est ce que les joueurs n'ont pas voulu comprendre. Les "Sang et Or" ont joué avec un esprit dégagé mais dès qu'ils se sont retrouvés dans une bonne position favorable avec deux sets à un en leurs faveur, ils ont calé... Quand il s'agissait de confirmer, ils ne l'ont pas fait, subissant les contrecoups de la pression. Nous avons connu pareille situation en demi-finale face au Club Olympique de Kélibia, match au cours duquel, nous nous sommes retrouvés menés au score (deux sets à zéro), mais nous avons su réagir grâce à notre métier et notre force de caractère. Ce qui compte le plus, c'est le résultat final. Je voudrais également mettre l'accent sur le courage et la volonté de Marouène Fehri qui ne s'est pas entraîné durant trois semaines pour blessure mais il a tenu à nous donner un cop de main pour cette finale. Enfin, je rappelle que la blessure de Lyès Karamosli a fait du bien 0 son équipe alors que le jeune Mâala à continuer à jouer alors qu'il s'était blessé en même temps que Karamosli. Mon coéquipier n'a pu nous aider convenablement car il était diminué physiquement. Quoi qu'il en soit, c'est une saison particulière pour nous et nous méritons amplement ce qui nous arrive car nous avons travaillé plus que les autres. Notre président mérite tous les éloges puisqu'il était à nos côtés du début jusqu'à a fin.